Chapitre 5 - Erin

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Je rentre d'une nuit pénible. J'ai du faire beaucoup de recherches pour ma prochaine plaidoirie mais je pense être prête. Je reprendrai tout ça demain après une bonne nuit de sommeil. Lorsque j'approche de mon immeuble une silhouette noire se dessine dans l'ombre, j'ai un mouvement de recule jusqu'à ce que je perçoive son parfum, bien trop familier à mon goût. Comme toujours il a une cigarette à la bouche, ses yeux sont noirs de colère, je ne sais pas si elle m'est destinée mais je m'en fiche, je l'ignore ostensiblement et continue ma route en montant les premières marches.

— Ne me tourne pas le dos la baveuse, me menace t il de sa voix rauque.

— Je t'ai déjà dit non Jake, alors lâche l'affaire, je rétorque doucement.

— Tu vas me suivre et sortir mon frère, maintenant, m'ordonne t il.

— Je ne vais rien faire du tout. Tu crois que tu peux venir ici et me donner des ordres? je hurle. Vas te faire foutre Williams.

Il dégaine son arme à une vitesse impressionnante, la sécurité abaissée il pointe le canon sur mon front. Je ne cille pas une seconde, mes yeux braqués dans les siens. Il transpire la haine et la colère. Je me tourne et continue à grimper les marches.

— Tu ne devrais jamais tourner le dos à une arme. Tu es suicidaire ma parole!

Je me retourne et descends rapidement les quelques marches qui nous sépare. Je pointe un doigt menaçant vers son torse et lui crache toute la haine que j'ai également emmagasiné ces dernières semaines.

— Tu crois que tu peux venir ici, me donner des ordres, me menacer avec ton jouet? Tu penses vraiment que c'est comme ça que je vais docilement te suivre? Je ne suis pas ton putain de clébard Williams! J'ai le droit à un minimum de respect alors VA TE FAIRE VOIR!

Son arme toujours sur mon front, mon doigt sur son torse, il ne cille pas tout comme moi. Je finis par abaisser ma main et monte vers la porte de mon immeuble. La main sur la poignée, je l'entends murmurer, si bas que je pense l'avoir imaginé.

— S'il te plait, c'est mon p'tit frère.

Je m'arrête me tourne vers lui et le vois regarder le sol, perdu, désemparé. Son arme n'est plus dans sa main et il semble si fragile en cet instant que je craque. Je soupire et tiens la porte ouverte.

— Entre, je lui dis simplement.

Il lève d'abord les sourcils surpris puis me suis sans commentaire. Je déverrouille la porte de mon appartement et lui fais signe de s'installer dans le salon. Je me dirige vers la cuisine, où je dépose mon sac et sors deux bières du frigo. Lorsque je le rejoins, un étrange sentiment me submerge de le voir ici. Il est si grand et imposant qu'il occupe la moitié de la pièce, son regard se pose sur moi puis sur les murs nus de mon appartement. Pas de décoration, pas de photo, pas de bibelot, rien que des murs blancs et les meubles de base. Je lui tends sa bière, mal à l'aise par son inspection.

— Décidemment, tu n'as vraiment aucun instant de survis, constate t il.

— Tu n'es pas le démon le plus impressionnant que j'ai vu, je murmure.

Je m'installe en tailleur sur le canapé et attends qu'il expose les faits. Il me tend un dossier contenant l'ordonnance d'arrestation de Kyle Williams. Je lis le document, il est arrêté pour braquage à mains armées. Braquage qui a eue lui il y a quelques heures dans une épicerie de la ville, où le témoin, en l'occurrence la caissière, décrit formellement le biker des SOH.

— Il est innocent, et ... il doit sortir de là très vite.

— S'il est innocent ce n'est pas une garde à vue qui va lui causer du tort.

Sons of HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant