L'amour, malgré tout

Chapitre 9

— Bienvenue dans mon humble demeure !

J'ouvrai la porte et la première chose que je remarquai était les yeux ronds d'Olivia.

Et oui, on était loin de son immense maison, de ses multiples chambres et de sa piscine. Mais j'aimais mon petit appartement, je m'y sentais en sécurité.

— Étonnant, pas vrai ?

— Je dois avouer que je ne m'attendais pas à ça... C'est petit mais c'est mignon.

Je lui souris.

L'année précédente j'avais dû déménager, il le fallait. Mon adresse fut découverte je ne sais comment, s'ensuivit des centaines et centaines de menaces dans ma boîte aux lettres, accompagnées des paparazzis présents jours et nuits devant chez moi.

Alors dans mon petit appartement, je me sentais bien.

Olivia commença à visiter les lieux.

Repérant une photo de mes parents sur le meuble d'entrée, elle se dirigea dans cette direction.

— Tu leur ressembles comme deux gouttes d'eau.

Aucun mot ne sortit de ma bouche. Elle comprit qu'elle touchait une corde sensible et se rapprocha de moi.

Ses mains se posèrent délicatement sur mes hanches. J'aimais les savoir sur moi, j'aimais la manière dont elle me regardait. La femme détestable que j'avais rencontré n'était en rien celle qui était face à moi. Elle était divinement belle, douce et bienveillante.

— Tu veux m'en parler ?

J'hésitai un instant, puis finis par me lancer :

— J'ai perdu ma mère l'année dernière d'un cancer.

Elle ne dit rien mais ses mains se crispèrent autour de ma taille.

Je ne pleurais pas. Encore quelques mois auparavant il m'était impossible de parler de ma mère sans pleurer. Désormais, c'était toujours aussi compliqué mais je gardais la face. Je ne voulais plus craquer devant les autres.

— C'est donc pour ça que tu es venue au gala ?

Je hochai la tête.

— Je suis désolée.

Elle vint coller son front sur le mien.

— Je t'ai gâché cette soirée. Je suis vraiment désolée.

Elle était réellement touchée. Je voulus lui dire qu'au contraire, j'étais heureuse d'avoir fait sa rencontre là-bas, que pour rien au monde je n'aurais changé ce moment. Mais je me tus.

— C'est rien, dis-je en retenant son visage de mes deux mains. Tu ne pouvais pas savoir.

— Justement, j'aurais dû me taire.

— Olivia... Ce qui est fait est fait, ok ?

Elle acquiesça et plongea ses beaux yeux dans les miens. Mes mains maintenaient encore son visage lorsque celui-ci se rapprocha du mien.

Elle était tout simplement magnifique.

Mon regard se balada de ses yeux à ses lèvres. Elle en fit de même puis, tendrement, elle détacha ses mains de mes hanches pour les déposer sur chacune de mes joues. Olivia prit les devants et se pencha légèrement vers moi, assez pour que ses lèvres s'emparent des miennes. Son geste était d'une douceur incomparable, autant que le plaisir que j'éprouvais.

Ma main glissa dans sa nuque pour l'attirer encore plus vers moi et intensifier notre échange. Je sentis son sourire contre mes lèvres avant qu'elle ne se détache de moi pour reprendre son souffle. À ce moment-là, une question me taraudait.