Chapitre 1 : La rencontre

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C'était une journée de débat politique comme les autres, du moins en apparence. Les tensions entre Jordan Bardella, jeune étoile montante du Rassemblement National, et Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, étaient palpables. Chaque échange était une guerre verbale, chaque mot un coup porté. La salle de débat était remplie de journalistes, de politiciens et de spectateurs avides de spectacle.

Jordan, toujours charismatique, défendait ses positions avec vigueur. Gabriel, quant à lui, ripostait avec une précision chirurgicale. Ce jour-là, quelque chose changea. Un regard échangé, un éclat de compréhension mutuelle au-delà de la haine apparente.

Après le débat, Jordan s'approcha de Gabriel dans les coulisses.

« Bien joué, Attal. Tu as vraiment appris à manier la rhétorique » dit-il avec un sourire en coin.

Gabriel haussa les épaules, un sourire narquois aux lèvres. « Toi aussi, Bardella. Un vrai plaisir de débattre avec toi. »

C'était la première fois qu'ils échangeaient sans animosité, et cela laissa une étrange impression à chacun d'eux. Les deux hommes se séparèrent, chacun pensant à ce moment étrange et inattendu. Sur le chemin du retour, Jordan ne pouvait s'empêcher de repenser à cet échange. Il se demanda pourquoi Gabriel, qu'il avait toujours vu comme un adversaire, lui semblait soudainement plus humain, plus accessible.

Gabriel, de son côté, se rendit dans un café proche, tentant de se détendre après l'intensité du débat. En commandant son café, il ne put s'empêcher de revoir le regard de Jordan, un regard qui semblait percer au-delà des mots.

Les jours suivants, Jordan se sentit de plus en plus troublé par ses pensées. À chaque débat, à chaque échange tendu, il remarquait des détails qu'il n'avait jamais vus auparavant : la façon dont Gabriel souriait en coin, le sérieux dans ses yeux lorsqu'il parlait de ses convictions. Et il ne put s'empêcher de sentir une attraction grandissante, quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti pour un homme auparavant.

Gabriel, de son côté, essayait de comprendre pourquoi il ressentait une telle connexion avec Jordan. Il avait toujours été attiré par des hommes, mais Jordan représentait tout ce qu'il combattait politiquement. Pourtant, au-delà des débats enflammés, il voyait quelqu'un de passionné, de dévoué, et il ne pouvait s'empêcher d'être attiré par cette passion.

Un soir, alors que Gabriel travaillait tard dans son bureau de l'Assemblée nationale, il entendit des pas dans le couloir. Il leva les yeux et vit Jordan passer devant sa porte. Sans réfléchir, il l'appela. Jordan, surpris, s'arrêta et se retourna.

« Qu'est-ce que tu fais encore ici à cette heure ? » demanda Gabriel en souriant.

Jordan haussa les épaules. « J'avais encore du travail. Et toi ? »

« La même chose, » répondit Gabriel. « Tu veux prendre un café ? »

Jordan hésita une seconde, puis accepta. Ils se retrouvèrent dans la salle de pause, discutant de tout et de rien. La conversation glissa rapidement des sujets politiques à des sujets plus personnels. Jordan se surprit à apprécier la compagnie de Gabriel, à trouver du réconfort dans ces échanges simples.

Ils passèrent plusieurs heures à discuter, riant des anecdotes de leurs vies respectives. Gabriel raconta des histoires de son enfance, de ses débuts en politique, tandis que Jordan parlait de ses rêves et de ses ambitions. Ils découvrirent des points communs, des valeurs partagées. Cette soirée marqua un tournant, un moment où la rivalité laissa place à quelque chose de plus complexe, de plus intime.

En quittant l'Assemblée nationale ce soir-là, Jordan se sentait étrangement apaisé. Il ne pouvait s'empêcher de penser à Gabriel, à leur conversation. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait moins seul, comme s'il avait trouvé quelqu'un qui pouvait le comprendre, même au milieu de leurs différences politiques.

[Bardella x Attal] - Quand la politique nous tiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant