La Cité des Étoiles Perdues

17/Pendant ce temps

Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui nous effraie.
Nelson Mandela

Giulian

Giulian serra plus fort le manche de son épée, sentant la tension dans ses bras alors que Zia et Iris disparaissaient dans les bois. Leur départ avait laissé un silence pesant derrière elles, un silence que seule la créature devant lui semblait capable de rompre.

La bête grognait, son corps massif et hérissé de piquants se dressant dans une posture menaçante. Giulian n’avait jamais affronté une telle horreur. Son instinct lui disait de fuir, de se replier, mais il savait que reculer signifierait condamner Zia et Iris. Il ne pouvait pas se permettre cet échec.

Il se mit en garde, ses muscles tendus et son esprit concentré. Chaque souffle qu’il prenait lui rappelait l’importance de ce moment. Zia comptait sur lui pour gagner du temps, pour empêcher cette créature de les suivre. Mais pour combien de temps ? Il jeta un coup d'œil rapide vers l’endroit où les filles avaient disparu, une pointe d’inquiétude vrillant son estomac.

La créature bougea brusquement, s’avançant avec lenteur, comme si elle jaugeait la distance. Ses yeux rougeoyants fixaient Giulian avec une intelligence sombre. Chaque mouvement qu’elle faisait semblait déformer l’air autour d’elle, comme si la nature même de la forêt était en désaccord avec son existence. Giulian resserra sa prise sur son épée.

- Allez, viens... murmura-t-il entre ses dents, plus pour se donner du courage que pour provoquer la créature.

Soudain, la bête chargea, sa lourde masse balayant tout sur son passage. Giulian plongea sur le côté, évitant de justesse ses griffes acérées. Le sol trembla sous l’impact de la bête, laissant une empreinte profonde dans la terre. Giulian se releva rapidement, son cœur battant à tout rompre.

Il savait qu'il ne pourrait pas tenir longtemps. La créature était bien plus forte que lui. Chaque seconde gagnée était une victoire, mais aussi un pas de plus vers l'épuisement. Il devait trouver un moyen de ralentir la bête, de la blesser suffisamment pour la distraire. Il fallait qu’il tienne le temps que Zia et Iris reviennent.

La créature attaqua à nouveau, mais cette fois, Giulian anticipa son mouvement. Il bondit en avant et planta son épée dans la jambe de la bête. Un cri guttural s’échappa de la gorge du monstre tandis que son sang noirâtre éclaboussait le sol. Giulian recula précipitamment, évitant de justesse un coup violent de la patte griffue de la bête.

Mais malgré la blessure, la créature ne montrait aucun signe de faiblesse. Au contraire, elle semblait encore plus enragée, ses yeux rougeoyant de colère. Giulian savait que l’avantage qu’il venait de gagner serait éphémère. Il sentit la sueur couler le long de son dos, ses muscles déjà fatigués par l’effort.

Les images de Zia et Iris le traversèrent. Il repensa à leurs visages concentrés avant de partir. Giulian n'était pas seulement en train de combattre pour sa survie. Il protégeait ses amies, son équipe. Leur lien s’était tissé à travers les épreuves, et il savait qu’il ferait tout pour les protéger. Abandonner n’était pas une option.

Un cri strident, plus lointain cette fois, retentit à travers la forêt. Giulian sentit son cœur se serrer. Ce cri n’était pas celui de la bête, mais celui de quelqu’un d'effrayé. Était-ce Zia ou Iris ?
La créature se préparait à une nouvelle attaque, ignorant sa blessure, son regard fixé sur lui avec une intensité glaciale.

- Pas question que tu les touches, murmura-t-il, les mâchoires serrées.

Il savait que la prochaine attaque de la créature pourrait bien être la dernière pour l’un d’eux. Mais Giulian était prêt. L’épuisement le gagnait, ses bras commençaient à faiblir, mais il n’avait pas d’autre choix que de tenir. Chaque seconde qu’il retenait cette horreur était une seconde de plus pour Zia et Iris.

Soudain, la créature bondit à une vitesse inattendue, fonçant droit sur lui. Giulian roula au sol, son épée dans une main, cherchant désespérément un angle pour riposter. Mais au moment où il se redressait, la bête se tenait déjà juste devant lui, ses crocs dégoulinants à quelques centimètres de son visage.

C’était fini.

Et alors que Giulian se préparait à recevoir le coup fatal, un rugissement résonna dans la clairière. La créature tourna la tête, confuse, et Giulian en profita pour enfoncer son épée dans le flanc du monstre avec toute la force qu’il lui restait.

Le monstre hurla, mais cette fois, Giulian sentit une différence. La créature recula, trébuchant légèrement, son corps massif vacillant. Elle était blessée. Sérieusement.

Giulian se redressa, haletant, son corps couvert de sueur et de terre. La créature grogna une dernière fois, puis se retourna lentement, disparaissant dans l’obscurité des arbres avec des mouvements lourds et saccadés. Elle était vaincue… pour l’instant.

Essoufflé, Giulian se laissa tomber sur un genou, son épée plantée dans le sol pour le soutenir. Son cœur battait encore à tout rompre, mais il savait qu’il venait de gagner un répit précieux. Il jeta un regard vers les bois, où Zia et Iris étaient toujours parties.

- Revenez vite... murmura-t-il pour lui-même.

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Bon, maintenant qu'on a vu la terrible bataille, on va peut être continuer sur les traces de ses mystérieux symboles non ?? A plus !!