Chapitre 33 : L'obsession de Macron

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Jordan Bardella était toujours inconscient, son état stable mais sans amélioration notable. Les jours passaient lentement, marqués par l'angoisse et l'attente. Pendant ce temps, Emmanuel Macron et Stéphane, protégés par leur statut, échappaient à toute mise en examen malgré les preuves accablantes de leur implication dans les attaques contre Gabriel et Jordan.

Macron, conscient de la fragilité de sa position, cherchait désespérément à noyer le scandale sous une avalanche d'autres sujets. Parmi ceux-ci, la décision de refuser la démission de Gabriel Attal de son poste de Premier ministre.

« Nous ne pouvons pas nous permettre une telle instabilité en ce moment » avait déclaré Macron publiquement. « Gabriel Attal est indispensable à la bonne marche du gouvernement. »

Pour Gabriel, cette décision était une nouvelle torture. Il ressentait une haine grandissante envers Macron, une haine qu'il ne parvenait plus à dissimuler. Il voyait clair dans le jeu de Macron : l'empêcher de passer du temps à l'hôpital, le forcer à rester en poste pour le faire souffrir jusqu'au bout. C'était comme si Macron prenait plaisir à prolonger son agonie, maintenant que sa relation avec Jordan Bardella était officiellement connue.

Chaque jour, Gabriel se rendait à l'hôpital dès qu'il le pouvait, jonglant entre ses responsabilités de Premier ministre et son désir dévorant de rester aux côtés de Jordan. Les médecins faisaient de leur mieux pour le tenir informé de l'état de Jordan.

Un jour, le Dr. Lambert, l'un des médecins en charge de Jordan, demanda à parler à Gabriel en privé. Son expression était grave.

« Monsieur Attal » commença le Dr. Lambert, « l'état de Jordan est stable, mais il n'y a toujours pas de signe d'amélioration significative. Nous devons envisager toutes les possibilités. »

Gabriel fronça les sourcils, sentant une boule se former dans son estomac. « Que voulez-vous dire ? »

Le médecin prit une profonde inspiration. « Parfois, dans des cas comme celui-ci, nous devons envisager que le patient pourrait ne jamais se réveiller. Je sais que c'est difficile à entendre, mais il faut aussi penser à la qualité de vie et à ce que Mr Bardella aurait souhaité. »

Gabriel sentit son monde s'effondrer. « Vous parlez de... de le débrancher ? »

« Pas tout de suite » répondit le Dr. Lambert doucement. « Mais il faut être préparé à cette éventualité. Nous devons continuer les soins, mais il est important que vous soyez conscient des réalités médicales. »

Gabriel secoua la tête, refusant d'accepter cette possibilité. « Non, je refuse de croire qu'il ne se réveillera pas. Je sais qu'il peut revenir. »

Le Dr. Lambert essayant d'être rassurant mais réaliste « Nous ferons tout notre possible, Monsieur Attal. Mais il ne faut pas trop espérer. »

Gabriel hocha la tête, les yeux remplis de larmes. « Merci, Docteur. Continuez à faire tout ce que vous pouvez. »

Il retourna auprès de Jordan, plus déterminé que jamais. Chaque visite à l'hôpital renforçait sa détermination à se battre, non seulement pour Jordan, mais aussi pour leur avenir ensemble. Mais chaque retour au bureau du Premier ministre était un retour à la réalité brutale. Macron semblait prendre un plaisir sadique à multiplier les réunions inutiles et les tâches administratives, forçant Gabriel à rester à distance de l'hôpital.

« Nous avons besoin de votre présence constante, Gabriel » disait Macron avec un sourire froid. « Le pays traverse une période difficile, et nous ne pouvons pas nous permettre de montrer des signes de faiblesse. »

Gabriel serrait les poings sous la table, luttant pour contenir sa colère. « Je comprends, Monsieur le Président » répondait-il d'une voix tendue.

Chaque jour qui passait, Gabriel se sentait de plus en plus piégé, comme un animal en cage. Il savait que Macron jouait avec lui, le manipulant pour le maintenir sous contrôle. Mais il refusait de céder. Sa haine pour Macron devenait une source de force, alimentant sa détermination à résister.

Un soir, après une journée particulièrement éprouvante, Gabriel se rendit à l'hôpital en toute hâte. Allongé à côté de Jordan, le serrant dans ses bras, il versa toutes les larmes qui lui restait.

Les médecins passaient régulièrement, apportant des mises à jour et ajustant les traitements. Le Dr. Lambert semblait plus pessimiste que d'habitude. « Monsieur Attal, je veux être honnête avec vous. Les chances de réveil diminuent avec le temps. »

Ces mots apportaient une ombre supplémentaire à l'espoir de Gabriel. Il se pencha et déposa un baiser sur le front de Jordan. « Je t'aime tellement » murmura-t-il.

Malgré les manipulations de Macron, il se refusait à abandonner. L'amour et la haine se disputant en lui.

[Bardella x Attal] - Quand la politique nous tiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant