Chapitre 16

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"I think I've seen this film before, and I didn't like the ending."

Betty

-VA TE FAIRE FOUTRE! ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE! s'époumone Augustine.

Je regarde Augustine s'éloigner, ses pas précipités déchirant le calme de la forêt. Mon cœur se serre en la voyant partir seule, tandis que James reste immobile, visiblement furieux. Je ne sais pas ce qu'il se passe entre eux, mais il n'a vraiment pas été juste avec elle, et cette colère infondée me met hors de moi. Je comprends bien que la situation est frustrante, mais sa réaction est totalement disproportionnée.

-Les films d'horreur commencent quand on se sépare... murmure Bekah.

Je décide de ne pas rester là à ruminer. Même si je préfère éviter les conflits et me mêler des affaires des autres, je ne peux pas laisser Augustine errer seule dans cette forêt. Je prends une profonde inspiration et me tourne vers James, qui est encore occupé à murmurer pour lui-même.

-Je ne sais pas ce qu'il s'est passé pour que tu réagisses comme ça, mais règle vite cette histoire. Je vais aller retrouver Augustine, toi reste avec Rebekah.

-Faut pas qu'on se sépare! T'as pas entendu ce que je viens de dire sur les films d'horreurs?! S'inquiète Bekah.

-Elle a raison, tu ne vas pas te perdre aussi. Rétorque James. C'est déjà assez compliqué comme ça.

-Et toi tu devrais peut-être réfléchir à la façon dont tu parles aux gens. J'annonce, ma voix tremblante d'émotions. Elle a tout simplement été mise à bout, je ne l'apprécie pas, mais je ne vais pas la laisser seule.

Sans attendre sa réponse, je me dirige vers la direction où Augustine est partie. Le sentier est de plus en plus difficile à suivre, les buissons et les branches m'entravent à chaque pas. La lumière du jour commence à faiblir, plongeant la forêt dans un semi obscurité. Nous aurions déjà dû être retourné avec le groupe à l'heure qu'il est.

-Augustine!! Je crie, espérant qu'elle m'entende.

Aucune réponse. Le silence est presque total, interrompu seulement par le crissement des branches sous mes pieds. Je me fraye un chemin à travers les végétations, essayant de suivre les traces laissées par Augustine.

Soudain, mon pied heurte quelque chose de dur. Je m'accroupis et découvre un sac à dos sur le sol, avec des affaires éparpillées autour. Je reconnais immédiatement que c'est le sac d'Augustine. Une vague d'inquiétude me traverse, me demandant ce qu'il a bien pu se passer. Je commence à rassembler ses affaires, espérant trouver des indices sur sa localisation ou un moyen de la contacter.

En ramassant ses affaires, je trouve un journal en cuir usé. Je le retourne dans mes mains, intriguée. Le titre sur la couverture est à peine lisible, mais j'arrive à lire les initiales d'Augustine, "A. F.". Mon cœur bat plus vite alors que j'hésite. C'est un journal privé d'Augustine, mais le besoin de comprendre ce qu'elle traverse me pousse à ouvrir le carnet.

Après tout, elle avait bien couché avec mon mec.

J'ouvre la première page, découvrant des écrits poétiques et émouvants. Je m'attendais plus à une sorte de journal intime, mais ses phrases sont tout aussi poignantes.

"Parfois, le silence est plus assourdissant que le plus grand des bruits, comme si le poids de ce qu'on ne dit pas était trop lourd pour le porter."

Les phrases sont belles, mais la douleur sous-jacente est évidente. Je décide d'en lire une autre, beaucoup trop curieuse.

"Les larmes sont le langage de l'âme, une manière pour elle de parler quand les mots échouent à exprimer ce qui se trouve dans le fond de mon cœur."

FOLKORE NAE'S VERSIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant