[TERMINER]
Elisabeth, princesse de Lysbourg, a toujours rêvé de liberté, loin des contraintes du palais, mais jamais elle n'aurait imaginé que son souhait se réaliserait de façon aussi brutale. Lorsque son château est attaqué, sa vie change radical...
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Chapitre V.
C'est sans contrainte que j'avais finalement réussi à faire le tour du bateau, découvrant tous ses recoins et même ses potentielles cachettes. Du pont supérieur, j'étais descendue, comme dans la journée, par l'échelle pour accéder au pont de batterie. En empruntant un des autres nombreux passages, j'ai fini là où nous étions avec William l'autre jour, dans les cales, là où tout le stock de provisions se trouve. Même après y être retournée, je ne m'habitue toujours pas à l'odeur nauséabonde.
Lorsque je suis remontée, je me suis posée la question du couchage de l'équipage, n'ayant vu aucun lit ni aucune pièce de repos. J'ai donc refait tout le chemin en empruntant d'autres escaliers et échelles, jusqu'à atterrir dans la pièce des chambres de l'équipage où des hamacs étaient suspendus sur toute la rangée. En revanche, la pièce n'était pas adaptée à ceux souffrant de claustrophobie ; elle était étroite, humide, et mal éclairée. J'avais bien de la chance d'accéder à la cabine du capitaine, qui était donc le seul à disposer d'un lit à peu près confortable. Au final ma journée est passée bien plus vite que ce que j'aurais pensée, le navire est si grand, que je me sens toujours aussi minuscule.
- William ! le saluai-je en l'apercevant au loin.
Je trottinai vers lui, étant à l'avant du bateau. Je remarquai enfin la proue que je n'avais pas encore observée auparavant : une sirène ornait celle-ci. Là encore, je me souvins de mes devoirs. Les sirènes faisaient partie de ces nombreuses créatures mythologiques qui ornaient les proues des bateaux pirates. De par son visage serein, et ses autres magnifiques détails que je pensa à observer pour plus tard, elle représentait l'appel de l'aventure et les différents mystères des océans. Sans oublier qu'elle était avant tout un signe de protection pour tous les marins superstitieux empruntant la mer. Ces hommes que rien n'arrête sont pourtant facilement déstabilisés.
- Où allons-nous exactement ? lui demandai-je enfin.
Même si naviguer ne me dérangeait pas autant que ma vie au royaume, je me posais tout de même des questions sur ma présence. Quand allais-je devoir rentrer ? Qu'allais-je devoir dire à mon père si celui-ci était encore en vie, soit dit en passant ? La mer m'empêchait d'y penser, mais lorsque mon cerveau se mettait en marche, il était impossible de l'arrêter.
- Nous avons la piste d'un trésor que Silas aimerait trouver, répondit William en fixant un point au loin. Nous devrions arriver d'ici peu sur l'île des âmes.
Je n'avais jamais entendu parler de cet endroit, ce serait l'occasion pour moi de découvrir, mais je ne comprenais pas où ils voulaient en venir. Un trésor ?
- William, je ne suis pas là pour jouer à la chasse au trésor avec des pirates, je ne veux pas ça, répliquai-je alors.