𝐈𝐟 𝐘𝐨𝐮 𝐖𝐞𝐫𝐞 𝐌𝐢𝐧𝐞 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢

𝟔

Elvira

Je fus plongée dans un rêve qui se transforma rapidement en cauchemar. Alejandro était là, son visage empreint de colère et de mépris. Ses yeux brûlaient d'une intensité que je n'avais jamais vue auparavant.

- Elvira, tu ne peux pas m'échapper, murmura-t-il, sa voix résonnant dans ma tête comme un écho sinistre. Il s'avança vers moi, et je sentis mon cœur battre de plus en plus fort.

J'essayai de m'enfuir, de m'éloigner de lui, mais mes jambes refusèrent de bouger. J'étais paralysée par la peur. Alejandro tendit la main et attrapa mon bras avec une force brutale, me tirant vers lui.

- Tu pensais vraiment que tu pourrais te cacher ? continua-t-il, sa poigne se resserrant sur moi. Je luttai pour me libérer, mais c'était inutile. Sa force était écrasante, et je sentis les larmes monter.

- Non... laisse-moi, suppliai-je, ma voix tremblante. Mais Alejandro ne montra aucune pitié. Il me tira plus près, ses yeux se fixant dans les miens avec une intensité terrifiante.

Dans un dernier effort désespéré, je criai à l'aide.

- Papa ! Maman ! Aidez-moi !

Mes parents apparurent soudain devant moi, mais au lieu de venir à mon secours, ils restèrent immobiles, me regardant avec des expressions de dédain. Mon cœur se serra en les voyant là, sans réaction.

- Maman, Papa, s'il vous plaît, aidez-moi ! Criai-je, ma voix se brisant sous la panique.

Ma mère croisa les bras et fronça les sourcils.

- Si tu étais normale, Elvira. T'as vu ta maladie ? Tu nous fais honte, dit-elle d'une voix glaciale. Son regard était rempli de mépris, et ses mots me transpercèrent comme des lames.

Mon père, lui, détourna le regard, ses yeux fuyant les miens.

- Elvira, tu nous as toujours causé des problèmes. Pourquoi ne pouvais-tu pas être comme les autres ? ajouta-t-il, sa voix empreinte de frustration.

Mon cœur se brisa en entendant leurs mots.

- Maman, s'il te plaît, suppliai-je, mais elle ne bougea pas, son regard ne laissant transparaître aucune pitié.

Alejandro rit, son rire cruel résonnant dans mes oreilles.

- Personne ne viendra te sauver, Elvira, murmura-t-il, avant de me tirer encore plus violemment.

- Tu es à moi, et tu le seras toujours, ajouta-t-il en me secouant. Je sentis la terreur me paralyser davantage. Il resserra son emprise, ses doigts s'enfonçant dans ma chair avec une force brutale.

- Regarde autour de toi, Elvira. Personne ne voulait de toi, continua Alejandro, sa voix basse et menaçante. Tu étais seule, et tu le seras toujours.

- Non... ce n'était pas vrai, murmurai-je faiblement, essayant de me convaincre. Mais ses paroles résonnèrent dans ma tête, renforçant ma peur et mon désespoir.

- Ta propre famille ne voulait pas de toi. Qui pensais-tu pouvoir tromper ? Tu étais inutile, siffla-t-il, son visage se rapprochant dangereusement du mien.

Juste au moment où je pensais que j'allais céder à la panique, je me réveillai en sursaut, haletante.

- Papa ! Maman ! criai-je en me redressant brutalement.

Mon cœur battait à tout rompre, et je sentis la sueur froide couler le long de mon dos. Je mis un moment à réaliser où j'étais. La chambre d'ami de Raphinha, l'endroit où je m'étais endormie. J'étais en sécurité.