Une soirée à deux

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Précédemment :

Je me levais impatiente, et ouvris la porte, un grand sourire sur les lèvres.
- Enfin tu es là ! Je t'atten-

Je me coupai, dévisageant l'homme face à moi.
- Charles ?

- Éléna, souffla ce dernier en souriant doucement. Tu attendais quelqu'un ? Parce que si c'est la cas, je peux te laisser, il n'y a pas de soucis...
- Non ! Enfin si, m'exclamai-je, les joues brûlantes. Je devais rejoindre Max pour passer la soirée avec lui, mais tu peux rester le temps qu'il arrive, proposai-je en ouvrant un peu plus le battant.
- Oh, je vois. Non, ne t'inquiètes pas, je voulais juste te donner l'adresse du restaurant pour demain soir, murmura-t-il en s'approchant, glissant un papier dans ma main.

Je le pris, le remerciant, puis le détaillai du regard. Il portait un col roulé blanc - je ne comprenais d'ailleurs pas comment il pouvait survivre sous cette chaleur avec - et un pantalon noir, le tout agrémenté de chaussures blanches décorées que je trouvai très jolies.
- Je te vois demain donc, à dix-neuf heures, souffla-t-il finalement, se penchant tout près de moi, me pétrifiant sur place. J'ai hâte d'y être...

Il dévoila à mes yeux curieux ses fossettes, et me surplomba de sa taille, déposant délicatement ses lèvres sur ma joue.
- À demain, Éléna, sursurra-t-il avant de se détourner, rentrant dans sa chambre d'hôtel.

Je restais ainsi pétrifiée durant je ne savais combien de temps, jusqu'à ce que Max me rejoigne, et n'attire mon attention.
- Euh... Élé, ça va ? On dirait que t'es malade...

Je sursautai, sortant enfin de cette transe, et me reconnectai à la réalité.
- Oui, oui. Je... je vais bien, excuse-moi. J'étais... seulement plongée dans mes pensées, lui souris-je pour le rassurer.

Son visage inquiet se détendit légèrement, mais ses sourcils restèrent froncés et sa bouche sévère. Il s'avança doucement vers moi, et repoussa une mèche de mes cheveux, avant de m'embrasser tendrement le front.
- Dans ce cas je suis soulagé, j'ai eu peur que tu sois malade.

Cette fois il laissa transparaître un soupçon de joie et de malice dans son regard bleu, retrouvant cette âme enfantine qui semble parfois le quitter.
- Entre, fais comme chez toi, me repris-je en lui désignant l'intérieur de ma chambre d'hôtel. Tu peux commander à manger pour nous deux si tu veux, je te fais confiance.

Il hocha la tête, un rictus se dessinant sur ses lèvres, puis il se dirigea vers le lit, très certainement pour atteindre le combiné téléphonique par lequel il pourrait ensuite commander. Pendant ce temps, je me dirigeai vers ma salle de bain, prenant une douche tiède qui détendit mon corps tout en le rafraîchissant.

Tandis que le jet d'eau frappait ma peau, je me souvenais des derniers événements qui s'étaient passés. Après ces deux derniers jours, je m'étais rapprochée de Lando, de George et de Charles, chacun différemment. Je commençais à tisser un lien amical très fort avec le pilote Williams, et je m'ouvrais de plus en plus au Monégasque, le laissant peu à peu prendre une place importante dans ma vie.

Quant aux plus jeunes des trois, il y avait un non-dit entre nous, un je ne sais quoi qui l'empêchait d'être lui-même et de m'accepter à ses côtés. Cette sensation assez désagréable me mettait mal à l'aise, j'avais l'impression que je le gênais, et cela me dérangeait.

Je pris du savon dans mes mains, le faisant mousser, puis le passant sur mon corps, frottant chaque partie de cette enveloppe que j'avais sculptée, musclant et affinant chaque partie, me rendant remodelant totalement pour correspondre aux conditions difficiles de mon métier.

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