La Cité des Étoiles Perdues

3/Complices

La décision la plus courageuse que vous prenez chaque jour est celle de garder votre esprit en paix.
    Brendon Burchard

Zia

Zia ne cessait de repenser à sa décision. Elle avait franchi un point de non-retour, et maintenant, l'attente jusqu'au jour de la sélection était insoutenable. Ses journées étaient rythmées par les tâches monotones de la maison et les regards inquiets de sa famille, qui ignorait tout de son choix. Son frère Zach la surveillait de près, peut-être parce qu'il avait remarqué son comportement distant. Mais Zia savait dissimuler ses pensées derrière un masque d'indifférence.

Un après-midi, alors qu'elle était chargée d'aller chercher de l'eau à la fontaine de la ville, elle aperçut un groupe d'adolescents rassemblés près de la place du marché. Curieuse, elle s'approcha et reconnut immédiatement le jeune homme qui semblait être le centre d'attention. C'était Giulian, un garçon qu'elle avait déjà croisé à plusieurs reprises au lycée, mais avec qui elle n'avait jamais échangé plus que des regards furtifs.

Giulian

Giulian, de son côté, essayait de garder son calme. Le petit groupe qui l'entourait lui posait des questions sur La Course des Étoiles, comme si sa participation était déjà assurée. Mais Giulian n'était pas aussi certain. Il savait que, malgré ses espoirs, rien n'était garanti. Chaque année, des milliers d'adolescents tentaient leur chance, et seuls une poignée étaient choisis. Pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir investi d'une responsabilité particulière. Il devait faire ses preuves, non seulement pour lui, mais pour sa famille, et plus particulièrement pour Lola.

Lola, elle, était excitée à l'idée de la course. Pour elle, tout cela avait un aspect d'aventure, de découverte, de mystère. Giulian s'inquiétait pour elle, la trouvant bien trop jeune pour comprendre les dangers réels qu'impliquait cette épreuve. Mais il n'osait pas briser ses illusions.

Alors qu'il répondait distraitement aux questions de ses camarades, Giulian remarqua une silhouette familière à la lisière du groupe. Zia. Ils échangèrent un bref regard, et quelque chose dans l'expression de la jeune fille attira son attention. Il ne savait pas ce que c'était peut-être une détermination partagée, un reflet de ses propres doutes et espoirs. Mais ce fut suffisant pour qu'il décide de s'approcher d'elle.

- Salut, dit-il en s'éloignant du groupe, laissant derrière lui les questions pressantes.

Zia le salua d'un signe de tête, peu habituée à être abordée de la sorte. Elle n'était pas timide, mais elle préférait garder ses distances, surtout en ces temps incertains. Cependant, Giulian semblait différent des autres adolescents de la ville. Il y avait une sincérité dans ses yeux, quelque chose qui résonnait avec ses propres pensées.

- Tu t'es inscrite aussi ? demanda-t-il, même s'il connaissait déjà la réponse. Il l'avait vue à la mairie, juste après avoir déposé sa propre candidature.

- Oui, répondit Zia, son ton résolu.

- Pourquoi ? La question de Giulian était directe, sans être accusatrice. Il cherchait simplement à comprendre.

Zia baissa les yeux vers le sol, cherchant les mots justes. Elle n'avait jamais parlé à qui que ce soit de ses motivations profondes, mais peut-être que, pour une fois, elle pouvait se confier à quelqu'un qui la comprendrait.

- Pour ma famille. Pour qu'ils puissent avoir une vie meilleure. Et... parce que je ne peux plus supporter cette existence. Je veux faire quelque chose qui compte, même si c'est risqué.

Giulian hocha la tête, sentant un lien se tisser entre eux. Ses raisons étaient similaires aux siennes, et il ne pouvait s'empêcher de se sentir moins seul en les entendant.

- Je ressens la même chose, avoua-t-il. Nous sommes nombreux à penser que la Course est notre seule chance de changer les choses. Mais c'est effrayant de penser à ce que nous devrons affronter.

Un silence s'installa entre eux, mais ce n'était pas un silence inconfortable. Au contraire, c'était un moment de partage, un instant où ils se comprenaient sans avoir besoin de mots supplémentaires.

- Quoi qu'il arrive, dit Giulian après un moment, nous devrions nous entraider. Je ne sais pas si l'un de nous sera choisi, ou même si on a une chance de réussir, mais je pense qu'on sera plus forts si on ne fait pas ça seuls.

Zia regarda Giulian, surprise par sa proposition. L'idée de collaborer avec quelqu'un d'autre ne lui avait jamais traversé l'esprit. Pourtant, elle savait qu'il avait raison. Les dangers de la course étaient tels qu'un allié pourrait faire toute la différence.

- D'accord, répondit-elle enfin. Si nous sommes tous les deux choisis, alors oui, on se serrera les coudes.

Ils échangèrent un sourire complice, conscient que ce pacte pourrait être leur seul espoir de survie. La Course des Étoiles approchait à grands pas, et avec elle, la promesse d'un avenir incertain, où chaque décision compterait. Pour Zia et Giulian, l'avenir venait de changer. Ils n'étaient plus seuls dans cette quête. Ils étaient alliés, et dans ce monde brisé, c'était peut-être leur seule chance de s'en sortir vivants.

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Coucou !! Alors ? J'ai pas beaucoup de vu sur mon livre mais bon. A très vite pour la suite !