5 - Première rencontre

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Flavio regarde autour de lui pour trouver une solution. Il faut qu'il bouge de là rapidement, ou ça va être sa fête !

Des arbres, rien que des arbres... Pas moyen de se cacher. Ah, des rochers par ici. Le jeune homme longe ce qui ressemble plus à une falaise en poussant sa moto. Il s'arrête encore quelques instants en posant la main contre la paroi rocheuse, mais, à sa grande surprise, il rencontre du vide et tombe à la renverse. Il se relève en grognant et en se frottant le coude qui a cogné par terre. Curieux, il écarte un rideau de lierre et découvre une fente dans la roche ressemblant à l'entrée d'une grotte. C'est peut-être sa chance ? Il a juste la place pour passer sa moto.

A sa grande surprise, il ne s'agit pas d'une grotte, mais d'un passage vers une autre partie de la forêt. Non seulement il vient de trouver un endroit dont ses poursuivants ignorent sûrement l'existence, mais en plus, il y a une habitation.

Il n'y a pas de jardin, juste une chaumière de pierres au milieu d'une végétation sauvage. Elle n'est pas très grande et Flavio se demande qui peut bien habiter dans un endroit si retiré. Un couple de retraités, peut-être ? Il s'approche discrètement de la maison au cas où elle serait habitée, poussant sa moto près de lui puis la cachant dans un buisson épais à quelques mètres de la chaumière.

Il essaye d'abord la porte qui paraît en bon état, mais elle est fermée. Les fenêtres propres, les jolis rideaux, ainsi que d'autres signes montrent à Flavio que la maison est entretenue et donc habitée. S'il ne peut pas la squatter, il pourra au moins voler de la nourriture pour se cacher quelques temps. Ou même jouer la comédie pour amadouer la petite vieille qui doit s'y trouver.

Il est encore tôt, les occupants dorment sûrement, c'est l'occasion d'y faire un petit tour et de faire des provisions. Une fenêtre sur le toit est entr'ouverte, il n'en faut pas plus à Flavio pour entreprendre l'escalade de la façade de pierres avec agilité.

La fenêtre grince un peu lorsqu'il la pousse, puis il parvient à se glisser à l'intérieur après avoir vérifié que la voie est libre. Ce n'est pas une pièce à vivre. Plutôt un grenier. Les mansardes sont basses et il doit se baisser pour ne pas se cogner la tête. Le plancher couine légèrement sous son pas qu'il rend le plus léger possible, puis il se dirige vers une trappe qu'il vient de repérer. Décidemment, il en aura traversé, des trappes, aujourd'hui !

L'adrénaline monte dans ses veines, comme à chaque fois qu'il entreprend une action interdite. Il aime cette sensation. C'est encore un jeu d'enfant pour lui que de l'ouvrir. Même pas besoin d'outils. La pièce en-dessous est libre, c'est une salle de bain.

Flavio saute et atterrit silencieusement sur ses pieds. Il n'y a pas grand-chose d'intéressant à voler ici. Il s'apprête à ouvrir doucement la porte, lorsqu'il reçoit un grand coup derrière le crâne, qui le fait basculer en avant et se cogner de nouveau. Il est sonné.

Le sèche-cheveux dans les mains, Rébecca fixe le jeune homme affalé à ses pieds pendant plusieurs secondes sans savoir quoi faire.

Il y a un homme dans ma maison. Il y a un homme dans ma maison. Il y a...un homme...

Okay. Calme-toi et réfléchis.

Et habille-toi, aussi, tant qu'à faire...

La jeune fille pose son arme improvisée près du lavabo et enfile rapidement le t-shirt et le jean qui l'attendaient pendant sa douche, les mains tremblantes et le cœur battant la chamade. Elle sait que sa mère ne va pas tarder à arriver, que va-t-elle faire de cet intru ? Le cacher ? Le mettre dehors ? Le garder sous le coude pour prouver qu'elle sait se défendre ?

Eh, mais c'est pas bête, ça ! Maman va sûrement me laisser sortir, en voyant que je ne suis pas aussi faible que ce qu'elle pense.

Elle prend rapidement des draps dans un tiroir et ligote serrés les poignets et les chevilles du voleur toujours inconscient. Elle vérifie au passage qu'elle ne l'a pas tué, il ne manquerait plus que ça... Non, il respire.

Est-ce qu'il est armé ? Rébecca est soudain intimidée de se retrouver devant un corps d'homme, et n'ose pas le toucher. Elle n'en a jamais vu en vrai. En chair et en os. Seulement dans les films ou sur des photos. Et celui-ci est particulièrement... captivant.

Allongé sur le côté, les jambes pliés, la tête reposant sur le sol, il pourrait être en train de dormir paisiblement. Seules les mains attachées dans son dos dénotent un peu avec la vision pacifique qu'il donne. Ses cheveux bruns mi-longs lui tombent sur le front et la nuque, son visage est détendu et beau comme dans les films romantiques qu'elle aime regarder. Et la musculature de son corps est mises en valeur par une combinaison noire assez moulante.

Rébecca est tirée de sa contemplation par le bruit de la porte d'entrée qui claque. Sa mère et là !

Vite, elle scrute de nouveau le corps inerte de son prisonnier, mais de façon différente cette fois. Elle utilise souvent son don sur des personnes maintenant, mais ce n'est vraiment pas ce qu'elle préfère. A chaque fois, elle a l'impression de violer une intimité sans le consentement de la personne concernée. Sa mère lui a d'ailleurs interdit d'utiliser sa vision « rayon x » sur elle, et Rébecca n'aurait jamais osé le faire.

Mais ce n'est pas le moment d'hésiter. Cet homme est entré par effraction dans sa maison, il est peut-être armé, il faut qu'elle vérifie qu'il n'y a plus de danger de ce côté.

Elle respire un grand coup pour se calmer. Elle plisse légèrement les yeux pour se concentrer, puis sa vision traverse la combinaison du jeune homme comme si le tissu n'existait pas. En fait, il est encore là, mais matérialisé seulement par un léger quadrillage vert translucide qui ne lui cache plus rien de la vue. Elle cherche des poches, des objets dissimulés sur lui, fouille son sac à distance.

Ses joues prennent feu lorsqu'elle arrive au niveau du pantalon.

Concentre-toi, ma vieille...

Il y a quelque chose dans la poche de sa fesse gauche. Un objet tout petit qui l'intrigue et qu'elle va chercher du bout des doigts. Une clé USB.

Intéressant. Ça pourrait peut-être servir.

Elle confisque également le sac dans lequel elle a vu des outils et un couteau, et cache le tout dans un tiroir en hauteur.

― Ré ? Tu es là ?

La jeune fille sursaute violemment en entendant sa mère toquer à la porte de la salle de bain.

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Hiiii ! Première rencontre un peu... spéciale ? 😶

Dites-moi ce que vous en pensez !

Et merci d'être là et de me lire ! ça fait super plaisir ! 😊❤️

(et désolée si certain.e.s attendaient la poêle, ici c'est un sèche-cheveux... 😅)

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