Bienvenue

352 13 52
                                    

- Alors ? Comment était ta première journée de roulage ? me demanda Mick alors que nous rentrions dans sa Mercedes.
- C'était incroyable, répondis-je avec enthousiasme, le faisant rigoler. Je crois avoir réussi à m'habituer à la voiture, et j'ai compris les dynamiques de la monoplace. Malgré tout, je suis un peu déçue de ne pas pouvoir exploiter totalement mon pilotage.

Mon meilleur ami sorti du garage de l'hôtel, et mis en route le GPS pour se rendre à la capitale de l'île : Manama. Tous les magasins étaient situés dans la capitale, et de ce que j'avais cru comprendre, Sebastian Vettel avait conseillé Mick quant au Centre Commercial dans lequel se rendre, ayant déjà été plusieurs fois à Bahreïn. Je n'avais personnellement jamais mis les pieds dans ce pays, mais avais été mise au courant des coutumes du territoire que je devais suivre. C'est pour cela que je portais un foulard qui camouflait mes cheveux, souhaitant ne pas déranger les locaux.

J'avais accordée ma tenue avec ce dernier, soit un pantalon noir taille haute fluide, ainsi qu'un haut à manches longues crème dans la même matière. J'avais ajouté à cela une paire de lunettes rectangulaire qui me rappelais celle des femmes dans les années soixante-dix, voire quatre-vingts.

Bien que je savais qu'en tant qu'étrangère je pouvais me promener librement sans cette marque de distinction qui était devenue dans certains pays une discrimination, je ne voulais pas qu'il y ait de favoritisme pour moi, qui était considérée comme "blanche".
- Nous n'avions pas pu finir notre conversation ce matin, mais tu as croisé Charles hier soir ? me questionna-t-il n'étant pas au fait de mes dernières péripéties, puisque le Monégasque nous avait interrompu au milieu de mes explications.

- Nous nous sommes croisés quand je sortais de la chambre de Max dans l'ascenseur, c'est tout, répondis-je en détournant le regard, le rivant sur l'extérieur.

Les palmiers défilèrent sous mes yeux, laissant la place à des immeubles au fur et à mesure du trajet.
- Je sais qu'il n'y a pas que ça, renchérit mon meilleur ami en me fixant, avant de retourner son regard vers la route alors que je crus qu'il avait fini par abandonner. Et puis cette salutation ce matin, ce n'était pas rien.

Je rougis, avant de soupirer, me résignant à lui dévoiler la rencontre avec le francophone.
- Je ne l'ai pas reconnu, avouai-je, passant ma main dans mes cheveux de gêne. Je l'ai pris pour un fan au départ... Et puis, je n'ai pas osé l'avouer lorsque je l'ai croisé hier, mais l'homme dans lequel j'étais rentré jeudi, c'était lui...

Mon meilleur ami éclata d'un rire franc, me faisant sourire à mon tour. Ses yeux pétillaient de malice alors qu'il posait les yeux sur moi, comme fier de connaître l'une de mes faiblesses.
- Tu es vraiment ingérable, ricanna-t-il. Je sais vraiment pas ce que nous allons faire de toi...
- Nous ? remarquai-je en fronçant les sourcils. Mais de qui tu parles ?
- De Max, qui d'autre ? me répondit-il en levant les yeux au ciel. Et puis d'ailleurs, tu ne vas pas me dire qu'il ne se passe rien avec lui sérieux ? Enfin Léna, tu étais dans sa chambre !

Je me renfrognai directement, n'aimant pas quand j'abordais ce sujet avec lui.
- Nous avons déjà eu cette conversation, Mick. Il est comme un frère pour moi. Jamais je ne l'ai considéré autrement, et ça ne sera jamais le cas.
- Mais oui, bien sûr... Tu vas me dire que tu n'as jamais vu notre Maxy international autrement que comme ton ami... Même petite ?

Je détournais le regard pour le fuir, ne souhaitant pas m'épancher plus sur ce sujet plus que houleux.
- Ah ! Je le savais ! s'exclama mon voisin avec un sourire triomphant.
- J'avais sept ans, protestai-je en faisant une grimace. Et puis, là n'est pas le sujet. Rien ne se passera entre lui et moi, c'est tout bonnement impossible !
- Et pourquoi ça ? Quoi, tu préfères Leclerc ou Norris ? Quoi que tu as raison, les Britanniques ont eux aussi leur charme...
- Mais pas du tout ! Lando est très gentil, mais ça s'arrête là ! Et Charles, c'est pareil ! me vexai-je réellement cette fois.

Une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant