Chapitre 8 : Doutes et Desespoir

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Après la rencontre avec Jordan dans le parc, Gabriel Attal se sentait plus perdu que jamais. Les mots de Jordan résonnaient encore dans son esprit, mêlés à ses propres doutes et peurs. Devait-il encore espérer quelque chose de cet homme, son ennemi politique, qui prétendait l'aimer ? Jordan, qui avait été en couple avec Nolwenn Le Pen, membre d'une famille qu'il combattait farouchement sur le plan idéologique.

Toutes leurs rencontres, ces moments partagés, n'étaient-ils pas qu'un mensonge ? Un stratagème pour le déstabiliser, le fragiliser avant les prochains débats ? Gabriel se torturait l'esprit, cherchant à comprendre la vérité derrière les actions de Jordan. Mais chaque réflexion ne faisait que le plonger plus profondément dans la confusion.

Pendant ce temps, les harcèlements de Macron et Stéphane ne cessaient de s'intensifier. Macron continuait d'envoyer des messages menaçants, utilisant leur passé commun pour le manipuler. Les appels incessants, les photos compromettantes, tout cela ne faisait qu'aggraver l'état de stress de Gabriel.

Stéphane, quant à lui, devenait de plus en plus agressif. Un soir, alors que Gabriel rentrait chez lui, il se retrouva face à Stéphane devant son immeuble. « Gabriel, il faut qu'on parle » commença Stéphane, tentant de paraître calme.

Gabriel sentit la colère monter en lui. « Il n'y a rien à dire, Stéphane. Je ne reviendrai pas vers toi. »

Stéphane serra les poings, sa voix devenant plus menaçante. « Tu sais que je peux te détruire politiquement, Gabriel. Toi et ton cher Bardella. »

Gabriel le regarda droit dans les yeux, la rage bouillonnant en lui. « Il n'y a rien entre Jordan et moi. Et il n'y aura jamais rien. »

Stéphane esquissa un sourire cruel. « C'est ce qu'on verra. Tu finiras par revenir vers moi, Gabriel. Tu n'as pas le choix. »

Les jours suivants furent un enfer pour Gabriel. Les pressions constantes, les menaces, les souvenirs douloureux... Tout cela le poussait à bout. Chaque fois qu'il essayait de se concentrer sur son travail, sur les débats à venir, les visages de Macron et Stéphane venaient le hanter.

Un soir, alors qu'il tentait de trouver un peu de répit dans son appartement, Stéphane fit irruption, ivre de colère. « Tu ne peux pas m'ignorer, Gabriel ! » hurla-t-il en entrant.

Gabriel se leva, essayant de maintenir son calme. « Sors de chez moi, Stéphane. »

Stéphane avança, les poings serrés. « Tu crois vraiment pouvoir te débarrasser de moi si facilement ? »

Avant que Gabriel ne puisse réagir, Stéphane le frappa violemment au visage. Gabriel recula, trébuchant sur un meuble. Stéphane ne s'arrêta pas là. Il continua de frapper, déversant toute sa rage sur Gabriel, qui tenta vainement de se protéger.

Les coups pleuvaient, chaque impact résonnant dans l'appartement silencieux. Finalement, Gabriel s'effondra, inconscient, son visage marqué par la violence. Stéphane, réalisant ce qu'il venait de faire, prit peur et quitta précipitamment les lieux, laissant Gabriel gisant au sol.

Quelques heures plus tard, un voisin qui rentrait chez lui, vit la porte d'entré de chez Attal entrouverte. Il découvrit Gabriel et appela immédiatement les secours. Gabriel fut transporté à l'hôpital, son état préoccupant. Les médecins firent de leur mieux pour stabiliser son état, mais il resta inconscient, plongé dans un coma.

Lorsque la nouvelle de l'agression se répandit, elle fit l'effet d'une bombe. Les médias s'emparèrent de l'histoire, spéculant sur les raisons de cette violence. Jordan, apprenant la nouvelle, sentit son cœur se briser. Il savait qu'il devait faire quelque chose, mais il ne savait pas par où commencer.

Marine Le Pen, voyant l'état de Jordan, pensait que Gabriel et Jordan avaient fini par s'entendre à force de débattre et qu'une sorte d'amitié avait débuté.« Jordan, tu dois rester fort. Attal a besoin de soutien, même s'il ne peut pas l'entendre pour le moment. »

Jordan hocha la tête, les larmes aux yeux. « Je dois le voir, Marine. Je dois lui dire que je suis désolé, que je suis là pour lui. Je ne peux pas le perdre, pas avant de lui avoir prouvé que je l'aime vraiment. »

 En entendant ces mots, Marine se paralysa car elle comprit. Elle comprit, le changement de comportement, les doutes, les peurs, le besoin de soutien de Jordan. Ce n'était pas qu'une simple amitié. Comment son bras droit, son héritier politique pouvait faire ça ? Lui qui était encore avec Nolwenn il y a peu de temps ? Lui qui a toujours tout fait pour détruire politiquement Attal ? 

La surprise était grande, mais l'instinct maternelle qu'elle a toujours eu pour Jordan prit le dessus. Elle posa une main réconfortante sur son épaule. « Alors va, Jordan. Fais ce que ton cœur te dit. »

À l'hôpital, Jordan se tenait près du lit de Gabriel, regardant son visage meurtri. Il prit la main de Gabriel dans la sienne, sentant les larmes couler le long de ses joues. « Je suis désolé, Gabriel. Je suis tellement désolé. »

Il savait que les jours à venir seraient difficiles. Mais il était déterminé à se battre pour Gabriel, à prouver que son amour était sincère, malgré toutes les épreuves qu'ils avaient traversées.

[Bardella x Attal] - Quand la politique nous tiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant