Au-delà des ombres - Hogwarts Legacy - Sebastian Sallow

Chapitre 45 : Au coeur de l'ombre.

Il fait noir. Je crois être dans un rêve.

Je me tiens debout dans une pièce vide, un espace infini. Je scrute autour de moi, cherchant un repère, mais la solitude est totale. Pourtant, je me sens étrangement bien. Paisible, comme si ce vide m'apportait une forme de sécurité.

Je me mets à marcher doucement, explorant cet endroit. Malgré l'absence de tout, je m'y sens en sécurité, entourée d'ombres et de silence. Petit à petit, un son lointain s'élève. Des voix, je dirais. Je m'approche, tendant l'oreille. Elles se mélangent, indistinctes.

Je continue d'avancer, et les voix deviennent plus claires. Elles murmurent mon nom, d'une manière douce. Parmi elles, je crois reconnaître celle de Sebastian, puis celle d'Ominis. Mais il n'y a toujours rien à voir. Juste ces chuchotements à mon oreille, murmurant encore et encore mon prénom.

Soudain, je me réveille. Mes oreilles sifflent et mes paupières s'ouvrent lentement. La vision est floue, et je dois cligner plusieurs fois des yeux pour distinguer les formes. Le visage de Sebastian apparaît en premier, tout près, puis celui d'Ominis en arrière-plan. Tous les deux ont cet air inquiet que je connais trop bien.

Je déglutis, tente de bouger, mais mon corps pèse une tonne. À peine parviens-je à lever un bras. Quand Sebastian réalise que je suis réveillée, il me soutient la tête pour la maintenir droite.

— Hey, Daphnée ? Tu m'entends ? — sa voix est douce.

Je hoche la tête pour lui répondre. Ominis se rapproche, s'agenouille et prend ma main, la serrant fort. La panique est palpable dans la pièce, et je me sens perdue. Est-ce toujours la même nuit ? Que s'est-il passé ?

Je lutte pour rester consciente, la douleur m'irradie l'estomac et le reste du corps. Je comprends enfin la situation lorsque Sebastian sort un mouchoir pour essuyer mon nez, laissant apparaître des taches noires sur le tissu.

— Ça va aller, garde les yeux ouverts, d'accord ? — dit Sebastian, tentant de maîtriser son anxiété.

— J'ai mal. — Je parviens à articuler en le fixant.

Je retrouve un peu de mobilité et essaie de me lever, mais Sebastian et Ominis me retiennent, m'ordonnant de rester immobile. Leur sollicitude m'agace, je déteste cette dépendance. Mon propre corps me trahit. La chaleur m'enveloppe, et des gouttes de sueur perlent sur mon front.

La porte de ma chambre s'ouvre soudain, et Poppy entre, essoufflée. Elle se fige en me voyant, ses yeux trahissant l'inquiétude. Puis elle s'écarte pour laisser passer quelqu'un d'autre.

Eleazar.

Il m'observe, et son expression change en constatant mon état. Mais moi, je ne peux m'empêcher de sourire. Sa présence me réconforte, je suis soulagée qu'il soit là.

Il s'approche de moi, invitant Sebastian et Ominis à s'écarter, et prend mes mains entre les siennes.

— J'ai réussi, Professeur, je l'ai sauvée. — je chuchote, fière de lui annoncer que j'ai utilisé ma magie ancienne à bon escient.

— Je n'en doutais pas une seule seconde, Daphnée. — Il me sourit chaleureusement, mais ses yeux trahissent une inquiétude profonde.

— Miriam avait raison, on peut faire le bien avec la magie ancienne. — Je continue, cherchant son approbation.

Il me caresse la main, mais je sens qu'il pèse la situation.

— Professeur, il faut faire quelque chose ! — s'exclame Sebastian pour secouer Fig.

Eleazar m'observe un instant, puis se tourne vers mes amis qui attendent sa décision.

— Aidez-moi à la lever. Nous devons nous dépêcher et rester discrets. — ordonne-t-il.