Chapitre 23 - Ran -

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 Ses grands yeux bleus me regardent comme si j'avais perdu l'esprit, mais je suis sain. C'est juste elle qui me rend fou et je veux voir ma passion dans ses prunelles. Les autres Égides succombaient en quelques minutes, mon charme vampirique faisait l'affaire, sauf pour Crisi et même la jeune Ninon ne m'a pas regardé en admiration comme les autres. Lara doit avoir raison, elles sont différentes et il y a une raison à ça : le chaos.

Mon cœur pulse dans ma poitrine parce que ça me frappe avec tellement de violence que je me demande comment j'ai pu passer à côté. Kewik est peut-être celle que j'attend depuis des décennies, celle pour qui j'ai fait la guerre, celle pour qui j'ai pris le pouvoir...

— Ran, murmure-t-elle en glissant ses doigts sur ma peau.

Mes paumes se posent sur les siennes, je les descends. Mon léopard a besoin de contact et mon vampire la réclame avec une force qui me demande un self-contrôle incroyable. Je continue la descente tout en la regardant, ses grands yeux bleus s'écarquillent un peu plus quand je les pose sur l'ouverture de mon pantalon.

— Touche-moi.

— Pourquoi ?

— Tu ne veux pas me voir excité ? Tu ne veux pas me voir avant l'orgasme ? Tu ne veux pas m'en priver pour voir ma tête ?

— Quoi ! Tu me laisserais faire ça ? s'étonne-t-elle.

— Je te laisserai même me sucer et ne pas me délivrer pour juste sentir ta peau contre la mienne.

Sa déglutition est difficile, les battements de son palpitant se lancent dans une course folle, je sens l'odeur de son excitation. Si elle le veut, mais elle n'ose pas. L'une de mes mains se lève pour dégager ses cheveux vers l'arrière, mon suçon apparait et ça m'apaise légèrement parce que je suis le seul à l'avoir marqué.

— Fais-le, je sens ton désir, chaton et j'ai besoin que tu apaises mon léopard. Certes, j'aimerai que tu utilises cette superbe bouche pour me goûter, mais tes doigts suffiront.

— Ton chauffeur, murmure-t-elle.

— Il n'entend rien, je pourrai te prendre sur le cuir qu'il ne le saurait qu'en ouvrant la porte.

Ses yeux se tournent vers la vitre. Ma main crochète son menton pour l'obliger à me regarder.

— Il n'y a que toi et moi dans cette voiture et dans mes appartements. Touche-moi pour voir que tu contrôles, touche-moi pour te soulager, touche-moi pour adoucir la peine que tu ressens dans ton cœur.

Elle penche la tête sur le côté, ce n'est pas un geste humain, mais je m'abstiens de le lui faire remarquer.

— Tu me cèdes le contrôle ?

— Juste cette fois mon cœur, profite en.

La pression de mon pantalon disparaît, mon souffle se raréfie, mes yeux se ferment. Je veux sentir pleinement ses mains sur moi. Je veux profiter de ce moment où elle me découvre. C'est une grande première, je veux la savourer autant que je prendrai mon temps pour la dénuder et la déguster. Kewik se recule légèrement pour laisser un peu d'espace entre son corps et le mien. Quand sa paume se pose sur moi, mes sens deviennent fous, je suis obligée d'accrocher mes propres mains à l'appuie-tête. Mon sexe est à l'air libre, je feule lorsque ses doigts m'explorent. Parce que clairement, c'est ce qu'elle fait, elle m'examine avec minutie du bout de la pulpe de ses doigts.

— Il se passe un truc, couine-t-elle.

Mes yeux s'ouvrent pour voir les siens prendre une teinte lumineuse, comme des étincelles.

— Parle-moi, soufflé-je en lâchant les appuie-tête et en les glissant dans son cou.

— Ça me tire, avoue-t-elle, mon ventre se contracte et je sens le besoin de te cajoler.

— Alors fais-le, chaton.

Ses doigts se serrent sur ma queue dressée comme jamais pour elle. Son pouce effleure mon gland, elle se fige lorsque je gronde. Puis elle baisse la tête et commence à jouer avec le bijou que j'ai au bout.

— Tu es percé, murmure-t-elle.

Je hoche simplement la tête.

— Je m'étais arrêtée sur ton anatomie générale. Est-ce que c'est douloureux ?

— Les deux ?

Le rouge lui monte une nouvelle fois aux joues.

— Non, ni toi ni moi, mon coeur.

Elle déglutit avant de commencer à me caresser, quant à moi je me retiens de ruer. Je n'ai jamais pensé que je trouverai un jour celle qui me ferait perdre la tête. Je ne suis pas certain que j'étais vraiment prêt pour une femme comme elle. Kewik n'hésitera jamais à me dire quand je ferais de la merde, ou quand je me comporterai mal...

Pour ça elle doit survivre à demain...

Kewik se penche vers moi, ses lèvres se posent sur ma peau, je gémis sans aucune honte. Je me suis toujours exprimé au lit et il en sera toujours ainsi, mais là, c'est tellement bon. J'ai l'impression que je vais devenir fou si elle me lâche. Sa main s'active sur moi tendrement, puis elle serre un peu plus fort, ma tête se penche pour glisser dans son cou. Ma paume se pose dans le bas de son dos, pendant que l'autre s'accroche à sa nuque en signe de possession.

Elle est mienne !

— Je veux te voir, murmure-t-elle.

Elle se redresse tout en me caressant, je serre les dents tellement je suis proche de l'extase.

— Si tu veux me priver, c'est le moment...

Kewik m'observe avec attention, j'ai envie de prendre sa bouche avec la mienne, mais elle veut me voir. Je ne peux pas lui enlever ça, alors j'écarte légèrement les jambes pour lui laisser plus de place, je vais venir vite.

— Je ne devrai rien ressentir, énonce-t-elle d'une voix suave, mais pourtant c'est le cas. Mon corps te réclame et mon esprit est captivé par ta façon de bouger, de me regarder et par le son que tu produis.

— Tu veux me rendre dingue ? déclaré-je entre deux gémissements.

Elle se penche vers moi, sa bouche s'emparant de la mienne. Sa langue s'immisce pour revendiquer la mienne et ses dents viennent ensuite mordiller ma lèvre inférieure.

— Je veux que tu ne puisses jamais oublier mon nom même après ma mort.

Le sourire qui s'inscrit sur ses traits est victorieux, parce qu'une partie d'elle doit avoir compris que c'est le cas. Elle me cajole, alors je lui retire son haut parce que ce qui va suivre va être sale. En une seconde, Kewik est allongée sur le cuir, sur le dos. Je n'ai pas retiré sa main de sur moi, mon bassin.

— Pourquoi ? demande-t-elle surprise.

— Parce que je veux jouir sur ton ventre.

Son sourire grandit, puis elle touche mon gland et je me déverse exactement là où je le désirai. Ma semence se répand sur sa peau, sur ses tatouages. Il me faut une bonne minute pour arriver au bout de mon orgasme, ma partenaire a un sourire que je ne lui avais jamais vu, mais elle sentira mon odeur même après le nettoyage.

Je vais la marquer de toutes les façons possibles !

Sacrifice - Dark romance dystopique -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant