Pedri
Il était 9h30 lorsque nous sommes finalement arrivés à Barcelone. Le trajet depuis Madrid avait été long, mais Elvira m'avait parlé d'un sujet important : Nolia, après avoir catégoriquement refusé de passer le test, avait finalement changé d'avis et accepté de venir aujourd'hui. Les raisons de ce revirement m'échappaient, mais l'essentiel était que l'occasion se présentait à elle.
Nous étions garés devant le centre d'entraînement. Elvira sortit de la voiture, l'air pensif mais résolu, et je la rejoignis. Raphinha nous attendait déjà à l'entrée, visiblement soulagé de la voir revenir.
— Comment ça s'est passé avec tes parents ? demanda-t-il en se penchant pour la prendre dans ses bras.
Elle prit une inspiration profonde, comme pour se donner du courage.
— J'ai pris sur moi, Raphinha. Mais c'est fini. Je ne veux plus jamais les revoir. Je veux rester ici, à Barcelone, avec toi et Pedri.
Raphinha hocha la tête, la serra un peu plus fort, avant de murmurer :
— Tu sais que tu es la bienvenue ici, Elvira. Tu fais partie de la famille.
Il la relâcha doucement, et je sentis sa main chercher la mienne brièvement. Juste ce qu'il me fallait pour me sentir rassuré, même si son discours montrait à quel point elle était blessée.
Je ne pouvais m'empêcher de penser à ce qu'elle avait vécu, et à ce que je pouvais faire pour elle. Je savais que j'allais tout faire pour qu'elle se sente aimée et protégée ici.
— On y va ? demanda-t-elle doucement.
J'acquiesçai, et avant que nous nous séparions, elle se hissa sur la pointe des pieds pour m'embrasser. C'était un baiser doux, tendre, qui fit monter en moi un flot de chaleur. Mais notre moment fut interrompu par Raphinha qui, fidèle à lui-même, ne manqua pas l'occasion de plaisanter.
— Eh les amoureux, je suis toujours là ! lança-t-il, amusé.
Elvira rit, secoua la tête, puis se dirigea vers les gradins pendant que je rejoignais les vestiaires. Mais avant d'y entrer, une idée me traversa l'esprit, quelque chose que je gardais en tête depuis un moment.
— Raphinha, je peux te parler une seconde ? dis-je à mi-voix.
— Ouais, bien sûr. Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il, un sourcil relevé.
Je vérifiai rapidement que les autres gars n'étaient pas trop près, même si je savais qu'ils finiraient par entendre.
— Ce soir, je pensais emmener Elvira à la plage... lui dire que je l'aime.
Raphinha me regarda, un sourire se dessinant sur son visage.
— Sérieux ? C'est maintenant que tu te lances ?
Je hochai la tête, un peu nerveux.
— Tu crois que c'est une bonne idée ?
— Pedri, tu vas cartonner, c'est sûr, répondit-il en me donnant une tape amicale sur l'épaule. Si tu veux mon avis, reste juste toi-même. C'est pour ça qu'elle t'aime déjà.
Les gars n'étaient pas loin, et ils finirent par entendre notre conversation. Fermin, qui passait près de nous, ne manqua pas l'occasion de glisser une petite pique.
— Eh, on dirait que notre Pedri devient romantique !
Je souris, même si au fond de moi, je savais que c'était plus que du romantisme. C'était l'aboutissement de tout ce que je ressentais pour elle, de tous ces moments passés ensemble, de toutes ces épreuves surmontées.
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𝐈𝐟 𝐘𝐨𝐮 𝐖𝐞𝐫𝐞 𝐌𝐢𝐧𝐞 - 𝐏𝐞𝐝𝐫𝐢
Fiksi PenggemarElvira Días Alvaro, la nièce du célèbre footballeur Raphinha, tente de se reconstruire après un passé marqué par la douleur et une maladie dont elle parle peu. Malgré sa carapace de froideur et d'indépendance, elle se retrouve plongée dans un monde...