Elizabeth - Dans la forêt*

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TW : attouchements 
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On est une nouvelle fois allongés sur l'herbe, cette fois-ci les arbres me cachent la vue de la lune qui est pleinement haute dans le ciel, mais ses rayons caressent quand même mes joues.
- Tu vas salir ton joli gilet à ce rythme.
Je tourne ma tête vers lui et hausse les épaules.
- Ça m'importe peu, tu sais, lui répondis-je.
- Relève-toi.

J'hésite puis m'assois en tailleur. Il se glisse derrière moi et enlève mon gilet ; à la place, il pose sa veste de costume sur mes épaules. J'ai peut-être trop douté de son honnêteté. Je relâche mes épaules, tendues de stress.

Il reste quelques secondes derrière moi ; je peux sentir son souffle dans la nuque, ce qui me donne des frissons de malaise. Je m'apprête à me relever et partir, mais il glisse ses mains sur mes épaules.
- Tu es jolie, tu sais, glisse-t-il dans le creux de mon oreille.

Je sens immédiatement le danger derrière ses paroles et ses gestes, mais la peur m'empêche de réagir comme je le voudrais.
- Tes doux cheveux, cette belle robe qui moule tes formes... dit-il d'un ton tendencieux.

Il continue à glisser ses mains sur mon corps. Je suffoque et essaie de me libérer. J'essaie d'attraper le caillou, mais je comprends rapidement qu'il ne m'a pas enlevé le gilet pour rien ; il avait vu.

Il me bloque au sol avec une violence qui me donne la nausée. Cela ne peut pas être vrai.
Je tente de crier, mais Sébastien plaque aussitôt sa main sur ma bouche. J'essaie de le mordre, mais il n'a l'air de rien sentir. Je me débats du mieux que je peux, mais je suis si faible face à lui.

Sa main glisse le long de mes hanches, allant directement entre mes cuisses que je serre au maximum. Je n'aurais jamais dû mettre cette foutue robe.
- Et dire que tu es la promise de Gabin... le salaud, il se met bien.
Ses paroles m'effraient. Je ne suis pas promise à Gabin, même si j'aurais bien besoin de son aide en ce moment. Mais qui sait, il est peut-être dans le complot. La simple pensée qu'il puisse être le complice de Sébastien me dégoûte.

Je me débats toujours avec autant de ferveur quand j'arrive à entrevoir une ouverture. Pendant que Sébastien maintiens mes mains au dessus de ma tête, j'élance mon genou et frappe entre ses jambes.

Le coup le fait reculer et trébucher. Je réussis à saisir le caillou que je jette à l'aveugle avant de courir le plus vite possible.
Je ne sais pas où, je ne sais pas s'il me suit ou s'il va me rattraper. Mes yeux sont brouillés par les larmes, mon ventre est noué de stress et mes jambes manquent de me lâcher, mais je cours comme jamais auparavant.

Et s'il ne suffisait que d'une fleur ? - romanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant