Une petite photo du sexy Léon :)
Je sens quelque chose me caresser le visage, je pense tout d'abord à une mouche et fait valser ma main dans le vide pour la chasser. Lorsque c'est sur ma tête je comprends que c'est bien trop lourd pour une mouche. Mon instinct de prédateur prend le dessus : j'attrape à la volée ce qui me touche tout en ouvrant grand les yeux et sort mes crocs, prêtes à bondir sur l'imposteur en train de profiter de mon sommeil pour me tripoter. Je m'arrête net devant l'énorme sourire de Léon, je lui lâche la main soudainement gênée comme si c'était lui qui m'avait embrassé hier.
-Tu n'es qu'un sale pervers, dis-je en lui envoyant la couverture sur la tête.
Je me lève en me dirigeants vers l'armoire pour me trouver des vêtements. Alors que je m'apprête à l'ouvrir je ne peux résister à l'envie de me regarder dans le miroir. Je constate que maintenant mon visage est aussi blanc que celui d'Aaron, comme si j'étais moi aussi taillé dans la craie tel un cadavre. Etrange, mes yeux ne sont pas encore totalement rouges, il reste autour de ma pupille le bleu de mes yeux d'humaine comme si ma transformation n'était toujours pas finit. Le rouge est quand même intense et je ne vois que ça, cette couleur surnaturel est là pour me rappeler que je n'ai plus rien d'humaine.
J'ai vraiment du mal à me fixer dans ce miroir. On dirait un monstre, quelque chose de répugnant. Je ne me reconnais plus. Où est la fille qui avait décidée de faire des études d'art ? Celle qui adorait s'endormir sur une toile à moitié finie. Qui se faisait réveiller par son meilleur ami, dont il s'amusait de la peinture étalé sur son visage et qu'il finissait toujours par lui enlever minutieusement avec un gant humide. Une vie si banale qui était pourtant parfaite à mes yeux, j'ai toujours aimé la banalité et c'est bien ce que me reprochaient Tommy et mes parents. Ils me manquent tellement.
Un terrible sentiment de leurs absences me fait grimacer. Ils ne me reconnaîtraient sûrement plus, vu la tête que j'ai aujourd'hui.
Un mélange de sentiment désagréable s'entrechoque dans ma tête, comme à mon habitude je les laisse me contrôler car je n'ai pas la force de combattre quelque chose que je déteste.
Ma main valdingue dans le miroir qui se fissure juste où mon poing à frapper mais ma tristesse en profite pour se servir de ma faculté. Le miroir explose en mille morceaux et s'éparpille par terre. Pourquoi s'arrêter là ? Je ne contrôle rien car plus je constate les dégâts que je provoque plus je me déteste ! Les portes de l'armoire s'ouvrent d'un coup sec, une rafale de vent les arraches et les brisent en éclats dans toute la chambre. Mes mains tremblent et je sens que je cours à la catastrophe, j'ai de plus en plus de mal à respirer.
Lorsque je suis soudainement projetée à terre. Viens juste après une lumière éclatante qui emplie toute la pièce. J'étouffe sous un poids lourd me coupant la respiration. Je rouvre les yeux malgré cette luminosité aveuglante. Léon attrape la capuche de son espèce de robe et se couvre le visage, il tire ensuite dans l'armoire une autre robe noire à capuche et me l'enfile alors que je me sens de plus en plus fatiguée. Léon me jette sur son dos et file dans le couloir (aussi sombre qu'un cinéma) à la vitesse de l'éclair. Il me repose sur mes pieds et à cet instant je sens ma force revenir.
-Bon, je crois que nous allons avoir du boulot ! Dit, Léon un peu chamboulé, tout en se frottant la tête.
-Cette lumière, qu'est-ce que c'était ?
-Tu as brisé la fenêtre qui était protégée par des volets qui eux aussi ont subi le même sort. Il faut que tu contrôles tout ça, sinon ça va vraiment mal finir.
Ce soir quand tout le monde ira à la chasse je t'entraînerai.
Je reprends mes esprits peu à peu et me souviens que Léon n'est pas mon créateur, je pense à mon double toujours torturé par la haine et la tristesse, caché je ne sais où.
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Mon double
ParanormalTu n'as pas le choix Jenny, tu es maintenant mon double. Aucun retour en arrière n'est possible. Dit adieu et oublie tous les gens que tu as aimée car tu es maintenant morte à leurs yeux.