Au-delà des ombres - Hogwarts Legacy - Sebastian Sallow

Chapitre 16 : Confessions.

POV Daphnée.

C'est dimanche matin, et je suis déjà à la bibliothèque. Après une nuit plutôt agitée, à me questionner sur la magie ancienne et comment j'allais faire sans la présence de Fig... J'ai décidé d'aller m'occuper l'esprit en révisant. Il ne peut rien m'arriver ici, il n'y a que des livres, et un ou deux élèves. Ce calme me fait du bien, je suis seule à ma table, dans le fond d'une allée. Mes livres et moi.

— Salut... Est-ce que je peux m'asseoir ?

Je me retourne pour voir Sallow. Je suis surprise de le voir ici, un dimanche matin. Et encore plus surprise qu'il souhaite s'asseoir à mes côtés, alors qu'il y a des places disponibles un peu partout ailleurs dans la bibliothèque. Il attend ma réponse.

— Euh, oui... Bien sûr. – lui dis-je, en trouvant vraiment ça étrange.

Il n'a même pas de livre dans les mains. Il s'assoit à côté de moi, et se tripote les doigts, comme s'il était gêné. Je reprends mes occupations, et remets le nez dans mon livre, ne faisant pas plus attention à lui.

— En fait, je te cherchais. J'ai quelque chose à te dire. – me dit-il doucement, pour me sortir de ma lecture.

Nous y voilà. Je sors de nouveau la tête de mon bouquin, le ferme et me tourne vers lui pour voir ce qu'il a à me dire.

— Je suis venu te dire merci... Daphnée. – me dit-il.

Cela me perturbe d'entendre mon prénom sortir de sa bouche. J'avais pris l'habitude qu'il m'appelle par mon nom de famille, ou « la nouvelle » ou encore « la novice ». Bizarrement, ça me fait plaisir, ça à l'air amical.

— Et aussi, m'excuser. De mon comportement à ton arrivée, de mes remarques et d'avoir failli te faire tuer hier. C'était de ma faute...

Je le regarde s'excuser. Son visage à l'air moins crispé que d'habitude, mais toujours aussi fatigué. J'ai du mal à le cerner, il me parle en me regardant dans les yeux, j'ai l'impression que c'est presque sincère. Pour une fois, il ne m'observe pas avec un regard noir.

— Pourquoi tu es toujours en colère ? – je lui lâche.

Il ne s'attendait pas à cette question. Et je n'avais pas vraiment prévu de la lui poser. Mais s'il a eu ce comportement, c'est bien pour une raison. Et j'aimerais comprendre.

Il tourne le regard et se recule sur son dossier de chaise. En tripotant toujours ses doigts.

— C'est compliqué. – me dit-il, sans me regarder.

D'accord, donc pas si sincère que ça. Il peut repartir, maintenant qu'il s'est excusé, ça n'ira pas plus loin. Je me tourne, dos à lui, pour reprendre mon livre et continuer mes révisions.

— En fait, c'est ma sœur. – me dit-il finalement, en essayant d'attraper mon attention. - Elle est malade. Plus précisément, elle a été maudite. Et je suis le seul à vouloir la sauver.

Je ne m'attendais pas vraiment à ce genre de révélation. Je me sens prise d'une culpabilité et d'une peine envers lui, tout d'un coup. Je tourne la tête vers lui, un peu gênée, il continue :

— Je passe mes journées à penser à un remède. Et mes nuits à essayer d'en trouver un.

— Mais... Et vos parents ? – lui demandé-je ?

Je comprends rapidement la réponse avec sa réaction. Il baisse de nouveau les yeux et cherche ses mots :

— Nous vivons avec mon oncle Salomon depuis que nous sommes tout petits. Et il a baissé les bras. Il dit qu'il n'y a rien qui pourra sauver Anne, tout comme les médecins ou encore Sainte Mangouste.