Chapitre XI

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Chapitre XI

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Chapitre XI.

Hiver, 1520.


  Je me réveillai en sursaut, encore une fois, trempée de sueur de la tête aux pieds. Ces satanés cauchemars n'arrêtaient pas de hanter mes nuits, si bien que j'avais passer la journée de hier enfermer dans la cabine sans n'y sortir une seule fois, prétextant être malade. Mais cette fois, ses visualisations m'avaient révélé davantage de mes souvenirs.

Je passai une main dans mes cheveux courts, tentant de leur redonner forme, sentant les mèches humides coller à mon front. Mes membres tremblaient encore, affaiblis par le cauchemar. Si mon esprit s'était arrêté un instant, je crois que je me serais effondrée. Mais je devais sortir pour respirer, me réveiller pleinement, et rafraîchir mes idées. Cette cabine minuscule m'étouffait.
Je sortis sur le pont, mais restai figée, les pieds ancrés dans le bois, revoyant les images de corps meurtris et de sang éparpillé. Bien que cela se soit passé avant-hier, la blessure était encore vive, le traumatisme ancré profondément en moi.

- Hé, Elisabeth, bien dormi ? Et tes cheveux... C'est original, j'aime beaucoup.

Je tournai la tête vers William, souriant comme à son habitude. J'esquissai un sourire en retour, bien que moins convaincant que je l'aurais voulu. En croisant son regard, l'image du corps de son père me revint brutalement. Je fermai les yeux avec force, espérant chasser ces visions. Son compliment m'avait touchée, mais je n'arrivais même pas à le remercier, trop accablée par ce que j'avais revu dans mon sommeil.

- Tu es sûre que tout va bien ? demanda-t-il, inquiet, en se rapprochant.

Lorsque je rouvrir mes paupières, mon ami c'était rapproché de moi, inquiet.

- Un simple cauchemar, Will, tout va bien, soufflai-je.

Sa nature bienveillante le poussa immédiatement à me proposer d'en parler, mais je refusai. Je ne voulais pas raviver ses propres blessures, celles liées à la perte de ses parents. S'il n'en parlait jamais, c'était pour une bonne raison.

- Tu vas pouvoir te balader un peu, dit-il en changeant de sujet. Nous devons nous arrêter à l'île la plus proche. Ce n'était pas prévu.

- Que se passe-t-il ? demandai-je.

- Silas l'a demandé. Il ne m'a rien expliqué de plus.

Le capitaine suivrait-il lui aussi son instinct ? Je me demandais bien la raison de cet arrêt inattendu, surtout après notre passage récent sur l'île des âmes, où nous avions fait le plein de provisions.

- Solaria.

Je fronçai les sourcils, confuse.

- C'est le nom du village où nous allons, Solaria, un des plus grands.

SEA OF PIRATES - P1 [TERMINER]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant