Chapitre 6

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Swedish House Mafia and The Weeknd - Moth to a Flame

Le lendemain matin, deux bols d'avoines étaient déjà prêts dans le frigo. Alexandre avait tenu sa promesse. Il les tenait toujours, pour le plus grand bonheur d'Amine. Comme Hugo l'avait prédit, sa nuit avait été affreuse. Et celle de Margot aussi.

En se réveillant, Margot s'était promis de ne pas laisser Alexandre lui pourrir son stage.

En se réveillant, Alexandre s'était trouvé aussi mal que la veille. Sa promesse était toujours d'actualité et il n'avait que pour choix que de la tenir. Rien n'avait changé.

Ad vitae æternam.

- Tiens, Arnold Schoenberg décide enfin de se lever, plaisanta Hugo, dont les cernes étaient bien plus marquées que les autres matins.

(Certains compositeurs de musique sérielle, tels qu'Arnold Schoenberg et Anton Webern, ont exploré l'utilisation du nombre d'or dans leur organisation tonale.)

Hugo et Amine étaient déjà debout lorsqu'Alexandre sortit de sa chambre, Étienne pionçait encore même après neuf heure passé.

- Merci pour la pâté, remercia Amine, tout en succulent son petit déjeuner.

Pâté, c'était le mot qu'employait Margot pour designer son petit déjeuner. Il fallait vraiment qu'il passe à autre chose et qu'il arrête de ramener Margot à chaque phrase, sinon il allait finir par craquer. Ad vitae æternam, il avait promis.

- Tu veux Hugo ? demanda Alexandre en lui montrant un visuel sur les flocons d'avoine se baignant dans le lait végétal.

- Ça ira merci, te sens pas redevable pour hier, il fit une moue un peu dégoutée par les flocons d'avoir et Alexandre devait bien avoué que le visuel ne faisait pas spécialement envie.

- J'aime plus ça, et ça me fait chier de le jeter.

- Tu te fiches de nous, t'as mangé ça hier matin, s'exclama Amine dans une incompréhension totale.

- Ouais et j'aime plus ça maintenant, trancha Alexandre d'une tonalité définitive.

Dubitatifs, Amine et Hugo se lancèrent un regard comme pour s'assurer que l'autre non plus ne comprenait pas la situation. Le problème n'était pas en soit le bol de flocons, mais pourquoi ce revirement de goût, et pourquoi Alexandre se comportait étrangement depuis la veille ? Amine savait qu'Alexandre buvait cette mixture depuis au moins cinq ans, il ne comprenait pas son changement de comportement entre hier et aujourd'hui.

- Tu veux finir Amine ?   Lui proposa tout de même Alexandre, Non bon tant pis, il jeta le tout dans la poubelle, ne supportant plus cette vue.

Alexandre en était malade. Il attrapa une banane dans la corbeille de fruit avant de tourner les talons vers le reste du salon.

- J'ai mixé le son d'hier, et je l'ai déjà fait écouté à Amine, j'aimerai avoir ton avis et celui d'Étienne avant d'envoyé la démo à Marc, lui demande Hugo avant qu'Alexandre n'atteigna le canapé.

- Ne l'envoie pas, dit d'une voix plutôt douce et calme Alexandre, ce qui ne lui ressemblait pas.

- Hein ? Demandèrent, en symbiose Amine et Hugo, qui encore un fois ne comprennent rien à l'attitude d'Alexandre.

- Qu'est ce que tu veux dire ? S'interrompit Hugo qui était parti pour faire écouter la nouvelle version qu'il leur avait concoctée.

- Cette musique n'est pas faite pour devenir un produit commercial.

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