Nous arrivons dans la pièce principale sans aucun doute une énorme salle commune. Des tables basses entourées de petits fauteuils sont placés sur les deux côtés de la pièce laissant une allée centrale. De grands lustres styles gothiques éclaire tout l'espace de l'énorme pièce. Lorsque nous arrivons au centre de l'allée je remarque que tout le monde a cessé de parler et qu'ils sont tous tourné vers nous. J'arrête soudainement de tirer sur les menottes effrayées par tous ses yeux rouges réunis dans une même pièce. Certains me regardent avec de la curiosité et d'autre avec du dégoût.
Je crois bien que la plus dégoûtée de nous tous c'est moi, jamais je n'ai voulu devenir un vampire. J'ai peur d'être aussi effrayante qu'eux. Je ferais n'importe quoi pour redevenir normale.
Une fois qu'ils m'aient tous reluqué, nous continuons notre chemin. Ça ne m'empêche pas de les regarder encore un peu : ils sont tous vêtu d'une longue robe noire. Malgré la distance que nous prenons je ne les lâche pas du regard quitte à me tordre le cou dans tous les sens, car j'ai cette impression qu'à tout moment l'un d'eux me saute dessus, j'ai suis aussi méfiante qu'un animal sauvage. Comme je regarde derrière moi je fonce dans Aaron qui s'est arrêté.
-Tu n'aurais pas pu prévenir, lâchais-je. Je scrute devant moi pour comprendre ce qui l'a arrêté subitement. Je m'ébahi devant cette immense statue faite de bronze.
Je sens une main se poser sur mon épaule, mon instinct bestial se réveille et je suis prête à bondir sur cette personne derrière moi, sauf qu'une vive douleur dans ma bouche m'arrête sur-le-champ. Quelque chose me perce les gencives du haut faisant tomber deux dents au passage, un goût de sang se propage immédiatement dans ma bouche. Sans réfléchir je crache les morceaux à l'intérieur de ma main. J'ouvre la bouche pour toucher l'endroit où se situent mes canines qui sont devenues beaucoup plus pointues qu'avant.
-C'est quoi ce bordel ? Demandais-je paniqué, la bouche et les mains pleines de sang.
-Trop mignons, crie Léon tout guilleret, tes petits crocs sont sorties. Bien sûr elles ont viré au passage tes anciennes dents d'humaine. Léon enlève finalement sa main de mon épaule, tout fier de moi comme si mes premières dents de bébé venaient de pousser. Je n'arrive toujours pas à me mettre en colère contre lui, alors qu'il n'a pas à se réjouir.
-Ça va ? Me demande Aaron soudain collé à moi.
Je me recule comme s'il était contagieux, juste assez pour que les menottes à force de frotter son poignet le blesse, même s'il cicatrise à une vitesse affolante.
-Ne me touche pas ! Par contre, niveau colère contre lui j'ai ce qu'il faut en stock !
-Un petit cours d'histoire ma belle ?
Il ne me laisse pas le temps de répondre, car il connait déjà ma réponse négative. Aaron, c'est déjà retourné vers la statue. Je crois que le plus énervant c'est qu'il ne réagisse pas à mes pics.
-Comme tu peux le voir il y a deux personnages.
Pour l'instant il a raison, l'un est plus grand, plus puissant et plus beau et tous habillé d'une toge.
- Que remarques-tu ? Continue Léon amusé par son rôle de professeur.
Je soupir, mais lorsque je croise son regard je ne peux m'empêcher de lui répondre.
-Ils ont tous les deux des crocs.
-Yeah ! C'est vrai qu'ils ont tous les deux la bouche grande ouverte. Mais encore ?
Je le regarde avec mépris. Le pire c'est que je réponds !
-Le plus grand tient une arme, qui semble être une lance, plantée dans le cœur de celui à genoux. Il fait beaucoup plus agressif de visage.
- Bingo, ma belle, en même temps ça ne doit pas être géniale d'avoir ce truc planté dans le cœur. Donc, le plus beau ça nous représentent : les gentils vampires et celui qui est très mal en point représente les méchants vampires. C'est un peu un combat sans fin.
Aaron lui coupe la parole continuant sur un ton beaucoup plus sérieux.
-Il existe deux clans de vampire. Tous d'abord le nôtre, qui est pour vivre avec les humains. Nous nous nourrissons de leurs sangs sans les tuer. Alors que l'autre clan est contre la race humaine, pour eux ils ne causent que des fautes, comme dégrader la terre ainsi que notre espèce. Ils souhaitent simplement que les humains disparaissent, pour que notre espèce plus puissante puisse régner sur le monde.
J'ai juste le temps d'assimiler toutes c'est informations qu'il me tire déjà comme un chien en laisse. Je ne sais pas d'où me vient se soudain sentiment de profonde tristesse.
Nous arrivons dans un couloir parsemé de portes en bois de chaque côté du mur. Aaron s'arrête net devant l'une d'elles où sur une petite planche en bois est écrite nos deux noms. Juste avant que nous entrions, j'aperçois qu'en dessous du mien il y a une autre inscription, mais je n'ai pas le temps d'y regardé de plus prêt.
Il tire son poignet d'un coup sec, arrachant les menottes ! Si j'avais su qu'avec un peu plus de force j'aurai pu les faire sauter !
Je regarde autour de moi et me rend compte que nous sommes dans une chambre avec deux lits en bois séparé et juste en face se trouve une imposante armoire en bois massif.
-Alors, maintenant que je suis une bête comme toi, tu veux profiter de moi ! C'est en serrant ma main de colère que je me rends compte que j'ai toujours mes dents d'humaine à l'intérieur.
- Tais-toi, hurle-t-il, je sursaute effrayé par sa soudaine agressivité. Il me pousse violemment et je tombe sur l'un des lits.
J'ai à peine le temps de me remettre de cette soudaine violence qu'il se dirige déjà vers la porte, en seulement quelques secondes il a disparu.
Léon qui nous avaient suivies silencieusement me tend sa main pour que je me relève. Je regarde encore un instant en face de moi où était Aaron il y a quelques secondes. Je ressens soudainement un trou dans mon estomac. J'attrape la main de Léon avec l'autre sur mon ventre.
-C'est ce que l'on appelle un gros chagrin d'amour ! Dit-il avec ironie. Et le meilleur du meilleur, c'est que tu ressens toute sa douleur ! Toute sa tristesse !
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Mon double
ParanormalTu n'as pas le choix Jenny, tu es maintenant mon double. Aucun retour en arrière n'est possible. Dit adieu et oublie tous les gens que tu as aimée car tu es maintenant morte à leurs yeux.