Chapitre 11 - Gaby

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Dans l'avion, en route pour la maison, je somnole après cette nuit de folie. Je sens son parfum avant de sentir la chaleur de son corps qui vient frôler le mien. Quand j'ouvre les yeux, il sourit en me tendant une bière.

— Beau boulot Alpha 2!

— Merci. Tu n'étais pas trop mal en chef d'équipe, je concède.

— Pas trop mal? grimace t il.

— On peut toujours faire mieux, je le taquine.

— Je ne demande qu'à faire mes preuves, c'est quand tu veux.

Son regard noir m'embrase et je sens mes joues chauffer plus que de raison alors que mon cœur s'énerve. Howell vient nous rejoindre tout sourire.

— On va fêter ça au Club, chef, tu viens avec nous?

Clay serre les dents avant de se tourner vers moi.

— Ca te tente?, me demande t il.

— C'est quoi le Club?

— Un putain de pays des merveilles, hurle Trucks un peu plus loin déclenchant les éclats de rire de mes collègues.

— Vous venez vraiment de m'inviter dans un club de strip-tease les gars?, je demande avec une grimace. Je passe mon tour.

Après un concert de protestation, je me couvre la tête de ma casquette et les yeux avec mes lunettes de soleil. Je somnole le reste du trajet, baignée par l'odeur rassurante qui m'englobe. 

La semaine qui suit est intense. On enchaine les entrainements, Clay ne nous ménage pas. Une autre mission nous a été confiée. Cette fois Clay m'a fait confiance et grâce à Chira nous avons pu mener cette mission à bien sans dommage collatéraux.

Je suis en train de montrer les ordres de base de Chira à Trucks qui plissent si fort ses paupières pour se concentrer que je me demande s'il ne va pas rester bloquer. J'éclate de rire alors qu'il confond deux ordres pour la 3ème fois consécutives.

— Mais enfin, ils ont oublié des pièces quand ils t'ont monté?, je me moque.

— Très drôle Princesse, tes gestes se ressemblent tous, ronchonne t il.

— C'est pas compliqué, le poing c'est stop et ...

— Mais je croyais que c'était pour la faire aboyer?, geint il.

— Trucks, concentre toi enfin! La grenade, elle s'arrête, l'explosion elle aboie.

— Là tu parles une langue que je comprends, rigole t il en la faisant aboyer d'un simple geste. 

— Dis chérie, tu veux pas me tailler la barbe? demande Howell.

— Je suis pas votre mère, je râle alors qu'il me sourit en me tendant sa tondeuse.

Je lève les yeux au ciel pour la forme mais m'exécute avec plaisir. Mon sourire s'efface quand Clay arrive en nous fusillant du regard. Son humeur de chien le suit partout depuis hier et ça commence à être pesant pour tout le monde.

— Ca va on s'amuse bien? On part en footing dans une demi heure, tonne t il avant de s'éloigner.

Les gars soupirent, on a déjà enchaîner beaucoup d'exercices depuis ce matin mais apparemment il ne compte pas nous lâcher avant qu'on ne soit totalement HS. 

En plein footing, mon corps me rappelle à l'ordre. Des crampes me saisissent l'abdomen et je tente de contrôler mes douleurs mais je n'arrive pas à garder le rythme et me retrouve vite à l'arrière. Par solidarité, Chira reste à mes côtés et Clay en profite pour m'engueuler. J'aurais eue grand plaisir à lui répondre si je n'étais pas en train de me vider de toute énergie. Moins je réponds, plus je ralentis et plus ses sourcils se froncent. Il finit par se caler sur mon rythme catastrophique et me demande ce qui se passe et si j'ai besoin d'une pause. 

— Tu m'emmerdes, voilà ce qui se passe, je crache.

Il ricane, lève son majeur et reprend la tête en accélérant la cadence. 

Allongée en travers de mon lit, je suis au bord de l'agonie. On frappe à ma porte, je ne bouge pas, ne veux voir personne mais c'était sans compter sur Chira qui décide d'ouvrir à ma place.

— Traîtresse, je râle contre mon oreiller.

Quand je relève la tête je découvre Clay appuyé contre le chambranle. Je fronce les sourcils avant de me lever pour lui faire face. Mes bras croisés sous ma poitrine je lui demande ce qu'il fait là.

— Eh bien, je me suis dit que ...

— Tu m'as prise pour un vide ordure?, je m'emporte.

Ses sourcils se lèvent et ses yeux s'arrondissent alors que je continue à m'énerver bêtement.

—  Tu crois que tu peux débarquer ici à chaque fois que tu as besoin de te vider les couilles? Je ne suis pas ton putain de ...

— Vide ordures, j'ai compris, me coupe t il. Je ne suis pas venu baisé mais je me souviendrai de ton monologue la prochaine fois que je voudrai tenter l'expérience, pouffe t il.

— Mais il n'y aura pas de prochaine fois, je ne veux pas de toi ni ici ni ailleurs. Toi et ta bite trop large vous pouvez bien aller vous faire voir.

— Tu la trouves large?, dit il en fixant son entrejambe une moue adorable sur le visage

— J'ai jamais dit ça!, je bougonne.

— Si tu viens juste de...

— Arrrghhhhh, tu m'énerves! Dégage, je m'époumone.

Ses lèvres pincées retiennent un rire qui risque de lui coûter la vie. Sans tenir compte de mes protestations, il entre dans ma chambre et dépose un objet sur mon lit.

— Allonge toi.

— Mais va te faire voir, je le contre. 

— Gaby, tu as mal et ça va te faire du bien alors arrête de sortir les griffes et allonge toi, continue t il.

Ne comprenant pas, j'observe ce qu'il vient de déposer sur mes draps. Une bouillotte. Tout à coup mes joues se mettent à brûler et je me sens ridicule et insignifiante.  

La Seule Journée Facile C'était HierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant