Chapitre 2 : Changer ses idées

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(Drinking with Cupid — VOILÀ)
les paroles sont écrites pour lui...

(Drinking with Cupid — VOILÀ) les paroles sont écrites pour lui

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Auguste

— Ouais...

Ma tête est si lourde et mes épaules sont engourdies. Je déteste avoir autant de poids sur moi. Je me force à vider mon esprit de toutes les charges qui m'incombent. Mes dernières réunions me trottent dans la tête. J'ai une liste toute faite de tout ce qui ne va pas dans la Corporation, et cela a tendance à me mettre en rogne.

Alors, c'est dans ces instants que je pense à elle. Que je m'autorise à penser à elle. Son visage, ses cheveux, ses yeux, sa voix...

—    Ça te plaît ?

Mon regard s'abaisse sur la tête blonde, dépassant du dessous de mon bureau, qui s'évertue à astiquer ma queue avec un dynamisme trop zélé.

Et il fallait qu'elle ouvre sa gueule.

Moi qui pensais que le fait de me sucer lui ôterait toute envie de discuter. Je sous-estime les capacités de Victoria à m'irriter.

—    Hmm...

Elle est apparemment satisfaite de ma réponse, puisque qu'elle accélère ses mouvements de succion, comme si sa vie en dépendait. Je ferme les yeux et retourne dans mes pensées. Mais, elle gémit, et je claque ma langue contre mon palais. Je suis trop tendu pour me rappeler que c'est elle qui me suce. C'est alors que je me rends compte que je n'aime pas les blondes.

Je préfère les brunes...

—    Bon, dégage. Tu m'as coupé.

Elle s'arrête et me regarde avec ses grands yeux bleus, sans bouger. J'en viens à me demander si elle a des problèmes d'audition.

—    J'ai fait quelque chose ?

—    Putain, mais qu'est-ce que t'en as à carrer ? T'es venue me pomper, maintenant, tu dégages. Je ne suis plus d'humeur.

Elle se relève maladroitement et attrape son chemisier qui trainait par terre. Je ne sais même pas pourquoi elle s'est déshabillée. Je n'avais pas prévu de la baiser sur mon bureau. En tout cas, pas aujourd'hui. Sa lèvre inférieure tremblote, et ses yeux brillent.

Ne me dis pas qu'elle va chialer putain...

—    Je ne comprends pas, Auguste...

—    Il n'y a rien à comprendre. Sors de mon bureau et retourne au travail.

À quel moment ai-je donné l'impression que je voulais parler à cœur ouvert ? Un mystère. Victoria enfile son chemisier, pendant que je me sers un verre de whisky pour calmer mes nerfs. Je me poste face à ma fenêtre et contemple la vue sur Londres. Prendre de la hauteur m'apaise. Même si je préfère être sur le toit. Mais j'ai des responsabilités qui m'obligent à rester dans ce foutu bureau.

DIVERSION - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant