chapitre 4 le débat( partie 1 )

1K 29 18
                                    

ATTAL.....

Gabriel était affalé sur le canapé, les yeux rivés sur les notes qu'il avait griffonnées la veille. Il laissa échapper un soupir lourd de sens, incapable de comprendre comment son parti avait pu connaître un tel désastre pendant une période aussi prolongée. Était-il encore possible de redresser ce gouvernement qui avait perdu la confiance du peuple français ? Même lui, en son for intérieur, n'était pas exempt de doutes, observant que les décisions prises par Macron et ses collègues semblaient souvent incohérentes, voire désespérées.

- Bonjour, monsieur Attal, as-tu bien dormi ? demanda une voix familière.

- Bonjour Clémence, oui, enfin à peu près. Et toi ?

- Oh là là... une véritable horreur, je me suis réveillée à trois heures du matin. Alors, pour m'occuper, je me suis mise à repasser tes chemises et je suis sortie chercher des croissants chauds et préparer du café.

- Tu es incroyable, je ne t'ai pas demandé de venir en France juste pour repasser mes chemises, répondit-il avec un sourire.

- Arrête tes bêtises et sois reconnaissant d'avoir quelqu'un pour mettre un peu d'ordre dans cet appartement pitoyable ! Je vais devoir tout remettre en état, s'exclama Clémence en gesticulant, pinçant l'arête de son nez. Gabriel ne put s'empêcher de rire, tandis qu'elle croisait les bras, le regard sévère.

- Viens t'asseoir et prends un croissant, lui proposa-t-il.

- Oh non, ça ira.

- J'insiste, Clémence.

- Bon, d'accord, si tu insistes.

- Un sucre et du lait dans ton café, ajouta Gabriel. Merci. En parlant de tâches, je suis passée à la pharmacie, ils m'ont prescrit d'autres médicaments, qui devraient être tout aussi efficaces que ceux que tu prenais en Guadeloupe.

- Très bien, je les essayerai ce soir, en espérant qu'ils ne me donneront pas d'effets secondaires, dit Gabriel en savourant son café.

- Hors de question, rétorqua Clémence d'un ton ferme, tu dois les prendre maintenant. C'est important, et tu le sais bien. Ce n'est pas pour rien que nous sommes venus en France.

- Oui, tu as raison, mais nous sommes aussi ici pour les présidentielles...

- Écoute, cela fait huit ans que nous nous connaissons. Même si nous avons traversé des moments difficiles, j'ai foi en ta réussite. Regarde ce que tu as accompli en Guadeloupe : tu as su redonner espoir aux gens.

- En tout cas, je voulais te remercier d'être venue, et pour tout le reste... Je ne sais pas. J'ai lu le programme du RN, et je n'arrive pas à comprendre comment Jordan peut soutenir des idées aussi abjectes sur les étrangers et l'homophobie. J'ai même lu qu'ils envisageaient de créer des cellules carcérales pour les mineurs de moins de seize ans, et selon la gravité de leurs crimes, ils pourraient être expulsés du territoire. C'est... c'est alarmant.

Il faut absolument qu'on fasse le nécessaire, ces gens ne doivent pas gouverner, s'exprima Clémence en réunissant les dernières notes dans la mallette d'Attal.


« Il n’y a pas que le RN, l’extrême gauche, et mon parti chute dans les sondages. J’ai des doutes sur ma capacité à remonter la pente, » murmura Gabriel d’une voix éraillée, comme si chaque mot pesait une tonne.

- Écoute, je ne connais pas encore tous tes adversaires, mais une chose est sûre : tu es jeune, intelligent, et tu possèdes un atout que tes prédécesseurs n’avaient pas, répliqua Clémence, avec une conviction qui laissait transparaître son espoir.

Je T'aime moi Non Plus Tome 1(BARDELLAXATTAL) TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant