(Psycho Killer — RAINNE)
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AugusteHôpital psychiatrique McLean. Belmont, Massachusetts, États-Unis.
— Sérieusement ? Un asile de fou ? râlé-je.
— Un hôpital. Ne sois pas condescendant, Harmon. Peut-être que tu finiras dans ce genre d'hospice, un jour, rétorque Saint avec amusement.
Je grimace à cette idée. Hanna me rend complètement dingue, alors il est vrai qu'il y a une infime possibilité.
Nous attendons tous les quatre que la porte de service s'ouvre. En moins d'une heure, j'ai réussi à obtenir un contact qui me laisserait entrer en dehors des heures de visite. Morgan et Saint ont remis leur masque. Leur visage dissimulé pourrait presque m'angoisser si j'étais une petite nature comme Jared. C'est sûrement l'effet recherché : ils sont l'analogie de la peur de l'inconnue à eux seuls. Jared les toise depuis plusieurs heures déjà, et je me demande pourquoi j'ai accepté qu'il m'accompagne. Le mal est fait de toute façon.
Je lâche des billets aux infirmiers de service qui nous laisse entrer. Heureusement que j'ai pensé à faire le change en atterrissant sur le sol américain, même si ces conneries finissent par me dépouiller. Lorsque je franchis le seuil du hall d'accueil , j'ai une étrange sensation qui m'envahit et qui m'oppresse, comme si mes poumons se ratatinaient sur eux-mêmes.
— Vous venez ?
Je me retourne, mais Saint et Morgan ont déjà disparu. Volatilisés dans la nature. Je ne sais pas si je dois être inquiet ou soulagé.
— Tu es sûr que-
— Ne commence pas Jared.
Mais quel trouillard, ma parole !
Je lève les yeux au ciel et fais craquer ma nuque pour évacuer toute la tension qui s'enracine dans mes muscles. L'infirmier me guide dans les couloirs de l'asile; enfin de l'hôpital, une lampe torche à la main. Nous sommes en plein milieu de la nuit, et il ne faudrait pas réveiller les fous, enfin les patients, je veux dire.
Les murs sont blancs, mais la peinture se décolle par endroit à cause de l'humidité. Le carrelage renvoie le reflet de la lampe torche, m'aveuglant par moment. À chaque pas, mes mains deviennent de plus en plus moites. Ce couloir est tout simplement interminable, et sur les côtés j'aperçois une succession de portes métalliques blindées avec une petite fenêtre rectangulaire creusée dans l'épaisseur d'acier. J'avance en les fixant une à une, tentant d'y déceler l'intérieur. Les lieux sont tellement glauques que je me demande si je ne me trouve pas plutôt en taule.
Et autant dire qu'en tant que plus grand criminel au monde, les prisons m'angoissent un tantinet.
— Vous êtes de la famille ? me sollicite l'infirmier en blouse bleue.
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DIVERSION - Tome 2
RomanceDeux mois se sont écoulés depuis qu'Hanna a pris la fuite pour échapper à ce monde sombre empli de tueurs et de malfaiteurs. Deux mois. Pourtant, Auguste n'a pas dit son dernier mot. Comment peut-il la laisser s'échapper alors qu'elle devient une...