Chapitre 36 : Disparition

325 13 4
                                    

Sans attendre, le transfert de Jordan vers une maison isolée et inconnue appartenant au Rassemblement National fut organisé avec une précision militaire. La maison, entourée de forêts denses et loin de tout regard indiscret, était l'endroit parfait pour cacher Jordan en attendant que les tensions politiques s'apaisent.

Jordan, désormais conscient et caché dans un endroit secret, avait vu le discours de Marine à la télévision. Il avait également vu les images de Gabriel effondré, et cela lui brisa le cœur. Il supplia Marine de le laisser voir Gabriel, mais elle refusait, convaincue que c'était trop dangereux pour le moment.

« Marine, s'il te plaît, je dois le voir, » implora Jordan, la voix tremblante de désespoir. « Il doit savoir que je suis en vie. »

Marine, bien que touchée par la détresse de Jordan, restait ferme. « Jordan, c'est pour ta sécurité et celle de Gabriel. Nous devons attendre que la situation se calme. »

Gabriel Attal, quant à lui,  se sentit tomber dans un abîme sans fin. La douleur et le désespoir l'envahissaient, et chaque jour qui passait semblait plus sombre et plus insupportable. Même si leur relation était récente, Jordan était tout pour lui, et sans lui, la vie n'avait plus de sens.


Marine était consciente de l'impact de ses paroles sur Jordan et Gabriel. Elle cherchait un moyen de faire comprendre la vérité à Gabriel sans révéler leur plan. Elle essaya de le croiser à plusieurs reprises, mais il était constamment entouré de membres de son parti, venus le soutenir dans cette épreuve. Chaque tentative de Marine se heurtait à l'incompréhension et au manque de discrétion nécessaire.

Elle profita de son temps de parole à l'Assemblée nationale pour essayer de passer un message à Gabriel, un message codé sur la confiance et l'espoir.

« Nous devons croire en l'avenir, même dans les moments les plus sombres » déclara Marine devant ses collègues. « La confiance est essentielle pour surmonter les épreuves. »

Gabriel, assis parmi les députés, écoutait sans comprendre pleinement où Marine voulait en venir. Les mots résonnaient en lui, mais leur véritable sens restait voilé par le brouillard de son chagrin.


Quelques jours plus tard, l'insistance de Jordan finit par porter ses fruits. Marine, voyant la détresse et la détermination de Jordan, organisa secrètement une rencontre. Une équipe de sécurité fut envoyée attendre Gabriel devant chez lui.

Un soir, alors que Gabriel rentrait chez lui, épuisé et abattu, il fut intercepté par les hommes de sécurité. Ils l'attrapèrent par le bras, l'entraînant rapidement vers un véhicule discret.

« Que faites-vous ? Lâchez-moi ! » cria Gabriel, se débattant.

« C'est pour votre propre sécurité, Monsieur Attal » répondit l'un des hommes d'une voix calme mais ferme. « Vous devez nous suivre. »

Sans plus d'explications, ils l'emmenèrent à la maison secrète du RN. Le trajet se fit en silence, Gabriel oscillant entre la peur et la confusion. Les hommes de sécurité restaient impassibles, concentrés sur leur mission.

Arrivé à destination, Gabriel fut conduit à l'intérieur de la maison isolée. Son cœur battait à tout rompre alors qu'il se demandait ce qui l'attendait. Les hommes de sécurité le laissèrent dans une pièce faiblement éclairée, lui demandant de patienter.

[Bardella x Attal] - Quand la politique nous tiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant