「 ʟᴇ ᴄᴀᴜᴄʜᴇᴍᴀʀ 」- 𝗧𝟮​​

Chapitre 39 - Plan

Lorsque la sonnerie de mon alarme retentit, un corps grogna contre le mien et s'éloigna. J'eus froid alors je me retournai pour retrouver sa chaleur. Ses bras s'ouvrirent et je me blottis contre sa poitrine. La musique cessa et je replongeai dans le sommeil, jusqu'à ce qu'elle me réveille encore un quart d'heure plus tard. Un soupir retentit, puis un nez glissa dans mes cheveux.

« La mélodie que tu as en sonnerie est vraiment nulle. »

Piqué au vif, je m'éveillai plus vite que prévu.

« Je t'emmerde. T'étais pas supposé l'entendre. »

J'encerclai plus fortement sa taille et il lâcha un rire.

« Tu ne travailles pas, ce matin ? »

Je me tendis et ouvris les yeux, puis fis un bond en arrière.

« Il est quelle heure !?

– Je ne sais pas. »

Mon téléphone avait arrêté de sonner. Je me jetai sur mes vêtements et fis les poches. Il était sept heures. Il me restait quarante-cinq minutes avant d'arriver sur place, mais je ne savais pas combien de temps de route j'avais pour aller jusqu'au magasin, d'ici. Puis, je réalisai qu'hier soir, j'étais parti avec un short et un t-shirt. Certes, on était en plein été, mais ce n'était pas une tenue pour aller bosser.

« Putain de merde. »

J'enfilai mes vêtements sous le regard de Jimin.

« Tu t'en vas ?

– À ton avis ? Tu fais chier, putain. Je dois repasser me changer à l'appartement, je peux pas aller bosser dans cette tenue.

– Je peux te prêter un pantalon.

– Sans façon.

– Comme tu voudras. »

Je ramassai mes clés et me retournai lorsque je l'entendis gémir en se retournant dans les draps.

« Et toi, tu bosses pas ?

– Non, pas aujourd'hui.

– Je rêve. »

Je fis mes poches pour m'assurer que j'avais tout, et je traversai la chambre.

« Tu ne m'embrasses même pas ?

– Pourquoi je le ferais ?

– Je pensais que tu serais plutôt enclin à ce genre de chose, après la nuit qu'on vient de passer.

– Je t'ai dit d'arrêter de prendre tes désirs pour la réalité.

– Mes désirs se sont pourtant bien réalisés, cette nuit. »

La chaleur envahit mon visage.

« J'y vais. Salut. »

J'ouvris la porte et traversai l'appartement. Un rire me parvint.

« À bientôt, Hoseok ! »

Je ne répondis pas et partis.

[...]

J'étais arrivé en retard, je m'étais fait engueuler, et par-dessus le marché, j'étais épuisé. Huit heures/quinze heures avec seulement vingt-et-une minutes de pause. J'étais au bout de ma vie.

Heureusement, on ne m'envoya pas en coupure à dix heures mais peu avant treize heures. Je dormais debout et je crevais de faim, alors dès que je passai la porte du couloir réservé aux employés, je courus jusqu'aux vestiaires et je récupérai mon pauvre sandwich et mon téléphone. Quand j'allumai mon écran, je vis que j'avais un message de Jimin. Je soupirai et l'affichai, tout en me dirigeant vers la salle de pause, où quatre de mes collègues déjeunaient.