Au-delà des ombres - Hogwarts Legacy - Sebastian Sallow

Chapitre 10 : La réserve interdite.

POV Sebastian

— Ominis, s'il te plaît !

— Non, tu vas encore t'attirer des ennuis. Tu en as assez comme ça.

— Promis, c'est la dernière fois !

Ou peut-être pas. Il faut que je retourne dans la réserve de la bibliothèque. Il y a sûrement quelque chose qui me servira à soigner ma sœur. Je n'ai pas tout fouillé, je dois y aller de nouveau.

Mon meilleur ami n'aime pas ça. Que je me faufile la nuit dans la section interdite, car je me suis déjà fait attraper par Madame Scribe. Mais j'ai besoin de son aide, tout seul ça n'avance pas assez vite.

Tous les deux dans notre dortoir, j'essaie de le convaincre de venir avec moi.

— Et si on se fait attraper, qu'est-ce qu'on peut bien inventer comme excuse ? — me demande Ominis.

— Ne t'en fais pas pour ça, je sais quoi dire à Madame Scribe. Et au fond, je suis sûr qu'elle m'aime bien !

— Ah vraiment ? Tu lui voles ses clés presque toutes les nuits, tu enfreins les règles, et tu penses qu'elle t'aime bien ?

— C'est comme un petit jeu entre nous. — je répond avec un petit sourire satisfait.

Il lève les yeux au ciel et croise les bras. Il déteste quand j'ai réponse à tout et que je prends les choses à la légère. Après tout, je n'ai eu que des heures de retenue, rien de plus. Ça ne va pas me tuer d'en avoir une ou deux de plus.

— Ominis, s'il te plaît. — lui dis-je avec un ton plus sérieux — Tu sais que je fais ça pour Anne.

Il se met à réfléchir. Ma sœur est malade depuis le début de l'été. Elle a été maudite lors d'une attaque de mages noirs à Feldcroft. Depuis, elle souffre et ne vient plus à l'école. J'essaie en vain de trouver un remède ou quelque chose pour la soulager. Ominis était aussi très proche d'elle, on ne se séparait jamais tous les trois. Je sais qu'il veut lui aussi l'aider.

— D'accord, très bien. Je viens avec toi cette fois-ci.

Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit cri de victoire. J'ai réussi à le convaincre, et il faut savoir qu'avec Ominis, ce n'est jamais gagné.

— MAIS !

Comme je le disais.

— Mais seulement si tu me promets que demain soir, tu dormiras enfin une nuit complète. Je suis peut-être aveugle, mais j'arrive à sentir le poids de tes cernes.

Ce fut à mon tour de croiser les bras et de le regarder avec un air agacé.

— Et puis... — continue-t-il — Tu es un peu trop sur les nerfs en ce moment, il faut que tu te calmes. Ce n'est pas comme ça que ça ira plus vite. Je dirais même que ça te ralentit.

Il n'a pas tout à fait tort. Ça fait un petit moment que je ne me suis pas reposé, ni même dormi une nuit entière. Je ne pense qu'à ça. C'est plus fort que moi. Je me dois de trouver un remède pour ma sœur.

— D'accord, marché conclu. — dis-je.

On se serre la main pour confirmer le pacte. On ne perd pas plus de temps, et nous sortons tous les deux de la chambre, en étant le plus discrets possible. À cette heure-ci, tout le monde est dans leur dortoir respectif, ce qui rend facile de sortir de la salle commune sans se faire voir.

Ça l'est un peu moins dans les couloirs. Entre les professeurs qui travaillent tard, les préfets qui font leur ronde ou encore les fantômes et leurs balades nocturnes, il faut rester vigilant. Heureusement, avec Ominis, on maîtrise parfaitement le sortilège de Désillusion. On est invisibles et silencieux comme la mort.