Chapitre 3

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Avant que je ne me pose plus de questions, une main agrippe le col de ma chemise ouverte et je me fais tirer brusquement sur le côté. La blonde me plaque contre le mur du bar et se colle à moi. 

Elle est bien là.

Je ne connais même pas son prénom, mais elle est là.

À seulement un souffle de moi.

Mon désir grimpe en même temps que sa main qui remonte le long de mon bras tatoué. Le contact de ses doigts qui parcourent ma peau est électrifiant. Je lui saisis fermement la taille et je rapproche encore un peu plus nos corps, un peu plus mon visage du sien. Sa main termine sa lente ascension, ses doigts s'enroulent autour de ma nuque.

Nos bouches sont seulement à quelques centimètres l'une de l'autre. Plusieurs secondes remplies de tension s'écoulent, durant lesquelles nous prenons plaisir à laisser la passion et l'envie prendre totalement place entre nos respirations haletantes.

Quand mon désir est à son paroxysme, je capture ses lèvres. Je me laisse transporter par leur goût, par l'odeur délicieuse de sa peau, par ce parfum que je suis ravie de retrouver. L'odeur d'un bonheur étrangement familier. Ses doigts se referment sur ma nuque. Le baiser s'intensifie très vite. Nos respirations se coupent, et de petits gémissements de contentement s'échappent de nos bouches. Ses mains se font baladeuses et se faufilent jusque dans mon dos.

Je descends les miennes jusqu'à ses fesses et je les presse pour coller son bassin contre le mien. J'ai passé ma soirée à me demander ce que ça ferait de l'embrasser. Je n'ai jamais été aussi loin d'une vérité. J'aurais été incapable d'imaginer la sensation que je ressens actuellement au contact de ses lèvres, de sa langue. Jamais je n'aurais pu imaginer quelque chose d'aussi puissant, d'aussi déroutant.

Un bruit de voiture familier retient soudainement toute mon attention. Je repousse légèrement la fille que j'ai dans mes bras et je rompe notre baiser, même si je n'en ai aucune envie tant je la désire. Je lui saisis la main pour nous mener jusqu'à la voiture.

Elle se laisse entrainer et monte à ma suite. Joe ferme la portière derrière elle et démarre. Je la sens impressionnée quand elle se rend compte que j'ai un chauffeur, et que la voiture est en fait une limousine.

Mais ce soir, je ne veux pas laisser la moindre place à Alexandria Woods.

Ce soir, je ne suis que Lexa.

Alors, je ne laisse pas les questions ou la gêne s'installer, et je repars à l'assaut de ses lèvres. Elle finit par se retrouver plaquée contre la banquette en cuir de la limousine. Je glisse ma jambe entre les siennes et je fais pression sur son intimité, ce qui lui arrache un gémissement un peu plus fort. Ses doigts s'agrippent à ma chevelure tandis que ma bouche embrasse sa mâchoire avant de partir explorer son cou.

Dieu bénisse la vitre teintée qui nous sépare de mon chauffeur. Elle passe sa main libre sous mon haut, puis sous mon soutien-gorge. Je grogne d'envie et de plaisir quand je sens ses doigts froids découvrir et caresser sensuellement ma poitrine. J'ai besoin de l'avoir contre moi, encore plus contre moi. Je nous redresse et je la place à califourchon sur mes jambes.

Elle retire sa main de sous mon débardeur et la fait glisser lentement de mon épaule jusqu'à mon visage. Elle s'approche doucement, trop doucement jusqu'à mes lèvres. Se recule très légèrement avec un sourire malicieux et irrésistible lorsque j'essaye de m'en emparer. Elles ne sont qu'à quelques millimètres des miennes et pourtant, elles me sont inaccessibles.

Je bouillonne de frustration.

J'adore ça.

Je relève mon visage pour plonger mon regard dans le sien. Elle m'adresse un autre sourire espiègle. Je tente à nouveau de l'embrasser, mais elle se recule encore tout en me retenant plaquée contre la banquette en cuir.

Madame Woods [T.1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant