Chapitre 4

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RAZ

Anastasia Romanov. La benjamine du clan. Bordel, elle ne devait pas être ici. Elle n'a rien à faire là, au milieu des magouilles, du sang et des cadavres. 

C'est encore une enfant, pure et immaculée de toute cette sauvagerie. Elle devrait être à Moscou en train de vivre sa vie d'étudiante richissime. Elle devrait boire du champagne trop cher et flirter avec des fils d'ambassadeur. Pourtant quand je l'ai vue dans ce couloir, toute griffes dehors elle avait l'air parfaitement dans son élément. 

Après tout, une Romanov reste une Romanov, le pouvoir coule dans leur veine. L'empire des Romanov est connu de tous. Ils sont craints et respectés que ce soit dans les autres cartel et même au sein du gouvernement. Les accords avec le président ne sont un secret pour personne. Il fait l'autruche quant à nos agissements tant que nous le fournissons en hommes et en armes. Dans tous les cas, tout le monde sait que s'il fallait parier une pièce sur le chef d'État et Nikolai, nous parierons tous sur les Romanov. Plus redouter que Poutine ? Oui, ça existe. Moi même je le craint autant que je l'admire et pourtant je suis en train de faire la connerie qui pourrait me couter ma tête. 

Quand mon corps s'est retrouvé collé à celui de sa fille je n'ai pas pu empêcher mon érection. J'essaye de me convaincre que c'est la tuerie de ce soir qui m'a excité, et c'est sans doute le cas mais la vue d'Anastasia n'a fait qu'accroitre mon excitation. Et ça, c'est une très très mauvaise idée. Nikolai n'a toujours eu que faire de mes désirs et de mes besoins disons particuliers. Il m'a même laissé ouvrir mon propre club BDSM. Mais touché à sa petite fille chérie est interdit et passible de la peine capitale. 

Cette fille fait vaciller tous mes plans. Je ne peux pas la laisser foutre le bordel dans ma vie. Je n'ai qu'une mission, retrouver l'assassin d'Alexandra et je ne peux pas laisser son joli petit cul m'éloigner de ce but. Je marche difficilement jusqu'à ma voiture. Le gonflement entre mes jambes ne fait qu'augmenter et je sais que tant que je l'aurais pas soulager je serais incapable de penser correctement. Je dois me la sortir de la tête et après je reprends le cours de ma mission et rien ne m'arrêtera. Même pas elle.

J'en oublierai presque le cadavre qui gît toujours dans mon coffre. Je râle en levant les yeux au ciel. Moi qui pensait pouvoir faire un tour au club avant d'aller me coucher, je dois maintenant faire disparaître un corps alors que le jour se lève. Cette journée ne finira donc jamais ?

J'enclenche la marche arrière et entre l'itinéraire de l'enclos à cochons dans mon téléphone en vérifiant bien qu'il n'y est aucun contrôle de police indiqué. Il ne manquerait plus qu'un policier trop à cheval sur les lois décide de faire un contrôle de routine et ouvre mon coffre. Je ne suis pas d'humeur à buter un informateur et un flic dans la même soirée. Ça serait trop de ménage et trop d'énergie pour pas grand chose.

La voie semble libre. Je ne suis qu'à cinq minutes de l'enclos. Il se trouve dans une vieille ferme que Nikolaï à acheté anonymement pour supprimer tous problèmes qui prendraient un peu trop de place. Traduction : les gens que je tue.

Il est sûrement important de savoir que les cochons mangent de tout et sans laisser une miette ou un os. C'est le moyen le plus rapide et discret de faire disparaître un corps sans laisser de trace.

Le ciel se pare d'une teinte rose quand je traîne le corps jusqu'à l'enclos. La neige ne tombe plus mais la couche au sol me permet de faire glisser le corps plus facilement. Comme attiré par l'odeur de la mort, les porcs se pressent contre les barrières en bois. Ils se marchent dessus en grognant comme des bêtes affamés. Sans plus les faire attendre je balance le corps dans la mêlée et les laisse se repaître. D'habitude je reste un peu plus longtemps pour vérifier qu'ils n'en oublient pas un bout. Aussi parce que j'apprécie le spectacle. Voir les chairs se déchirer et les os craquer est tellement fascinant. Mais cette fois, mon envie de sexe est plus violente que mon apétit pour le morbide.

Romanov's DemonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant