Deux mois se sont écoulés depuis qu'Hanna a pris la fuite pour échapper à ce monde sombre empli de tueurs et de malfaiteurs.
Deux mois.
Pourtant, Auguste n'a pas dit son dernier mot. Comment peut-il la laisser s'échapper alors qu'elle devient une...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
_____________ Hanna
Édimbourg. Écosse.
— Ça fait longtemps, Ezra ! N'es-tu pas heureux de me revoir ?
— Va en enfer.
— J'y suis déjà. C'est dommage.
Ce Redfield braque son pistolet sur moi, et les yeux d'Ezra s'écarquillent.
— Pose ton arme pour qu'on puisse discuter calmement. J'en ferai de même.
Ezra hésite, au pied du mur. Il finit par jeter son arme au sol, et je suis horrifiée par sa reddition. C'était la seule échappatoire qu'il lui restait.
Redfield ricane et s'approche à grands pas. J'essaye de ramper pour m'évader, mais d'une seule main, il me soulève et m'assied sur une chaise, avant de dénouer mon bâillon. Les muscles de ma mâchoire se contractent, et une douleur foudroie la moitié de mon visage. Redfield attrape un couteau de sa poche et détache mes poignets que je ramène devant moi pour les masser. Ses mains pressent mes épaules et je tressaille.
— Excuse-moi, trésor, j'en ai oublié mes bonnes manières. Redfield, à ton service, se présente-t-il, à mon oreille.
— Qu'est-ce que tu veux ? s'empresse Ezra.
— Moi ? Ça ne te regarde pas. La question est plutôt : qui m'envoie traquer le joli petit trésor ?
Redfield caresse ma joue délicatement, et mon estomac chavire dans tous les sens tandis que je me fige.
— Ne la touche pas.
— Oh ! Je vois que tu en fais tourner des têtes, Hanna Aster.
Mon cœur rate un battement. Je croise le regard d'Ezra tout aussi stupéfait que le mien.
— Voilà ce qui va se passer. Hanna va gentiment me suivre et chacun retournera à sa vie ennuyeuse. Enfin, la mienne est exaltante, mais c'est un autre sujet !
Redfield se poste devant moi et j'observe son visage pour la première fois. Son nez est fin et allongé, ses lèvres pleines s'étirent en sourire pernicieux, et ses yeux verts me toisent ouvertement. Mais, je remarque en premier les tatouages sur son visage : Hell sur le haut de son front et le chiffre sept sur sa joue.
Je ne m'attendais pas à cela.
— Je sais ce que tu te dis, trésor. Tu n'as jamais vu un aussi bel homme que moi ! Je suis ravi d'avoir pu exaucer ton vœu. On y va maintenant ?
— Elle n'ira nulle part !
— Vois-tu, j'ai passé un contrat pour la ramener. Tu sais que je respecte toujours mes engagements. D'autant plus que Blondinet à l'air d'être pressé par le temps.
