Chapitre 15 : Pardon ? Oh, non

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__________Hanna

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Hanna

Siège de la Corporation.

Retourner à la Corporation me provoque un étrange sentiment. Bien que je décèle quelques regards curieux, je poursuis mon chemin sans m'en inquiéter. Ici, les nouvelles se propagent aussi rapidement que le feu dans un champ de blé en plein été. Les corporatistes ont sans doute été mis au parfum de mon arrivée. Je circule en toute liberté sans qu'aucun Garde ne bondisse sur ma personne, alors que trois mois auparavant, j'étais le paria de cette organisation, prête à me faire jeter au bûcher.

À cette époque, rien n'égalait la terreur qu'inspirait Ezra, son infiltration dans la tour avait provoqué une évacuation des locaux comme si une bombe allait exploser. Force est de constater que tout le monde soupçonne les capacités du Pisteur, mais personne ne connaît vraiment ses limites.

L'eau a coulé sous les ponts depuis, et je me dirige avec nonchalance vers les ascenseurs pour rendre visite à mon ami. Des Négociateurs discutent dans le hall, quelques Pisteurs partent en mission avec leur combinaison et leur casque noir, des Économistes s'accordent une pause-café. La tour, cet immense building de plusieurs étages semblable à un gratte-ciel, abrite une véritable fourmilière qui regorge de criminels en tout genre, des plus calculateurs aux plus viles.

Et j'en fais partie désormais ; une Espionne, future cheffe de gang, et qui sait, peut-être plus ?

Je resserre ma queue de cheval lorsque j'atteins le niveau inférieur où le pôle infirmerie s'établit. Quelques soignants vagabondent entre les différents lits où se reposent en grande majorité des Pisteurs. L'un d'eux m'offre un sourire qui taquine mon muscle cardiaque.

— Hanna ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Tout va bien ? me demande Ezra dont l'inquiétude plisse son front.

— Je viens voir l'estropié.

Il ricane avant de s'asseoir sur le bord du matelas. Il ne porte pas de haut, seulement un short gris duquel dépasse le bandage autour de sa cuisse droite. Ses yeux se percent d'une rutilance vive, et sa carnation a repris une teinte plus hâlée. Ezra tapote l'espace à son côté, et je m'installe en laissant mes jambes se balancer.

— Je suis désolé de t'avoir poussé, je n'ai pas fait exprès.

Je balaye son excuse d'un signe de main. Ses lèvres se pincent tandis qu'il m'observe avec insistance. Mes mots meurent sur le bout de ma langue. Les multiples discours répétés dans ma tête s'évanouissent aussitôt qu'il me regarde.

— J'ai parlé à Auguste. Il a lu tous les rapports d'Elif, et il s'est renseigné sur les derniers agissements de Terrence. La cavale est terminée.

— Et alors ? On redevient tous comme avant ? C'est ce que tu essayes de me dire ?

— J'ai grandi avec Auguste. Il n'était pas voué à reprendre la présidence. Il endosse tous les jours un rôle difficile. Ses choix, et ses décisions ne sont pas toujours les bonnes, il commet des erreurs. Mais, il met tout en œuvre pour le bien de la Corporation.

DIVERSION - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant