Chapitre 26

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Olivia était à la porte. Elle me regardait, les larmes aux yeux. Le public suivit mon regard pour découvrir avec stupéfaction la célèbre chanteuse.

Sa soudaine apparition fut suivie d'un lourd silence. Nul ne comprenait ce qu'il se passait, moi-même je doutais de la raison de sa venue tardive. S'il y avait bien une chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était celle-là.

Abasourdie, mon regard s'attarda sur elle. Tout ce que je me dis à ce moment, c'était qu'elle était d'une beauté à couper le souffle. Avec une longue robe blanche qui mettait parfaitement sa silhouette en valeur, elle illuminait le lieu. Et en l'observant plus en détail, je vis ce qu'elle avait au cou. Elle portait le collier que je lui avais offert, celui pour lequel nous nous étions battues, celui que tout le monde pensait que je possédais.

Mais immédiatement, sans que je ne puisse l'observer davantage, elle se retourna pour ressortir par là où elle venait d'entrer.

L'idée de la laisser partir une seconde fois m'était impossible. Alors je mis ma fierté de côté dans l'espoir de la retenir.

— Olivia, attends.

Cette dernière s'arrêta brusquement à l'entente de son nom. La salle entière me dévisagea.

D'un pas lent, je me dirigeai vers elle.

En arrivant face à elle, nous ne savions comment réagir. Je ne savais quoi dire. Venait-elle me quitter pour de bon ? Ou voulait-elle tout simplement venir me voir être récompensée, comme elle m'en avait fait la promesse ?

— Tu es venue.

— Je n'allais pas manquer ça.

Bien vite, son attitude fit taire mes interrogations.

Un sourire timide se dessina sur ses lèvres.

Nous étions sûrement le coeur d'une incompréhension générale dans le théâtre, mais j'étais trop concentrée sur Olivia que je ne pus le voir. J'en oubliais même que nous étions devant des centaines de personnes et devant des millions de téléspectateurs. Je me doutais que chacun ici présent tendait l'oreille en espérant distinguer le moindre mot sorti de notre bouche.

Et honnêtement, ça m'était égal. Parce qu'elle était là, devant moi.

Le regard ancré au sol, elle murmura timidement :

— Je voulais m'excuser.

— Je n'entends pas, dis-je en plaçant mes doigts sous son menton pour la forcer à me regarder. Tu pourrais répéter ?

La manière dont elle trifouilla son collier et se mordit la lèvre inférieure témoignait de sa nervosité. Jamais je ne l'avais vue aussi vulnérable. Et c'était terriblement mignon, donc j'en jouai.

— Il m'a coûté une blinde, donc si ta main pouvait gentiment arrêter de le toucher pour se glisser dans la mienne, je t'en serais reconnaissante.

Elle laissa enfin apparaître ses belles dents blanches et fit ce que je lui demandais.

— Viens. On ne devrait pas en parler ici.

Puis elle me tira vers la sortie.

— Au contraire, dis-je. Restons.

Arquant un sourcil, elle m'interrogea du regard avant de me montrer du doigt tous les regards braqués sur nous.

— Je te rappelle que nous sommes censées nous cacher.

— Je t'ai dit que j'étais prête. Et quand tu débarques avec le collier que je t'ai offert, je pense que tout le monde a compris.

Olivia tourna une nouvelle fois la tête pour confirmer mes propos et vit chaque personne présente suspendue à nos lèvres, même si les plus éloignées essayaient tant bien que mal de déchiffrer ce que nous disions.

L'amour, malgré toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant