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Elvira

La menace était claire et brutale, chaque mot semblant peser lourd dans l'air. Un frisson glacé me parcourut, et je sentis une peur irrationnelle m'envahir. Je cachai rapidement le téléphone dans ma poche, mon visage blanchissant sous l'effet du message.

Taia, remarquant mon état, me lança un regard inquiet.

— Elvira ? Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda Taia, voyant mon changement soudain.

Je sentais que ma respiration devenait difficile, et mes mains commençaient à trembler. Je tentai de maîtriser mon émotion, mais les mots d'Alejandro résonnaient dans ma tête, faisant naître une vague de panique. Je levai les yeux vers Taia, la peur visible dans mon regard.

— Je... je ne veux pas aller à Madrid... je ne peux pas... je ne peux pas... répétais-je en boucle, ma voix vacillante.

Taia me regarda avec confusion, ne comprenant pas la source de mon agitation.

— Mais pourquoi, Elvira ? Le Real est ton équipe préférée ! Ça devrait être un rêve devenu réalité de les voir jouer au Santiago Bernabéu, non ?

Je secouai la tête frénétiquement, essayant de trouver les mots pour expliquer, mais ma panique me submergeait. Mon souffle devenait de plus en plus erratique, et je sentais les premiers signes d'une crise d'angoisse.

— Je ne peux pas... je ne peux pas... répétai-je, presque comme une incantation désespérée.

Taia, réalisant que je pouvais être en crise d'angoisse, se rapprocha de moi avec une expression de préoccupation. Elle posa une main rassurante sur mon épaule, mais elle savait que j'avais besoin d'une aide plus qualifiée.

— Berta, va chercher Raphinha tout de suite, dit-elle avec une urgence contenue.

Berta, qui était encore en train de discuter avec des amis, se retourna, l'inquiétude se lisant sur son visage.

— Tout de suite ! répondit-elle en se dirigeant rapidement vers les vestiaires où Raphinha se trouvait.

Je sentais mes jambes faiblir, mes pensées devenant de plus en plus chaotiques alors que je luttais pour respirer. L'idée d'aller à Madrid me terrifiait, et je n'avais pas réussi à cacher ma panique à Taia. Elle avait immédiatement compris que quelque chose n'allait pas et était allée chercher Bertha pour obtenir de l'aide.

Quand Raphinha arriva, il me prit doucement par les épaules et m'emmena à l'écart, loin des regards curieux. Sa présence apaisante était un soulagement, mais ma terreur restait palpable. Mes mains tremblaient, et je peinais à articuler mes pensées.

— Elfie, qu'est-ce qui se passe ? demanda Raphinha avec une douceur qui m'apporta un léger réconfort.

Je secouai la tête, incapable de trouver les mots pour exprimer l'ampleur de ma peur. Je me contentais de répéter, d'une voix tremblante et entrecoupée, une phrase désespérée :

— Je ne veux pas aller à Madrid... je ne veux pas...

Raphinha, remarquant mon état de panique, s'approcha encore plus, ses yeux pleins de compassion.

— Calme-toi, Elfie. Nous allons régler cela. Mais je dois comprendre pourquoi tu es si effrayée. Tu es en sécurité ici, avec nous. Qu'est-ce qui te rend si anxieuse à l'idée d'aller à Madrid ?

Je pris une profonde inspiration, essayant de calmer mes tremblements, mais la panique persistait. Raphinha posa une main réconfortante sur mon épaule, me regardant avec une patience infinie. Je savais qu'il fallait que je lui montre le message, mais j'étais encore trop paralysée par ma peur pour le faire immédiatement.

𝐈𝐟 𝐘𝐨𝐮 𝐖𝐞𝐫𝐞 𝐌𝐢𝐧𝐞 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant