Chapitre 26 : S'enfuir

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Je refais sans cesse ce cauchemars où ce monstre me coupe la gorge tel que je m'étouffe avec et dans mon sang. Je me réveille en hurlant mes mains sur ma gorge comme si le sang coulé encore. Je me calme en voyant que je ne suis plus dans cette ruelle sombre et humide en train de me vider de mon sang mais bien allongé dans mon lit. Le calme est de courtes durées. Léon ouvre la porte si violemment que je sursaute, courant à mon chevet, sans aucun doute interpellé par mon cri.

Bizarrement, je ne veux pas que ce soit lui qui réponde à mes questions. Lorsqu'il pose sa main sur mon visage tout sentiment d'appeler Aaron s'estompe. Je sens sa nervosité. La menace est-elle si importante pour qu'il soit autant sur le qui-vive ?

-Qu'ai-je fait pour qu'ils veulent ma mort ?

Léon s'installe à côté de moi dans le lit entrelaçant ses doigts dans les miens. Ce contact me fait du bien, même si comparé à Aaron il doit toujours être en contact avec moi. Parfois cela m'agace mais aujourd'hui j'ai besoin d'être rassuré.

-Ce n'est pas ta mort qu'ils veulent ma belle, ils te voulaient dans leur camp.

-Ce sont des vampires de l'autre clan ? Demandai-je, étonnée, car je n'en avais encore jamais rencontré. Maintenant que j'y repense c'est vrai qu'ils avaient quelque chose de noir et d'effrayant dans les yeux, un peu comme Damien lorsqu'il avait perdu le contrôle et était devenu un sauvage.

-Ils ne font que répondre aux ordres de leur chef, dit-il avec amertume.

Je le regarde interloqué, comment dois-je le prendre ? Ils sont quand même conscients de faire le mal et surtout ceux qui nous ont agressé. Pourquoi leur donner de la pitié ?

-Et qu'ils sont prêts à tuer pour réussir leur mission, continue Aaron, rentrant dans la chambre. Il reprend sa chaise et s'assoie dessus sans vraiment faire attention à Léon collé à moi.

Ce doute-t-il qu'il y a quelques choses entre nous ? Là n'est pas le problème, d'autre chose sont bien plus importante que mes sentiments que j'ai dû mal à contrôler.

-Tu oublies sûrement qu'ils sont puissants, du moins leur faculté le sont.

Il laisse un énorme silence ne lâchant pas sont ami du regard quand il reprend le regard ailleurs .

-Ça faisait plus de vingt ans que je n'avais pas entendu sa voix, murmure Aaron.

Je sens effectivement la tension monter entre les deux amis, Léon en profite pour broyer ma main qu'il entrelaçait quelques minutes auparavant.

-Tu aurais pu au moins en ramener un, au lieu de tous les tuer, lui reproche Léon qui me lâche la main pour se tenir face à son adversaire.

Aaron fronce les sourcils piqués à vif, il se relève de sa chaise pour être à la même hauteur que Léon. Je sais comment va se terminer se débat.

-Jenny était en danger, je n'avais pas le choix que de les éliminer.

-Tu n'as pas été assez rapide puisqu'elle a été touchée.

Il se rapproche de plus en plus et je sens que ça va tourner au drame.

-J'aurais bien voulu t'y voir. Comment aurais-tu réagit si tu avais entendu subitement la voix de ta créatrice, comme si elle était encore vivante ?! Il me montre du doigt sans le lâcher Léon du regard. Tu sais très bien que nous ne sommes pas faits en sucre, c'est certes impressionnant la première fois, mais elle s'habituera à être blessée.

Je ne sais pas ce qu'ils ont à ce bouffer le bout du nez ainsi. J'ai eu ma dose pour aujourd'hui. Quand je pense qu'avant ils étaient meilleures amis et que Léon à peine quelques mois auparavant défendait Aaron. Je me lève pour me mettre entre eux deux.

Mon doubleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant