Chapitre 27 : Adieu

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Après toute cette mascarade, j'ai attendu assise sur mon lit. J'ai eu beau réfléchir à une autre solution pour satisfaire tout le monde, mais je n'en trouve pas une sans une séparation évidente.

Aaron le visage anxieux me sort de ma réflexion. Je me rends compte à quel point je suis heureuse de le voir lui et ses beaux cheveux brun. Nous n'avons pas toujours été d'accord tout les deux, mais tout ce qu'il a fait, était dans le but de me protéger. Pourquoi, lui en voudrais-je pour ça ?

-Tu es sûre de vouloir y aller aujourd'hui ?

-Oui, je veux leur dire au revoir, dis-je, sûre de moi.

-Alors, ne perdons pas de temps. Plus nous resterons ici et plus tu seras en danger.

Il a peur que d'autres vampires débarque et réussissent à m'emmener avec eux. Je comprends son inquiétude, c'est totalement suicidaire de sortir, alors qu'il y a peine deux jours j'étais à deux doigts d'être emportée dans l'autre camp, mais une promesse est une promesse et je veux les revoir pour leur dire adieu une bonne fois pour toute.

Nous marchons vers mon appartement qui doit être habité par quelqu'un d'autre depuis le temps que j'ai disparu. Plein de souvenir brouille mon esprit. Je ne comprends pas pourquoi il m'entraîne vers mon ancien chez moi. Ce n'est pas ici que vont se trouver mes proches.

Je le laisse m'entrelacer la main, il sent que je deviens anxieuse. J'ai peur d'apercevoir quelqu'un que je connais, alors que je suis censée être morte.

Je m'aperçois que la lumière du salon est allumée .

Aaron m'entraîne derrière une boule de Photinia, un arbuste qui donne face à la fenêtre du salon, tout en nous cachant du moindre coup d'œil par cette fenêtre. Je ne comprends toujours pas pourquoi nous sommes ici. Lorsque j'entends, (grâce à mon ouïe développée) la voix douce de mon meilleur ami. J'ai l'impression qu'on m'enfonce un couteau en plein dans l'estomac, j'ai presque envie de courir vers la fenêtre et de lui montrer que je suis vivante, mais mon double me tient fermement la main.

-Que fait-il ici ? chuchotai-je.

- Après ta disparition, Tommy est venue vivre dans ton appartement, en pensant qu'un jour tu reviendrais.

Ma poitrine se sert et je me demande si c'était le bon moment pour venir le voir.

-Tu es toujours aussi direct, aucune subtilité, lui dis-je, avec amertume dans la bouche.

Il ne répond pas. C'est bien mieux de ne rien me cacher en étant direct, je ne suis plus une gamine et j'aime cette part de lui qui me prend pour une personne responsable et capable de tout encaisser. Pourtant, je n'ai pas encore son cœur de pierre.

Ma poitrine se resserre encore, me bloquant totalement la respiration, je serre un peu plus fort la main d'Aaron, lorsque je vois Tommy enlacer ma mère en pleure avec la main de mon père posé sur son épaule. Ils ont tous le teint blafard avec des cernes virant sur le violet. Ils sont toujours en deuil et ne m'oublie pas. Ma mère arrive à dire quelques mots entre deux hoquets.

-Elle aurait eu vingt-et-un ans aujourd'hui. Ses mots me bouleversent, m'enfonçant encore un peu plus dans la tristesse et le néant.

Je regarde Aaron qui subit mon désarroi. Je comprends maintenant sa réticence à venir. Aujourd'hui est le jour de mon anniversaire et le jour de mon enlèvement. Cela fait un an que mes proches sont dans le désespoir, une année entière qui leur fait réaliser que je ne reviendrais plus.

-Ils sont tellement abattus , c'est horrible de les voir ainsi .

-Tu as eu de la chance, car ta famille t'aimait beaucoup. La mienne me frappait à longueur de journée. Si tu savais à quel point je m'en suis voulus d'arracher la vie à leur fille qu'il chérissait tant.

Mon doubleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant