chapitre 23 (LMDP)

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ATTAL/BARDELLA/CLÉMENCE/Patrick

Au loin, les nuages se dispersaient, permettant à la lumière de la lune de caresser la ville endormie. Paris, enveloppée dans un sommeil paisible, se laissait bercer par le murmure des arbres et le doux clapotis de la Seine. Cependant, près de la majestueuse tour Eiffel, une agitation se faisait entendre, des éclats de rire résonnant comme une mélodie vivante dans un couloir. Puis, soudain, le calme fut rompu par le bruit sec d'une main frappant sur une porte, brisant la quiétude nocturne et réveillant les échos d'une soirée animée.

-Eh ! Les garçons, réveillez-vous ! » s'exclama Clémence en frappant avec frénésie contre la porte, son impatience palpable.

De l'autre côté, Gabriel, le visage encore embrumé de sommeil, grogna tout en cherchant désespérément l'interrupteur de la lampe qui trônait sur la petite table de chevet. Ses doigts, engourdis par la nuit, tâtonnaient dans l'obscurité. Malgré ses efforts, le bruit insistant de Clémence résonnait comme une mélodie agaçante.

Enfin, après ce qui parut être une éternité, Gabriel parvint à allumer la lumière, plissant les yeux face à l'éclat brutal qui envahissait la pièce. Ses paupières, encore alourdies par le sommeil, se soulevèrent lentement pour découvrir sa montre, qui, de manière glaciale, lui indiquait qu'il était que  quatre heures et demie du matin. Se levant avec une frustration palpable, il ouvrit la porte d'un coup sec, dévisageant Clémence d'un regard noir. Celle-ci, en revanche, arborait un sourire béat, comme si elle venait de découvrir un trésor.

-Il est quatre heures et demie du matin, tu as deux secondes pour me convaincre de ne pas te tuer de mes propres mains, » murmura Gabriel, exaspéré.

- Waow, tout doux, Gabi ! » répondit Clémence en lui tapotant gentiment la tête, comme si elle s'adressait à un enfant. Puis, avec une énergie débordante, elle s'exclama : « J'ai une grande nouvelle à vous annoncer ! » Elle sautillait sur place, son sourire s'élargissant à chaque instant.

-Tu as trouvé un appartement ? Enfin, tu vas te barrer de chez moi, » lança Jordan, à moitié réveillé, avec une ironie qui trahissait son soulagement.

-Dis, c'est chez moi ici ! C'est plutôt toi qui devrais te barrer, ronchon ! » rétorqua Clémence, avec un air défiant.

- Je suis chez moi aussi, du coup... » riposta Jordan, un sourire en coin sur les lèvres.

Mais voyant que leurs chamailleries commençaient à prendre de l'ampleur, Gabriel, exaspéré, s'écria d'une voix à moitié endormie : « STOP ! »

- Stop... déjà, de un, c'est moi qui paye cet appartement, et je vous jure que je vais finir par vous mettre à la porte à coups de pieds, » ajouta-t-il en les dévisageant avec une intensité qui faisait réfléchir.

-Ok, compris, rochon, » acquiesça Jordan, levant les mains en signe de reddition.

-Bon, c'est quoi ta super nouvelle ? » demanda Gabriel, se massant légèrement les tempes, cherchant à dissiper le brouillard du sommeil.

- Une idée qui va nous sortir de toutes ces galères ! Allez, venez ! » s'exclama Clémence, son enthousiasme contagieux.

- Vas-y, toi Gabi. Moi, je vais encore dormir, et tu me raconteras plus tard, » énonça Jordan en se retournant dans son lit, se réinstallant confortablement sous les draps.

-Allez, dépêchez-vous ! Patrick et moi, on vous attend au salon ! » cria Clémence en se dirigeant rapidement vers le couloir, impatiente de partager son projet.

En entendant le prénom de Patrick, Jordan ouvrit les yeux instantanément et se leva d'un coup. Il se remémora ce jour où Gabriel discutait avec Patrick dans la cour de l'Assemblée, leurs gestes complices et leurs rires trop expressifs. Une jalousie sourde monta en lui, lui brûlant les entrailles, et il ne put s'empêcher de demander à son amant, sur un ton accusateur : « Qu'est-ce qu'il fout ici, ce Patrick ? »

Je T'aime moi Non Plus Tome 1(BARDELLAXATTAL) TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant