Chapitre 25 : Révélation

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La veille, ce qui s'était passé au siège du Rassemblement National avait commencé à s'ébruiter, mais sous forme de rumeurs. Les journalistes n'avaient eu aucun témoignage, aucune photo, rien de concret à se mettre sous la dent. Cependant, les murmures et spéculations ne faisaient que croître, alimentant l'incertitude et l'inquiétude.

Gabriel Attal, de son côté, avait un rendez-vous pour une interview importante. Pour se concentrer pleinement, il évitait de regarder les réseaux sociaux et les journaux avant son arrivée, n'ayant ainsi pas suivi les nouvelles rumeurs qui circulaient.

Sur le plateau, le journaliste l'interrogeait sur divers sujets, allant du programme électoral à la montée des extrêmes. Gabriel répondait sans hésitation, maîtrisant parfaitement son sujet. L'interview se déroulait de manière fluide et professionnelle.

Puis, le journaliste arriva à la partie de l'interview plus personnelle. « Monsieur Attal, il y a eu beaucoup de discussions autour de votre coming out. Pourriez-vous nous dire comment cela s'est passé avec vos parents et votre entourage ? »

Gabriel prit une profonde inspiration, se préparant à cette question. « Eh bien, cela n'a pas été facile au début. Mes parents ont eu besoin de temps pour accepter ma décision, mais ils ont fini par comprendre et me soutenir. »

Le journaliste hocha la tête, montrant de l'intérêt. « C'est un grand pas, et je suis sûr que beaucoup de jeunes se reconnaissent dans votre histoire. Et concernant les rumeurs sur une relation avec Jordan Bardella ? Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ? »

Gabriel sentit son cœur s'accélérer, mais il garda son calme. « Vous savez, en tant que figure publique, il y a toujours des rumeurs et des spéculations. Mr Bardella et moi avons une relation professionnelle, et nos échanges se limitent aux débats politiques et aux discussions publiques. »

Le journaliste, ne se laissant pas convaincre si facilement, insista. « Il y a eu des murmures persistants ces derniers temps, des rumeurs qui parlent d'une relation plus intime. Certains disent même que vous auriez passé du temps ensemble récemment. Pouvez-vous clarifier cela pour nos téléspectateurs ? »

Gabriel esquiva légèrement, souriant. « Les rumeurs font partie de la vie politique, il suffit de regarder le nombre d'édits, de fanfictions. Je préfère me concentrer sur les questions qui importent vraiment, comme notre programme et les défis auxquels la France est confrontée. »

Voyant que Gabriel était habile à esquiver, le journaliste décida de tenter une autre approche. « D'accord, concentrons-nous sur une autre rumeur qui circule depuis hier soir. Il y a eu des informations non confirmées sur une possible attaque au siège du RN, et certains disent que Jordan Bardella aurait été la cible. Jusqu'à présent, il n'y a eu aucune communication officielle de la part du RN. Pouvez-vous nous en dire plus ? »

Gabriel blêmit, surpris par cette nouvelle. Il tenta de dissimuler son trouble, mais ses pensées s'emballèrent. « Je n'étais pas au courant de ces rumeurs. Si c'est vrai, c'est profondément inquiétant. Mr Bardella et moi avons nos différends politiques, mais j'espère qu'il va bien. »

Le journaliste, remarquant l'inquiétude dans les yeux de Gabriel, changea de sujet rapidement. L'interview se termina peu après, mais Gabriel était déjà ailleurs, préoccupé par ce qu'il venait d'apprendre.

Dès qu'il quitta le plateau, il saisit son téléphone et chercha frénétiquement des informations sur ce qui s'était passé au siège du RN. Les rumeurs étaient vagues, mais l'idée que Jordan puisse être blessé ou pire le terrifiait.

Gabriel se précipita à l'extérieur du studio et appela immédiatement un membre de son équipe pour vérifier les informations. L'attente fut insupportable, chaque seconde semblant durer une éternité.

Quelques minutes plus tard, il reçut enfin un appel. « Gabriel, c'est vrai. Il y a eu une attaque hier soir au siège du RN. Jordan a été touché par une balle. Il est à l'hôpital, tu sais lequel, mais nous n'avons pas encore plus de détails sur son état. »

Le monde de Gabriel s'écroula en un instant. « J'y vais tout de suite » dit-il d'une voix tremblante, avant de raccrocher et de se précipiter vers l'hôpital.

Le trajet fut un flou d'angoisse et de peur. Gabriel se répétait sans cesse que Jordan devait s'en sortir, qu'il ne pouvait pas le perdre maintenant. Lorsqu'il arriva enfin à l'hôpital, il se dirigea vers l'accueil, son cœur battant à tout rompre.

« Je suis Gabriel Attal. Je viens pour voir Jordan Bardella. Où est-il ? » demanda-t-il, la voix tremblante mais déterminée. Du coin de l'oeil, il vit Marine Le Pen, les yeux rouges de larmes, semblant épuiser. Il pensa qu'elle n'a surement pas bougée depuis hier soi.

La réceptionniste consulta rapidement ses dossiers avant de lever les yeux vers Gabriel. « Il est encore en soins intensifs. Suivez-moi, s'il vous plaît. »


[Bardella x Attal] - Quand la politique nous tiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant