Olivia me tira par la main et me traîna à travers le salon. Arrivée devant la porte vitrée, elle la fit glisser d'un geste rapide et m'entraîna à l'extérieur de la maison, là où sa piscine prenait place.
Elle déposa ses mains sur ma taille pour réduire la distance qu'il y avait entre nous.
— On n'a même pas mangé le dessert, pestai-je.
— Ça attendra, dit-elle en m'embrassant à de multiples reprises.
Tandis que ses lèvres ne quittèrent les miennes, ses deux mains retirèrent tout en délicatesse le bout de tissu qui me servait de robe. Nos baisers passionnés cherchaient à rattraper le temps que nous avions passé l'une sans l'autre. Elle avait envie de moi tout comme j'avais envie d'elle.
Enfaite, on ne pouvait même plus parler d'envie. Non, c'était un besoin. Il m'était devenu vital de l'avoir près de moi, de respirer le même air qu'elle, de l'embrasser comme nous le faisions si bien.
Les seules fois où nous nous décollions, c'était pour reprendre notre souffle. Sinon, nous ne pouvions nous lâcher.
De mes doigts, je défis doucement sa magnifique robe en prenant soin de ne pas l'abîmer, même si le désir qui me traversait m'empêcha d'être parfaitement douce dans mes gestes. Quand celle-ci se retrouvera finalement sur le sol, mes mains reprirent le chemin de ses joues afin d'intensifier notre échange.
Nous étions à présent toutes deux en sous-vêtements, à nous embrasser, lorsqu'Olivia se recula pour m'adresser un petit sourire diabolique.
Tout de suite, je compris ce qu'il signifiait mais il était trop tard pour réagir. Mon corps entier se retrouva dans l'eau en l'espace de quelques secondes. Puis elle sauta à son tour, m'éclaboussant au passage.
Nous retrouvions notre âme d'enfant. Quand nous étions ensemble, nous étions pleinement heureuses et épanouies. Les critiques tout autour ne nous atteignaient plus puisque nous nous aimions. Chaque jour que je passais à ses côtés me rappelait combien j'avais eu raison de lutter et de ne pas avoir abandonner, de ne pas les avoir laissé m'abattre. J'avais tenu bon et, désormais, j'étais récompensée.
Olivia s'empara de mes hanches pour me coller contre le rebord de la piscine.
— Attends, dis-je en la repoussant légèrement. Je dois aussi t'avouer quelque chose.
La grande actrice que j'étais arbora un air grave, accompagné d'une voix tremblotante.
— Je... J'ai...
— Tu as ?
Je vis dans les yeux de ma compagne qu'elle avait peur que je finisse ma phrase.
Je ris intérieurement.
— J'ai... Ce n'est pas moi qui ait cuisiné, j'ai fait appel à un traiteur.
Je baissai les yeux pour jouer la celle qui se sentait honteuse, tandis qu'Olivia poussa un soupir de soulagement.
Puis elle entra dans mon jeu.
— Comment as-tu osé me mentir ? dit-elle d'un ton cassant, faussement outrée par ma confession. Tu as de la chance d'être sacrement séduisante, sinon je t'aurais quittée sur le champ.
— C'est vrai que j'en ai de la chance, avouai-je en passant mes mains derrière sa nuque.
Ce désir qui, jusque-là nous emportait, se transforma en une certaine douceur. Mes yeux se baladèrent sur son visage, comme si je ne connaissais pas chaque recoin de ce dernier. Je n'en avais jamais assez. J'aurais pu la contempler des heures et des heures sans m'arrêter. Mon regard s'arrêta enfin sur le sien.
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L'amour, malgré tout
RomanceLe monde de la célébrité n'est pas des plus accueillants. Klara le sait, mais elle ignore combien sa dispute avec cette chanteuse réputée changera sa vie à tout jamais.