Chapitre 18 : Electrochoc

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Coucou à tous :), je vous met la photo d'Aaron, le meilleur pour la fin ;).

Peut-être que j'essayerais de faire pareil avec "Blaise et Alvina"

Bonne lecture <3



Léon trépigne d'excitation comme un enfant et pourtant je vois un soupçon d'hésitation dans ses yeux.

-C'est qu'elle genre de surprise, demandai-je sans cacher ma curiosité.

-Le genre dangereux, dit-il avec son beau sourire blanc et ses cheveux blond qu'il coiffe en arrière. Aller, ferme les yeux.

Sa main se pose sur mes paupières et l'autre entrelace mes doigts. Tout en moi rentre en ébullition à ce geste à la fois doux et fragile. Alors qu'il m'entraîne avec lui dans un endroit inconnu, je ne suis aucunement inquiète, bien au contraire j'ai une totale confiance en lui, car je sais que même si c'est dangereux, il sera là pour me protéger.

Puis, il cesse de tirer sur ma main pour me guider, j'attends bêtement les yeux fermés qu'il se passe quelque chose. Grâce à mes facultés j'entends le souffle de Léon s'alourdir et s'approcher près de ma joue, je sursaute lorsqu'il me parle à l'oreille.

-Il faut que tu me promettes de ne jamais me trahir. Sa voix est devenu si sérieuse à un tel point que j'éclate de rire, ce qui brise se silence pesant. Pourquoi une promesse ? C'est si enfantin et pourtant je sens qu'il n'a pas l'air de rigoler.

-Je ne vois pas pourquoi je te ferais faut bon, dis-je amusé lorsque dans ma tête j'ai comme un déclic. N'y aurait-il pas un autre sens dans sa phrase ? Quand il parle de promesse, veut-il parler de confiance et d'attache ou tout simplement d'amour avec des sentiments ? Je suis soudainement embarrassée par ce soi-disant aveu ? Mais je le ravale et le presse pour éviter tout malaise.

-Dépêche-toi, sinon j'ouvre les yeux.

Je sens sa main hésité, peut-être que ma franchise l'a blessé et déçu, car il croit sans doute que je n'ai pas compris le sens de ses mots.

Mon ouïe est attirée par le grincement d'une vielle porte et je suis aussitôt percuté de plein fouet par de l'air chaud. Je sens la verdure humide, comme quand il pleut alors que l'herbe vient juste d'être coupée, il doit aussi y avoir un bois prêt de nous car un effluve de forêt humide me parvient subitement aux narines. L'émotion m'empêche de réfléchir normalement car je ne me souvenais plus de toutes ses odeurs qui me rappelle automatiquement mon passé.

Lorsque nous étions enfants Tommy et moi allions souvent jouet dans les bois, comme tout gamins avec une imagination débordante nous y avons construit notre univers.

Léon enlève sa main et mes paupières s'ouvrent automatiquement pressée de constater que toutes ses odeurs son réelle.

Je passe l'arche de la porte sans vraiment m'en rendre compte. Il fait peut-être nuit dehors et pourtant j'y vois comme en plein jour, mes yeux se sont totalement adaptés aux différentes intensités de lumière, un peu comme un chat.

Depuis combien de temps n'avais-je pas mise un pied sur de l'herbe ? Je me précipite par terre et j'entraine Léon avec moi car nos mains sont toujours entrelacées. Je m'assois par terre, les yeux et la bouche grande ouverte regardant tout autour de moi. Je laisse mon esprit s'ouvrir à ce qui m'entoure : les sons de la forêt et toutes ses odeurs agréable et désagréable se chamboule à l'intérieur de ma tête. J'ai l'impression de revivre, d'avoir était étouffée pendant des mois sous terre et d'enfin pouvoir retrouver de l'oxygène.

Léon se manifeste me sortant de mon euphorie, il sourit, heureux de me voir tel une gamine découvrant la campagne. Il se couche dos contre le sol et je le suis lorsqu'il me murmure à l'oreille pour ne pas gâcher mon bonheur.

-Le meilleur pour la fin ma belle.

Je comprends ses mots quand mes yeux rencontrent le ciel. C'est un immense paradis que j'ai en face des yeux : une nuit étincelante. La voie lactée est toujours là, la grande Ours aussi, toutes ses étoiles n'ont pas changée elle. Même quand j'étais humaine je ne prenais plus le temps de levée la tête, seulement deux secondes pour regarder ce magnifique spectacle naturel qui s'offre à tout le monde.

-C'est merveilleux, dis-je hypnotisée par ces petites ampoules qui ne cesse de briller.

-Je me demande, pourquoi j'ai eu peur que tu t'enfuis lorsque j'ouvrirais la porte ?

-Alors c'est pour ça que tu as hésité, dis-je tournant ma tête dans sa direction.

Mes genoux touche les siens et nos visage son si près l'un de l'autre. Son visage long et carrée sans défaut me surprend toujours. Je suis si bien, là, allongée dans l'herbe à côté de lui. Je n'avais jamais vraiment apprécié ma nouvelle vie et grâce à Léon aujourd'hui, je réapprends à vivre.

-Oui je l'avoue, mais tu es toujours là.

C'est pour ça qu'il voulait que je lui fasse une promesse. C'est bizarre qu'il trouve plus rassurant que je lui dise « jurer, cracher je ne me sauverais pas en courant et ne te trahirais ». Il y a pourtant d'autre manière de faire comprendre ces sentiments.

-Alors, dit moi ce qui est dangereux. Ce serait avoir la poisse si on se faisait écraser par une météorite !

Il rigole et pourtant son regard est toujours aussi intense.

-Je n'ai pas le droit de te faire sortir : parce que je ne suis pas ton double, parce que tu es trop instable aux yeux de tout le monde et qu'ils ont peur de ton comportement de rebelle.

-Donc, en étant allongé dehors, nous prenons des risques tous les deux ?

-Oui, mais si jamais on se fait attraper, je suis prêt à me dénoncer entièrement pour toi. Je savais que sortir te ferais du bien et puis je n'ai pas eu besoin de t'emmener à l'autre bout du monde. Même un vampire qui reste constamment renfermer devient dingue.

Ses mots me déstabilisent mais je me sens tellement bien avec lui que je me dévoile un peu.

-Tu es le seul à penser à moi de cette façon, ce que je veux dire par là, c'est que tu penses à ce que je ressens. J'ai l'impression de n'être qu'un pauvre double au service de son créateur. Alors que toi, tu me vois différemment.

-Mes sentiments sont partagés avec les tiens. Évidement que je sais ce dont tu as besoin, on est tous passé par là et certain le vive bien et d'autre non.

Plus nous parlons et plus nos visages se rapprochent. Son nez effleure le mien et un flot de sentiment me donne une envie folle de me jeter sur lui. Je ne suis pas comme ça d'habitude et pourtant je me laisse envahir par toutes ces émotions. Sa bouche s'approche de la mienne et je ferme les yeux pour savourer ce moment, ses lèvres pulpeuse se pose sur les miennes avec douceur. Lorsque je reçois soudainement comme un électrochoc me parcourant le corps. J'ai simplement eu le temps de savourer cinq secondes de se baiser volé que mon corps est expulsé du sien. Je percute le sol et je fais plusieurs roulés avant de m'arrêter au milieu du terrain.

Je rouvre les yeux alors que j'ai la tête qui tourne et affreusement mal aux lèvres, ça sent le brûlé. J'ai l'impression d'avoir pris deux cent volts dans le corps, j'en tremble encore tellement c'était violent. Je réussi à m'assoir et cherche Léon du regard qui se trouve à l'autre bout, nous avons été propulsé loin de l'autre. Que s'est-il passé ? Est-ce que c'est moi qui ai fait ça ? Peut-être que c'est à cause de mon ingérable faculté.

Il me rejoint aussi chamboulé que moi. Je suis interloquée par cette horrible odeur de peau brulée que lui aussi dégage. Je remarque que ses lèvres sont noires avec de petites cloques. Je veux les toucher pour essayer de comprendre, mais il détourne son visage remplie d'amertume et de colère. Instinctivement, je porte les doigts à ma bouche qui semble dans le même état que lui, la douleur cesse rapidement car je cicatrise déjà. Quand il se retourne vers moi elles sont redevenues lisse.

-Pourquoi avons-nous brûlé tous les deux, c'est de ma faute ? demandai-je, inquiète.

-Non, c'est le sort qu'on réserve à deux personnes qui ne sont pas « double » et qui s'aime.

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Mon doubleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant