Chapitre 2 - Clay

698 67 1
                                    

Après un retour de déploiement de 4 mois, je ne pouvais pas rêvé mieux qu'une femme entreprenante et sûre d'elle. Sans prise de tête, nous avons passé une heure à discuter sans jamais abordé une quelconque question personnelle. On veut la même chose et ça me convient très bien. 

A peine ma porte déverrouillée, je passe ma main dans son dos et la pousse à l'intérieur. Elle se laisse faire en souriant. Elle détaille la pièce qui l'entoure et je me sens obligé de m'excuser. Je n'avais pas forcément prévu de ramener quelqu'un ici. Généralement, je baise ailleurs que dans ma chambre d'hôtel qui va me servir durant toute ma permission. Cela évite que des inconnues, dont je ne me souviens même plus, se pointent par surprise en espérant récolter je ne sais quelle connerie. Avec elle, je sens que c'est différent. Pas un différent à l'eau de rose, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, plutôt un différent, elle s'en fout autant que moi et veut juste prendre son pied. 

— Je ne suis pas venue pour un état des lieux, rigole t elle. Enfin pas celui là en tout cas...

Bordel, elle va m'achever. Sans plus attendre, je m'empare de ses lèvres pulpeuses. Ma langue rencontre la sienne qui porte encore le goût de la bière que nous avons partager. Ses mains, aussi rugueuses que les miennes, soulèvent mon t-shirt. Je l'aide en passant le tissu au dessus de ma tête. Quand je m'approche à nouveau d'elle, elle recule d'un pas, le visage blême, ses yeux écarquillés face à mon tatouage sur la poitrine.

— T'es un Seal?! Putain de merde, hurle t elle.

— Eh calme toi, je dis doucement en tentant de l'attirer à nouveau vers moi.

Ses poings serrés autour de ses longs mèches brunes, elle s'écarte en jurant.

— Je peux pas baiser avec un Seal. Pourquoi tu n'as rien dit bordel?!

— Tu ne m'as pas non plus dit ce que tu fais, je lui rappelle. C'est si grave que ça? J'avais pourtant l'impression qu'on était sur la même longueur d'onde... Toi et moi pour une nuit et c'est tout. Tout ce qu'on veut c'est baisé, je ne vois pas en quoi mon métier pose problème.

 — Je.. mon frère est un Seal, avoue t elle. Je ne peux pas coucher avec un potentiel frère d'armes. 

— Quelle base?, je demande simplement.

— Conorado.

— Je suis sur la côte Est, je ne connais aucun soldat de la côte ouest, je lui assure.

Ses yeux d'un bleu presque blanc me sondent, cherchant toute trace de mensonge. 

— Ecoute, comme tu l'as si bien fait remarqué, je n'ai pas l'intention de te demander en mariage demain matin... Après, si c'est vraiment un problème pour toi ... la porte est ouverte.

Elle tente un pas vers la sortie mais je ne peux me résigner à la laisser partir. J'ai trop envie d'elle et quelque chose me dit que ça va être mémorable. Qu'importe que je connaisse son frère, je ne suis pas un connard.

— Attends. Je n'ai pas l'intention d'afficher ta photo sur un tableau de chasse dans ma piole. Je veux juste .... m'efforcer de servir le peuple américain au mieux, je tente avec un sourire. 

Ses sourcils se froncent et ses paupières se plissent.

— Et ça commence par combler la gente féminine.

Elle secoue la tête en levant les yeux au ciel mais un léger sourire en coin se dessine et je sens la victoire approcher. 

— Quelle Team?, me demande t elle.

— Seal Team Four, Madame, j'annonce fièrement en bombant le torse ce qui la fait sourire.

Elle semble satisfaite de ma réponse et hoche la tête en mordillant sa lèvre. Ses yeux balaient mon torse avec envie. Un pas vers elle, mes mains sur ses hanches, je remonte lentement mes doigts sous son t-shirt, dévoilant la peau crémeuse de son ventre qui se couvre de frisson et j'en tire une satisfaction primitive. Mon érection n'en demande pas plus pour se réveiller. 4 mois que je n'ai pas pu toucher une femme, je compte bien prendre mon temps pour dévorer celle ci.  

Après avoir enlevé son jean's, elle s'attaque aux miens. Ses gestes trahissent son impatience et je vole à son secours. En sous vêtement l'un en face de l'autre, un sourire carnassier dévore son visage alors qu'elle détaille mon corps. Je ne me prive pas pour en faire de même. Un râle m'échappe quand sa main vient se poser sur mon boxer. Elle caresse mon érection généreuse avant de finalement la libérer de sa prison de tissu. Si je n'avais pas été entraîné pour garder mon self contrôle à toutes épreuves, je crois que j'aurais craqué en la voyant s'agenouiller devant moi. Ses lèvres parfaites se referment sur mon gland qu'elle suçote, faisant jouer sa langue dans la partie. Bordel, ça fait bien trop longtemps qu'on ne m'a pas fait un truc pareil. D'ailleurs, est ce qu'on m'a déjà fait un truc pareil? 

Au bord du gouffre, je l'aide à se relever, interrompant son jeu de langue et la pousse sur le lit. Elle rigole en me voyant approcher comme un félin prêt à sauter sur sa proie. Son rire s'étouffe pour finir en un long gémissement quand ma langue la goûte enfin. Elle est divine et je prends soin de découvrir chaque recoin de son intimité avec ma langue. Quand mes doigts s'invitent dans la danse, son dos se cambre et ses gémissements s'intensifient. Elle m'arrête avant d'avoir jouit et me demande si j'ai un préservatif. Elle semble aussi impatiente que moi. 

Entre ses cuisses, je redécouvre le plaisir de pénétrer une femme mais son regard polaire me perturbe. J'ai beau être au plus profond d'elle, je n'arrive plus à bouger, hypnotisé par ses yeux. On reste un moment comme ça, les yeux dans les yeux sans bouger. Sa main vient caresser ma joue et dessiner les contours de ma barbe naissante. Je ferme les yeux, savourant la douceur de son geste. Je ne devrais pas apprécier ça, c'est contre productif. Je suis un soldat, déployé 10 mois sur 12, il n'y a pas de place dans ma vie pour autre chose que ma Team. 



La Seule Journée Facile C'était HierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant