La copine de Charles. J'étais la copine de Charles.
Mes pensées étaient tournées vers ces mots, repassant en boucle le moment où le Monégasque m'avait présentée ainsi à sa mère, son sourire éclatant que j'adorais tant s'étant dessiné sur ses lèvres, ses yeux d'un vert si beau ayant revêtus cet éclat pétillaient, qui marquait la malice et la maturité qui lui étaient propre.
Pascale était une femme douce et gentille, et je comprenais dorénavant d'où Charles tenait ce côté calme et charmant qui m'avait tout de suite plu. Elle m'avait tout de suite accueillie, ne remettant pas en cause ma présence parmi eux, faisant confiance à son fils et son jugement.
Je m'étais tout de suite sentie à ma place, et la présence d'Arthur et Max, m'avait convaincue. Mon père m'avait peut être abandonnée, mais j'étais en capacité de choisir ma propre famille. Et bien que j'avais déjà Alain, Max, Noé et ma mère, je venais de rencontrer les derniers éléments manquants du puzzle.
En arrivant sur le Paddock d'Azerbaïdjan, mes sens furent presque automatiquement attirés par une seule et même personne. L'odeur du parfum à la fois fruité et musqué, et la douce voix de Charles parlant italien m'attirèrent comme un aimant. Mes yeux se posèrent sur sa personne, détaillant ses muscles qui se contractaient alors qu'il expliquait à son préparateur physique un mouvement, son regard vert envoûtant se posant sur moi.
Un sourire me fut envoyé, ainsi qu'un clin d'œil qui me fit fondre. Oui, cette journée commençait définitivement bien.
Je m'avançai vers lui, désirant le rejoindre, mue par un désir et une attraction que je ne connaissais pas. C'était comme si tout me menait à lui. Ce dernier me regarda venir avec une tendresse qui me fit frissonner, et il plaça une de ses mains dans mon dos, me rapprochant de lui.
- Andréa, je te présente Éléna Lemarchal, la pilote de chez Alpine. Et Élie, voici Andréa, mon préparateur physique.L'Italien me fit un grand sourire que je lui rendis, alors qu'il lançait un regard taquin au pilote Ferrari. Je ne savais si c'était parce que Charles lui avait parlé de moi, ou si c'était qu'il connaissait assez son pilote et ami pour savoir que quelque chose se passait, mais il se racla la gorge, ne pouvant enlever ce rictus amusé de son visage.
- Bien, je crois que je vais y aller, je vous laisse... discuter.Il s'éloigna, se dirigeant vers d'autres membres de l'équipe Ferrari, commençant à discuter en italien, ses gestes devenant énergiques et secs.
- Je suis content de te voir, souffla le Monégasque, ramenant mon attention sur lui. Je voulais passer un peu de temps avec toi avant les qualifications, mais il semblerait que nous n'aurons que peu de temps, alors...Il regarda autour de lui, s'assurant que personne ne nous regardait avant de poser doucement ses lèvres sur ma joue, effleurant la commissure de ma bouche.
- Quel dommage que nous ne soyons pas tous les deux, murmura-t-il, un éclat de désir s'installant dans ses prunelles.Je me mis à rougir comme une adolescente, portant mon attention sur mes pieds, à la fois gênée et émoustillée par ce qu'il venait de me dire. Mon cerveau chauffait, les images de ce que nous aurions pu faire se gravant dans mes rétines. J'étais tellement perturbée que je ne vis même pas une silhouette s'approcher de nous, ni la paire de chaussures se placer dans mon champ de vision.
- Charles ! fit une voix qui me sembla familière, me faisant relever la tête.Les yeux bleu clairs de Max croisèrent les miens, avant qu'il ne reporte son attention sur le pilote Ferrari, posant une main sur son épaule, avant de sourire.
- Bonne chance pour les qualifications, j'espère que tu seras bien placé, lâcha-t-il, me laissant pantoise.Attendez. Pause. Ils ne s'appelaient plus par leur nom de famille ? Quoique, le plus important ne résidait pas là. Ils arrivaient à se parler sans se disputer ?
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Une vie
Fiksi PenggemarElle s'en rappellerait très certainement toute sa vie. De ce jour, où elle était montée dans un Kart pour la première fois. Comme elle se rappellerait pour toujours de cet après midi ensoleillé, au circuit de Brignoles. Ce jour qui avait changé sa v...