Madame Woods [T.1]

Chapitre 19

Hey, publication exceptionnelle aujourd'hui, j'ai décidé de m'offrir ce plaisir pour mon anniversaire et de vous en faire profiter ! J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira 

Bonne lecture :)

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Mercredi 19 Juillet : Woods Corp, Midtown Manhattan

PDV Clarke

Je monte dans le premier ascenseur qui arrive, j'appuie sur le 77e et je me fraye un chemin entre les personnes déjà présentes. Je remarque qu'on me dévisage plus ou moins discrètement. Je ne sais pas si c'est parce qu'ils connaissent mon identité ou si c'est parce que je viens de presser le bouton de l'étage de la direction, ce qui doit être assez rare, j'imagine.

C'est une horreur, l'ascenseur s'arrête à presque tous les étages et la montée prend un temps fou. Je suis très surprise de voir encore autant d'activité à cette heure-ci. On a plutôt l'impression d'être en plein milieu de la journée qu'en début de soirée. Je ne sais pas trop quoi penser de cette constatation.

Aiment-ils tant que ça travailler ici pour rester si tard ? Ou, plus probable, ont-ils tellement peur de se faire virer à cause du sacrosaint "résultat" qu'ils s'obligent à travailler autant ? Qu'est-ce qui peut bien les motiver ? Passé le 50e étage, les arrêts sont bien moins fréquents et je finis même par me retrouver seule.

Enfin, jusqu'à l'arrêt du 61e, où les portes s'ouvrent sur Woods.

Woods, qui porte une tenue très similaire à celle qu'elle avait ce soir-là, au bar, et qui a ses beaux yeux verts et intenses fichés dans les miens.

Je réprime la chaleur qui me monte aux joues tandis que ma proximité avec elle ravive les souvenirs de mon honteux comportement lors du gala, et qu'ils me font réaliser à quel point notre dynamique est complexe.

Elle met tant de temps à monter dans l'ascenseur que les portes commencent à se refermer. Elle les retient d'une main ferme et entre dans la boîte métallique avec un visage totalement neutre qui ne laisse rien filtrer de ses éventuels états d'âme, si tant est qu'elle en ait.

– Madame Griffin, me salue-t-elle finalement en se plaçant à côté de moi et en se tournant légèrement pour me faire face. Je suis heureuse de vous accueillir à Woods Corp.

Allez Clarke, garde ton sang-froid et garde la tête haute, fais comme s'il ne s'était rien passé au gala, comme si tu ne l'avais pas laissée en plan au pire des moments, tu peux le faire, je me motive intérieurement.

– Madame Woods, je la salue en retour d'un bref signe de tête. L'employé que vous nous avez assigné pour la... visite est un choix plutôt intéressant.

– J'ai préféré jouer la carte de la transparence. J'attache beaucoup d'importance à créer un rapport de confiance dans mes relations professionnelles.

Le détachement et le naturel de Woods m'aident à me focaliser sur l'instant présent.

– Un rapport de confiance ? je relève en haussant un sourcil. Savez-vous seulement ce qu'il a pu dire sur vous ?

– J'ai bien ma petite idée, oui, me confirme-t-elle dans un sourire à peine perceptible. Mais toujours est-il qu'il est à Woods Corp, et qu'en l'état actuel, vous l'êtes aussi.

Mon souffle se coupe face à sa répartie. L'esprit et le charisme de Woods mettent tous mes sens en ébullition. Sans compter sa chemise blanche qui épouse parfaitement les courbes de son corps et qui laisse entrevoir l'entrée de ses seins.