RAZ
Avant que je ne change d'avis et que je réalise l'énorme connerie que je suis en train de commettre, je l'entraîne vers la sortie. La voir en compagnie de ce connard de Dimitri était la goutte d'eau de trop.
Anastasia.
Putain.
La manière dont elle a allumé cette flamme de désir entre nous et son regard déterminé quand elle m'a soufflé "brûle moi" m'ont fait perdre la tête. Elle m'a jeté en sort et je suis en train de lui céder. A cet instant précis, je ne pense absolument pas aux conséquences. Mais plutôt à tout ce que j'ai envie de lui faire, là, maintenant. Finalement, ce n'était qu'une question de temps avec l'un de nous ne capitule. Et maintenant tout ce que je souhaite c'est l'allonger et l'attraper par les hanches, et la baiser, jusqu'à en perdre le contrôle.
– En enfer.
Une once de lucidité me traverse l'esprit. Il est hors de question que je la touche ici, chez elle, dans la maison dans laquelle son père m'a accueillie il y a tant d'années. Ce que je compte lui faire est un trop gros pêcher et un seul lieu convient pour ce genre de dépravation. Un endroit où tous les vices et fantasmes sont légitimes.
Le Pandemonium.
Nous descendons les escaliers et traversons le hall en vitesse. Sa main est toujours logée dans la mienne. Elle est si petite et fragile que je pourrais la broyer instantanément entre mes doigts. Je me demande alors si elle sera capable d'encaisser ma perversité et ma brutalité. L'idée qu'elle se brise m'excite autant que cela me terrifie. Anastasia représente à elle seule toutes les contradictions qui se bousculent dans mon esprit et le résultat est un mélange de colère et de frustration. Et la seule façon que je connaisse pour gérer ses émotions se trouve dans le sous-sol où je tue ou dans ce club où je baise. Et ce soir, je n'ai aucune envie de tuer.
Le désir est devenu palpable, solide même dans l'air qui nous entoure alors que l'on monte dans mon Range Rover. Je la vois gigoter sur son siège pour contenir son désir qui doit gonfler entre ses jambes. Elle reste silencieuse, parce que je sais que si elle ouvre la bouche c'est un gémissement de plaisir qui en sortira. Tout comme elle, je me tais et tente de me concentrer sur la route pour éviter de piler et de la prendre à même le siège. Je veux que ce soit la bas, je veux qu'elle puisse y voir l'étendue de mon immoralité. Je veux qu'elle aime ça et qu'elle en redemande. Je veux qu'elle se rende compte que je ne suis en rien comme les autres hommes qu'elle a connus. Je suis bien pire.
En un temps record, je me garde dans le parking souterrain du Pandemonium, puis je l'aide à sortir de la voiture.
– Où est ce qu'on est ?
– Dans mon club.
– Oh.
Elle ouvre grand les yeux, et j'y lis un mélange de surprise et de curiosité.
– Je veux que tu découvres mon monde et si après ça tu veux encore que je te baise, alors je consumerai la moindre parcelle de ton corps.
Elle se mord la lèvre et je peux sentir ma queue sur le point de faire exploser ma braguette. Il est plus que temps que je la libère. Avant d'ouvrir la porte de service, je tiens à la prévenir de ce qui l'attend.
– Tu dois savoir que ces portes renferment les déviances les plus obscènes, les plus délirantes voire cruelles. Une fois que tu seras à l'interieur, ton regard sur le sexe et l'humain risque d'etre chamboulé. Tu ...
– Ouvre cette putain de porte Raz.
Son ton est pressé, et l'urgence de son excitation inonde chacun de ses gestes.
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Romanov's Demon
Storie d'amoreANYA : Je m'appelle Anastasia Romanov et je suis la fille du plus puissant parrain de la mafia russe. Pourtant je n'ai aucun pouvoir parce que je suis une femme. Il est tant que ça change ! A l'annonce du départ en retraite de mon père Nikolai Roma...