Chapitre 32 : Vote Décisif

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Le jour du second tour des élections législatives était enfin arrivé. Gabriel Attal, tel un zombie, se rendit à son bureau de vote. Il était épuisé, tant physiquement qu'émotionnellement, mais il savait qu'il devait accomplir son devoir civique. Chaque pas lui semblait lourd, chaque mouvement, une épreuve. Jordan Bardella était toujours inconscient, son état inchangé, et Gabriel ne pouvait chasser cette image de sa tête.

Les électeurs se déplaçaient en masse, déterminés à faire entendre leur voix dans un climat de tension extrême. Les appels du NFP à ne pas céder à la tentation de voter pour le RN malgré les récents événements se multipliaient. Des messages enflammés circulaient sur les réseaux sociaux, exhortant les citoyens à se souvenir des valeurs de la République et à rejeter la violence.

Gabriel, après avoir voté, resta quelques instants immobile devant l'urne. Il repensait aux derniers mois, à tout ce qu'il avait traversé avec Jordan. Une larme coula sur sa joue, mais il se redressa, déterminé à rester fort. Il savait que chaque voix comptait, même si le poids des événements pesait lourd sur ses épaules.

La journée passa lentement, l'attente des résultats était insupportable, et Gabriel retourna à l'hôpital, s'installant de nouveau à côté de Jordan. Il lui parla doucement, lui racontant la journée, espérant que ses mots atteindraient quelque part sa conscience.

Le soir venu, les premiers résultats commencèrent à tomber. Les chaînes d'information étaient en effervescence, les commentateurs politiques spéculant sur l'issue de ce scrutin crucial. Les tensions étaient palpables, et chacun retenait son souffle.

À la surprise générale, et contredisant les sondages des derniers jours, le Rassemblement National (RN) se trouva en troisième position, derrière la coalition Macroniste et le NFP. Les résultats définitifs confirmèrent cette tendance, provoquant un choc dans le paysage politique français. Certains partisans du RN criait au scandale, dénonçant une fraude massive. Ils accusaient les macronistes d'avoir provoqué cette situation, de manipuler les électeurs pour créer un climat de peur et de confusion.

Des manifestations des électeurs du NFP  éclatèrent dans plusieurs villes. Sans surprise, on pouvait voir des images de dégradations, destructions. On pouvait voir les forces de l'ordre essayant de limiter la casse, tout en se prenant des projectiles, des cocktails molotov.  Certains se demandant pourquoi ils étaient encore là, contre un peuple ne voulant pas d'eux, demandant de les désarmés alors qu'ils risquaient de plus en plus leurs vies, chaque jours passant. Après tout, peu importe leur actions, ils étaient jugé par le tribunal populaire et ils gardaient en tête « Un flic mort = un vote RN en moins ».

Gabriel, observant les résultats et les manifestations à la télévision dans la salle d'attente de l'hôpital, sentit une vague de désespoir le submerger. Comment cela avait-il pu arriver ? Il serra la main de Jordan, cherchant du réconfort dans ce contact, même si Jordan restait inconscient.

Marine Le Pen, malgré les circonstances, fit une déclaration publique depuis le siège du RN. « La victoire ne sera pas pour cette fois mais je reste persuadée que nous gagnerons bientôt grâce au soutien du peuple. Nous travaillerons sans relâche pour aider à reconstruire la France et pour défendre nos valeurs. »

Les mots de Marine résonnaient dans une nation divisée. Gabriel savait que le combat était loin d'être terminé. Les jours à venir seraient déterminants pour l'avenir du pays et pour leur propre avenir.


[Bardella x Attal] - Quand la politique nous tiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant