Chapitre 3 : Mon tueur à gage

91 11 46
                                    

Mes yeux se rouvrent lentement, tandis qu'une terrible migraine m'affecte petit à petit. Mes bras et pieds sont attachés au mur par de longues chaines en fer.

L'odeur est insupportable et le plafond est couvert de moisie. La pièce n'est que très peu éclairée.

Deux personnes sont en train de dormir sur le sol à quelques mètres de moi.

-Eh excusez moi messieurs. Est ce-que vous pouvez s'il vous plait me détacher. Messieurs réveillez-vous!

Aucun d'eux ne me répondu. Ils sont toujours allongés sur le sol.

-EH OHH!!!

La porte s'ouvre et une lumière éclaire un jeune homme en costume. Dans la vingtaine, avec une légère barbe et un physique plutôt plaisant pour être honnête.

-Arrête de gueuler. Me dit-il

-Qui es-tu? Et qu'est ce que je fais là? Pourquoi ces deux hommes dorment par terre? Qui sont-ils? Où est ce que je suis?

-Putain, ferme la.

Il sort une cigarette de sa veste et se met à la fumer.

-Ces hommes ne sont pas entrain de "dormir" par terre. Ils sont morts. Qui je suis et qui sont ces hommes ne te regarde pas. Où tu es, non plus. Et enfin tu es là parce qu'on m'a payé pour te tuer.

-Attends, quoi?

Il lève les yeux au ciel.

-Putain, quelle partie tu n'as pas compris?

-...La dernière.

-T'es conne, ou tu le fais exprès?

Connard.

-Un homme m'a payé des milliers d'euros pour te tuer. Ce n'est pas compliquer.

-Mais qui sa? Et pourquoi? Je ne comprends pas. Je ne suis qu'une simple lycéenne.

-Putain. Je regrette déjà de ne pas l'avoir buté.

-Beh de toute façon, tu finiras par me tuer. Donc bon, ça ne change pas grand chose.

-Non, c'est d'ailleurs pour ça que je t'ai enfermé ici.

-Hein? Mais pourquoi?

-Quoi? T'es entrain de te plaindre là? Tu préférais que je te bute?

-Non non. J'aimerais juste comprendre pourquoi.

-Ça ne te regarde pas.

Beh si un peu quand même. C'est de ma vie qu'on est entrain de parler.

Il ramasse un tissu blanc par terre et s'approche vers moi. Il ne va quand même pas me faire taire? Cette merde doit être remplie de bactéries et je suis pas une chienne.

-Eh, qu'est se que tu fais? Même pas en rêve! Dégage!

-Ferme la. Ce n'était pas une question.

Il penche le tissu vers moi et essaye de me le mettre dans la bouche. Je me débats pour l'en empêcher. Il pose un genou au sol, m'attrape la tête et rentre le tissus dans ma bouche.

Son visage est à quelques centimètres du mien. Je peux mieux le voir.

Je ressens soudainement un sentiment étrange. Comme si le temps s'était arrêté. Il reste devant moi et me fixe pendant une dizaine de secondes. Aucun d'entre nous n'interrompt le contact visuel. J'essaye de détourner le regard, mais mes yeux sont toujours fixés sur les siens.

Il mio sicarioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant