𝟐𝟖 - 𝐋𝐎𝐕𝐄𝐑𝐒

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Sidjil Reed, 17 ans 

  Las Vegas - États Unis

Je shoot dans la porte de ma voiture, jurant plusieurs fois.

- Putain de merde, c'est une grosse blague ! Hurlais-je, en voulant à tout les dieux du monde.

- Sid, calme toi. Répond celui qui me suit comme mon ombre, s'approchant de moi.

- Tu me dit vraiment de me calmer ? Putain, Max, je viens d'apprendre que ton beau père est mon père et inversement ! ET TU ME DIT DE ME CALMER ?

Je dois sûrement rêver. C'est un rêve, ouais. Je vais me réveiller quelques secondes à côté de Max, et tout sera redevenu comme avant.

Seulement, rien ne se passe. Je suis forcé d'accepter la réalité.

Bordel, Carter est le père de Max, et Lloyd est mon putain de père.

Même dans les fictions, cela n'est pas aussi tiré par les cheveux.

« J'espère, chaque jour que Dieu fait, que son visage ne reviendra plus jamais me hanter. »

« Putain ! Je le déteste ! Je la déteste ! Je les détestes ! Tous ! Pour t'avoir mis au monde ! Pour m'avoir hanté jusqu'à la fin de mes jours avec leurs putain de visages ! »

« Je te déteste. Je donnerais tout pour effacer ton putain de visage de ma mémoire. »

Je comprend tout, maintenant. Pourquoi il me frappait, pourquoi il me déteste, pourquoi j'ai toujours souffert de son absence.

Je suis celui qui a définitivement détruit ses espoirs avec la seule femme qu'il a aimer. Je suis l'erreur qui l'a empêcher d'avancer. Je suis les conséquences de la vengeance de ma mère. Un cadeau empoisonner.

Je suis le gosse dont il à été obligé de s'occuper. Un mélange entre son premier amour et son meilleur ami.

Celle qu'il aime, et celui qui l'a trahit.

Autumn et Lloyd.

Maxime se rapproche de moi pour m'enlacer, je ne le repousse pas.

- Je sais que c'est dure. C'est dure pour moi aussi. D'avoir cru ne jamais avoir de père, alors qu'en faite il était a quelques centaines de mètres de chez moi. C'est dure de me dire que mon beau-père est ton putain de père, que je viens d'un viol déguisé, que tu viens d'une vengeance. Que l'on étaient même pas censées venir au monde, à la base. Qu'on est le fruit de relations bancales, de désirs inavoué. C'est dure, ouais.

Il relève les yeux vers moi, avant de continuer :

- Mais se mettre en colère ne changera rien à la situation actuelle. Il faut juste accepter, puis essayer de traverser tout ça. Et on le fera. Ensemble. Parce que c'est toujours ce qu'on a fait depuis qu'on est gamins.

Il sourit avant de citer ma phrase :

- Tes problème, mes problèmes. Mes problèmes, tes problèmes.

- Nos problèmes. Terminais-je à sa place.

Il attrape ma main, m'embrasse tendrement le cou. Je laisse ma tête partir en arrière et rencontrer le contact froid de ma voiture.

- J'ai l'impression d'être dans un film. Dit-je, une fois le calme retrouvé. C'est irréel ce qu'il nous arrive.

- Ouais. Je comprends mieux pourquoi ils ont toujours tenu à ce qu'on se tiennent éloignés l'un de l'autre. C'était comme un coup de poignard de nous voire. Une manière de leur rappeler qu'ils ont tout foirés.

𝐅𝐎𝐑𝐁𝐈𝐃𝐃𝐄𝐍 𝐒𝐎𝐔𝐋𝐌𝐀𝐓𝐄𝐒 [𝐃𝐉𝐈𝐋𝐒𝐈𝐌𝐄]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant