Le Retour du Danger
La tranquillité de leur journée au parc ne fut qu'une accalmie passagère, comme le calme avant la tempête. À leur retour à Baker Street, une lettre les attendait sur le seuil, glissée sous la porte pendant leur absence.
Sherlock se baissa pour ramasser l'enveloppe, reconnaissant immédiatement le cachet rouge à l'arrière. C'était un symbole familier : une lettre de Moriarty. Le cœur d'Émilie se serra en le voyant l'ouvrir, sachant que cette simple feuille de papier pourrait chambouler leur quiétude nouvellement trouvée.
— Holmes, lut Sherlock à haute voix, son ton devenant plus grave à chaque mot. J'espère que vous avez apprécié votre journée de répit. Mais le jeu est loin d'être terminé. Je vous invite à découvrir un petit spectacle ce soir, à dix heures. L'adresse est au dos. Amenez vos amis, cela promet d'être... divertissant.
John soupira, sentant l'ombre de la menace planer de nouveau.
— On dirait qu'il n'a pas perdu de temps pour passer à l'action.Sherlock ferma les yeux un instant, calculant rapidement les implications.
— C'est probablement un piège, mais nous devons y aller. Moriarty ne prendrait pas la peine de nous contacter s'il n'avait pas quelque chose d'important à montrer.Émilie, bien qu'inquiète, se redressa.
— Alors nous irons ensemble. Peut-être qu'on pourra en apprendre davantage sur ses plans.Sherlock acquiesça, appréciant sa détermination.
— Préparez-vous. Nous ne savons pas à quoi nous attendre.***
L'heure approchant, ils se dirigèrent vers l'adresse indiquée : un vieux théâtre désaffecté dans l'est de Londres, son entrée enveloppée d'une atmosphère inquiétante. Les rues environnantes étaient désertes, accentuant le sentiment de danger imminent.
En approchant de l'entrée, Émilie remarqua un mouvement à l'intérieur, comme des ombres dansant derrière les vitres poussiéreuses. Sherlock poussa la porte doucement, le grincement sinistre résonnant dans le hall vide.
Ils avancèrent prudemment, leurs pas résonnant sur le parquet ancien. La scène était éclairée par une seule ampoule nue, baignant la salle dans une lumière jaune trouble. Soudain, une silhouette familière apparut sur scène.
— Moriarty, murmura Sherlock, ses yeux fixés sur l'homme qui se tenait au centre, un sourire narquois sur le visage.
— Bienvenue, Holmes. Et vous aussi, docteur Watson, mademoiselle Émilie. J'espérais que vous viendriez, lança Moriarty, sa voix suave résonnant dans le théâtre vide. J'ai un spectacle à vous offrir.
Avec un claquement de doigts, plusieurs écrans s'illuminèrent derrière lui, montrant des images de Londres, mais aussi des scènes inquiétantes de chaos potentiel. Des explosions, des incendies, des foules paniquées. Une menace tangible contre la ville entière.
— Vous voyez, le vrai jeu commence maintenant. Mais ne vous inquiétez pas, vous aurez une chance de m'arrêter, déclara Moriarty, ses yeux brillants d'une lueur de défi.
Sherlock, les yeux plissés, analysait les images, cherchant des indices dans les détails.
— Qu'attendez-vous de nous, Moriarty ? Vous savez que nous trouverons un moyen de vous arrêter.Moriarty éclata de rire.
— Oh, je n'en doute pas, Holmes. Mais cette fois, vous aurez besoin d'un peu plus qu'un bon raisonnement. Vous aurez besoin de foi. Foi en vos amis, en vos capacités. Et le temps joue contre vous.***
Un bruit soudain résonna derrière eux, et Émilie se retourna juste à temps pour voir des hommes s'approcher rapidement. Elle savait qu'ils devaient réagir, et vite.
— Sherlock, on doit partir maintenant ! cria-t-elle, attrapant sa main pour le tirer vers la sortie.
John les suivit, son instinct de protection en alerte. Ils se précipitèrent vers l'arrière du théâtre, cherchant une issue de secours.
— Par ici ! indiqua Émilie, repérant une porte partiellement ouverte menant vers une ruelle étroite.
Ils s'engouffrèrent à l'extérieur, entendant les hommes de Moriarty les suivre de près. Dans l'obscurité, ils se faufilèrent à travers les ruelles, leur connaissance des recoins cachés de Londres leur offrant une échappatoire.
***
Essoufflés, ils s'arrêtèrent finalement dans une rue plus animée, où la foule et les lumières des lampadaires leur offraient une couverture. Sherlock reprit son souffle, se tournant vers Émilie avec un mélange de gratitude et d'admiration.
— Vous avez bien réagi, dit-il, reconnaissant sa rapidité d'esprit qui les avait aidés à s'en sortir.
Émilie sourit faiblement, son cœur battant encore à tout rompre.
— Je suppose que c'est ce qu'on fait pour les amis.Un moment de silence s'installa, un regard échangé chargé d'une émotion indéfinissable. Quelque chose avait changé, une compréhension tacite de la confiance et du respect mutuels.
John, les observant, hocha la tête avec un sourire.
— Bien, nous devons maintenant comprendre ce que Moriarty prépare réellement. Sherlock, quelles sont nos prochaines étapes ?Sherlock, déjà reparti dans ses pensées, commença à formuler un plan.
— Nous devons analyser les vidéos, repérer les lieux. Chaque indice compte.Émilie et John acquiescèrent, prêts à reprendre le combat. Ils savaient que le danger était loin d'être écarté, mais ensemble, ils formaient une équipe résiliente, prête à affronter les ténèbres à venir. Le jeu était lancé, et cette fois, c'était une course contre la montre.
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Une colocataire improbable
ФанфикDans les ruelles sombres de Londres, où chaque ombre cache un secret, Sherlock Holmes se trouve face à un ennemi à la hauteur de son intellect : le redoutable Moriarty. Alors que les complots se multiplient et que les preuves se retournent contre lu...