Je T'aime moi Non Plus Tome 1(BARDELLAXATTAL) Terminé

chapitre 27 (les révélations partie 2)

ATTAL/BARDELLA...

En rentrant dans l'appartement, Gabriel soupira, le poids des événements de la journée pesant lourdement sur ses épaules. Il dévisagea Jordan, qui se tenait à la table de la salle à manger, dressant avec soin deux assiettes de poulet accompagnées de pommes de terre et de légumes. Le vin, déjà ouvert, était prêt à être dégusté, et l'atmosphère semblait chaleureuse, presque réconfortante.

Cependant, malgré cette mise en scène apaisante, un nuage sombre flottait au-dessus de Gabriel. Il ne pouvait s'empêcher de penser à la conversation qu'il avait eue avec ex-femme de Jordan, et à la révélation qui l'avait tant perturbé. À quel moment allait-il parler de cette nouvelle, et comment Jordan allait-il le prendre ? La tension s'intensifiait dans son esprit alors qu'il se demandait comment aborder le sujet délicat de son sentiment croissant de confiance en Corinne.

Attal, qui n'avait pas arrêté de jeter des regards furtifs à Jordan, laissait échapper un sourire en voyant le bouquet de fleurs au milieu de la table. Ce geste, bien que simple, ravivait quelque chose de doux dans le cœur de Gabriel, mais il ne pouvait ignorer l'angoisse qui rongeait son esprit. Il savait qu'il devait parler, mais la peur de décevoir Jordan, de briser ce moment de tranquillité, le paralysait.

-T'en as mis du temps pour arriver, » s'exclama Jordan en versant le vin rouge dans les deux verres, son ton trahissant un mélange d'irritation et d'inquiétude.

- J'ai... été retenu, » lâcha Gabriel nerveusement, son cœur battant un peu plus vite sous le regard perçant de son ami.

- Ah... oui... bizarre, » rétorqua Jordan, une note de suspicion dans sa voix, encore irrité par tout ce qui s'était passé avec Marion. La tension dans la pièce était palpable, et chaque mot semblait peser lourd.

- Comment ça bizarre ? » s'exprima Gabriel, haussant un sourcil, tentant de dissimuler son agacement face à l'interrogation insistante de Jordan.

- Je t'ai eu au téléphone il y a une heure et des poussières, tu m'as dit que t'étais en train d'arriver, et d'un coup, tu es retenu à neuf heures du soir. Je trouve ça bizarre, » expliqua Jordan, son regard ne quittant pas Gabriel, cherchant une réponse qui apaiserait ses doutes.

-Ne t'inquiète pas, ce n'était pas Patrick qui m'a retenu dans mon bureau, » lâcha Gabriel, sa voix devenant un peu plus fermée, agacé par le comportement agaçant de Jordan. Il savait que les tensions étaient déjà élevées, mais il ne voulait pas ajouter de l'huile sur le feu en se laissant emporter par ses émotions.

Jordan, cependant, ne semblait pas prêt à abandonner. Il scrutait le visage de Gabriel, cherchant des indices, des signes d'inquiétude ou d'angoisse. Le vin dans les verres, bien qu'il soit censé être un moment de convivialité, semblait désormais s'apparenter à une lueur rouge d'alerte, annonçant que des vérités cachées étaient sur le point d'éclater. Gabriel savait qu'il devait parler, mais il hésitait, pesant le pour et le contre de chaque mot.

- Je sais que ce n'était pas Patrick, vu qu'il est avec Clémence. Je t'ai juste posé une question. Pourquoi es-tu aussi sur la défensive ? » s'exclama Jordan en s'approchant lentement de Gabriel. Il le prit dans ses bras, cherchant à apaiser la tension entre eux. « Pourquoi es-tu si tendu ? »

Gabriel soupira, enfouissant son visage dans le creux de l'épaule de Jordan, mais en inspirant, il sentit une odeur qui ne lui appartenait pas. Un parfum féminin l'enveloppa, le troublant. Il se détacha lentement, dévisageant Jordan avec suspicion. « Avec qui étais-tu avant d'arriver à l'appartement ? »

-Avec... personne, » s'exclama Jordan sèchement, comme une barrière se dressant instantanément.

- Ne me mens pas, Jordan. Tes habits sentent le parfum d'une femme, » insista Gabriel, la voix tremblante d'interrogation et de frustration, le stress palpable entre eux.